Crédit photographique © : Autour d'un Cep
Dernière soirée de ce week-end ligérien, avec
un dîner au Restaurant « Autour
d’un Cep » situé à quelques encablures de la Maine à Angers. Autant le
dire tout de suite, ce fût une soirée magique à tous les points de vue.
Présenté sur les réseaux sociaux comme un « néo-bistrot
pinardier », ce Bib Gourmand est bien plus que cela. Accueil charmant et
très convivial d’Anne-Laure à qui nous adressons nos plus vifs remerciements
pour l’ensemble de la soirée. Prix doux, eu égard à la qualité et à l’originalité
des assiettes (qui à notre avis méritent largement l’étoile pneumatique). Une
carte des vins contenant de vraies pépites et, cerise sur le gâteau, un service
décontracté, à l’écoute et juste.
Pour ce soir, menu à 36 € composé d’une
entrée, d’un plat, d’un plateau de fromages et d’un dessert. En route pour une
symphonie d’odeurs et de saveurs.
Amuse-bouche
Sur
le thème d’un velouté de courge et ses accompagnements croquants
St
Jacques …
En
marinade, servies fraîches et ses légumes croquant
Médaillon
de lapin
Garniture
variée
Plateau
de fromages
(Brie,
Comté, Mont d’Or et Bleu des Causses)
Les
desserts
Chocolat,
café et whisky
Sur
le mode d’un Paris-Brest avec un caramel au beurre salé
Pour
accompagner le repas, nous avons choisi :
Saumur, Clos
de la Cerisaie 2012, Melaric : robe dorée clairement
évoluée, trouble. Premier nez très nettement réduit, mais derrière lequel se
cache certainement le défaut récurrent des « natures », à savoir une
oxydation prématurée. Carafage et changement de verre (plus grands pour une
meilleure aération) ne font rien. On retrouve toujours ces notes grillées et de
sésame. Au cours du repas, légère ouverture qui laisse apparaître une belle
vinosité et un équilibre assez tendu. En bouche, cette caractéristique est
moins marquée. Trame tendue, de l’énergie, de la fraîcheur (mentholée) et une
fine minéralité de type pierre à fusil équilibrée par un gras juste dosé. Très
belle finale, sur une vibration à haute fréquence. Très Bien
Deux
réflexions concernant ce vin :
* pas certain que la même bouteille bue dans un
an soit encore debout. C’est bien joli le « naturel sans intrant »
mais il faut sans doute respecter un minimum d’hygiène et de précautions pour
éviter ces dérives.
* pas certain non plus que si j’ai l’occasion de
recroiser cette bouteille, je me laisserais tenter. En tout cas, pas pour
encaver. J’ai assez que quelques bourgognes blancs foireux en cave !
Sancerre, les
Garennes 2014, Vincent Gaudry : un vin ANTHOLOGIQUE qui
s’inscrit d’ores et déjà dans mon panthéon de 2018. Il y a bien longtemps qu’un
pinot ne m’avait pas scotché de la sorte, et pourtant, j’ai quelques beaux
bourgognes en magasin ! Robe rubis assez claire, brillante, sans trace d’évolution.
Grand nez qui pinote clairement, le fruit est mûr, bien mûr, juste ce qu’il
faut. Légèrement acidulé, une pointe fumée en complément, une profondeur et une
grande marque. Mes réceptacles olfactifs sont déjà en émoi. En bouche, le vin
se présente comme une pièce de soie, ultra-élégant. Equilibre droit, fruité éclatant,
jamais ostentatoire ni caricatural, trame allongée sur une acidité avenante et
gracieuse. Grande et belle empreinte, minéralité en arrière plan qui apporte un
complément de volume aux tannins, notes de pierre à fusil, pointe réglissée qui
définissent un arrière-plan sur une amertume salivante. Comparaison n’est pas
raison a-t-on coutume de dire, mais là, on se croirait sur Chambolle, plutôt
versant premier ou grand cru. En conclusion, si je devais résumer mes
impressions en un seul mot, ce serait : « vin sensuel ». Mon
coéquipier d’un soir me souffle : Un
vin comme ça, une Ukrainienne, et c’est le Nirvana ! Je le laisse seul
responsable de ses propos. Exceptionnel.
Panthéonique-2018
Deux
bouteilles à deux, nous avions décidé d’être raisonnable. Par un (mal)heureux
hasard, l’équipe du restaurant nous propose directement avec le dessert une
douceur.
Don PX 1987,
Gran Reserva, Bodega Toro Albalá : un premier
ultra-riche mais frais, sur des notes de fruits secs, de pruneaux, de café
torréfié et de réglisse. Un certain grain presque « volnaysien ».
Fraîcheur mentholée malgré la charge d’alcool, la bouche présente un équilibre
sur le fil : sucrosité, liqueur (alcool), acidité et belle et noble
amertume. Un accord magique avec le dessert au chocolat pour ma part. Excellent ++
Comme
il ne fallait pas se perdre en retour pour le retour (à pied), une lichette de Malt, Isle of Jura, Diurachs'
Own 16 ans tout
en élégance, notes douces (vanillé / miellé), bouche fruitée, peu tourbée, avec
des notes d’épices douces. En forme pour affronter le froid de la nuit angevine.
En
conclusion, très grande et belle adresse dans Angers, dont la cuisine
mériterait une récompense sous la forme d’un macaron, cette cuisine
bistronomique utilise et associe des produits nobles et bien cuisinés. Superbe accueil,
service décontracté et carte des vins riche de belles trouvailles.
Vivement
l’année prochaine.
Bruno
1 commentaire:
Enfoire pour l'allusion hypocrite a Natacha !!!!!! Saloupiot !!!! MDR !!!!!
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