Infinis de l’Aubrac d’abord. Socle
ancien composé de micaschistes, de gneiss et de granite (« de la
Margeride »), soulevé et fracturé lors de la formation des Alpes, on ne
se lasse jamais de ce plateau volcanique aux contours adoucis et variés :
grands pâturages séparés par des murets de pierres sèches, à
l’instar du bocage de ma Normandie natale, boraldes qui entaillent le
versant sud du plateau, comme un appel vers le pays d'Olt (St Côme d'Olt et son clocher tort), lacs glaciaires, d'improbables cascades dans un paysage minéral fort, forêts et tourbières. C’est un pays de silence, emprunt de mystères et de croyances.
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La
visite des tribunes, vaste couloir de circulation établi à l’époque
romane au-dessus des collatéraux et du déambulatoire, une triple émotion
: émotion liée à la vision globale de l’édifice, mettant en valeur ses
perspectives - émotion soulevée par approche directe avec les vitraux de
Pierre Soulages, dont l’effet d’opalescence rend la lumière presque
irréelle, j’allais dire « divine » ; en enfin émotion par la
contemplation de la magnificience des chapiteaux romans de l’église.
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Les infinis des Causses, du Causse Comtal plus précisément.
Cette vaste lande calcaire, installée entre les massifs primaires du
Rouergue au Sud et de la Viadène au Nord, fait partie d’un ensemble de
plateaux calcaires recouvrant le Quercy à l’Ouest (Causse de Martel et
Causse de Gramat) et les grands Causses à l’Est (Causse de Séverac,
Causse de Sauveterre et Causse Méjean). Située à une altitude moyenne de
550 mètres, elle est couverte de genévriers et de petits chênes verts
tortueux. Au milieu, trône le « Trou de Bozouls », canyon
en forme de fer à cheval, de près de 400 mètres de diamètre et de plus
de 100 mètres de profondeur, creusé dans les calcaires secondaires par
le Dourdou.
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Infinis des saveurs enfin, avec un déjeuner toujours aussi enchanteur chez Michel Bras, bercé par une vue sublime du plateau de l'Aubrac, sorte de camaïeu de verts et de bleus, seulement entrecoupé par la ronde des plats, la valse des saveurs et des odeurs. Le temps s'est surpendu un (trop court) instant. Mais j'anticipe. La suite au prochain épisode.
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Bruno
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