ou le second épisode du Salon des Vignerons Indépendants ...
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Vendredi soir, en pleine dégustation, coup de fil impromptu d'un ami. Et je m'entends une réponse un peu sèche. La nuit (et la douche du matin) portant conseil, appel très matinal pour m'excuser de ma conduite un peu cavalière. Cinq minutes de discussion et me voilà prêt pour une seconde séance (de rattrapage) au SVI en bonne compagnie.
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Fidèle à mon inorganisation du WE, pas de bloc, donc pas de notes. Je vais essayer de retranscrire de mémoire quelques impressions prises sur le vif.
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Les bulles.
Chez Agrapart, les champagnes sont caractérisés par un dosage minimaliste et une très très forte minéralité (qui tutoye parfois une acidité de structure très présente). Pas mon style mais je comprends que certains puissent aimer cette force obscure.
Chez Pierre Montcuit, je suis à la recherche de Maître Yoda. Un champagne dégusté au Restaurant (ICI). Seul souvenir, une étiquette argentée, maigre indice dans la galaxie des champagnes. Nous commençons par un "Hugues de Coulmet Brut" passe-partout. Puis un "Pierre Montcuit Delos" assez vif, frais et sur des notes briochées très légères. Je retrouve là mon graal perdu. Pour finir, un "Grand Cru millésimé 2002" très murs, élégant, complexe et minéral en final, sans aspérité. Une très belle gamme.
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Les vins tranquiles.
Retour au Domaine aux Moines où nous poursuivons la verticale commencée la veille. Un 1992 très miellé, sur la cire, avec une belle acidité / minéralité. Un 1999 plus sur des notes de fraîcheur mentholée, toujours cette minéralité sous-jacente. Un 2004 déjà bien constitué, encore sur des notes florales et fruitées. Une gamme cohérente, avec des vins qui, malgré les spécificités de chaque millésime, montre une belle série évolutive.
Chez Jo Landron, un Gros Plant 2008 très croquant, peut-être un peu court. Une belle série de Muscadets (domaine de la Louvetrie) qui va crescendo, jusqu'à un Haute-Tradition 2007 associant très avantageusement la vivacité du cépage et une belle structure qui en fait un vin de gastronomie et de semi-garde (Le Fief du Breil 2008 m'a paru, malgré sa densité, assez peu causant).
Chez Marc Deschamps, autant j'ai trouvé son Pouilly Sur Loire 2008 (cépage Chasselas) un peu décharné, autant le 2007 gouté le soir même m'a procuré un plaisir croquant, frais et gourmand. Une série de Pouilly-Fumé couronnée par un "Vieilles Vignes" d'une belle facture citronnée.
Chez Dupasquier, un Jacquère 2008 sur la fraîcheur, la gourmandise et une pointe de salinité très agréable, un Altesse 2007 plus sur les agrumes et avec une structure plus dense, un Marestel 2006 de toute beauté malgré sa jeunesse, alliant fraicheur d'agrumes, notes de boisée légères et salinité agréable (très légère perceptionn de sucres résiduels). Par contre, je suis passé complètement à côté du Chardonnay !
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Les douceurs.
A la Tour Blanche, le Sauternes 2007 est parti pour quelques années, avec de belles notes de Botrytis, une pointe d'amertume et une ampleur exceptionnelle. Le Sauternes 2002 est déjà un peu plus évolué, avec une puissance maîtrisée et une élégance superlative. Excellent (les secs du domaine ne m'ont par contre par impressionné, par leur acidité trop marquée et leur caractère trop linéaire).
Au domaine Cady, si le Layon "de base" 2008 m'a paru un peu simple et monolithique, j'ai beaucoup apprécié le côté liquoreux sans lourdeur et avec une belle fraîcheur en bouche du Coteaux du Layon St Aubin "Les Varennes 2008". Le Chaume 2008 est plus marqué par une acidité qui vient au détriment de la sucrosité. Les SGN sont de belle facture, même si on peut percevoir ça et là une très légère lourdeur (par rapport aux SGN de Philippe Delesvaux par exemple).
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J'ai pleinement conscience du caractère partiel de mes impressions, compte tenu du fait que je n'ai pas pris de notes pendant toute cette journée. Indulgence est demandée au lecteur. Merci.
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Bruno
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