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26 août 2013

Histoires d'eaux dans le Massif Central

Première série de photographies provenant de notre séjour aux confins du Cantal et de l'Aveyron (avec une petite escapade sur la Lozère voisine).
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Le pas de Cère, près de Vic sur Cère (Cantal)
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La cascade de Faillitoux, à Thiezac (Cantal)
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Le Trou du Diable à Vitrac (Cantal)
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Cascade du Sartre à Cheylade (Cantal)
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Cascade du Déroc à Nasbinals (Lozère)
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Enfin, en plein Aubrac, le lac de Saint Andeol, sur la commune de Marchastel (Lozère)
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Bruno

22 août 2009

L'Aveyron, terres d'infinis

Infinis de l’Aubrac d’abord. Socle ancien composé de micaschistes, de gneiss et de granite (« de la Margeride »), soulevé et fracturé lors de la formation des Alpes, on ne se lasse jamais de ce plateau volcanique aux contours adoucis et variés : grands pâturages séparés par des murets de pierres sèches, à l’instar du bocage de ma Normandie natale, boraldes qui entaillent le versant sud du plateau, comme un appel vers le pays d'Olt (St Côme d'Olt et son clocher tort), lacs glaciaires, d'improbables cascades dans un paysage minéral fort, forêts et tourbières. C’est un pays de silence, emprunt de mystères et de croyances.
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Infinis spirituels à Conques ensuite. Fondé à la fin du VIII° siècle par l’ermite Didon afin de se retirer dans la solitude.
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Ce petit monastère bénédictin est devenu, grâce aux reliques de Sainte Foy, un centre de pèlerinage majeur sur le chemin de St Jacques de Compostelle. L’abbatiale de Conques (XI-XII° siècles) révèle aux visiteurs un tympan du Jugement Dernier véritable chef-d’œuvre de la sculpture romane.
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La visite des tribunes, vaste couloir de circulation établi à l’époque romane au-dessus des collatéraux et du déambulatoire, une triple émotion : émotion liée à la vision globale de l’édifice, mettant en valeur ses perspectives - émotion soulevée par approche directe avec les vitraux de Pierre Soulages, dont l’effet d’opalescence rend la lumière presque irréelle, j’allais dire « divine » ; en enfin émotion par la contemplation de la magnificience des chapiteaux romans de l’église.
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Infinis de variété des paysages où, au détour d’une petite route, apparaît le site de Bes-Bédène. Fondé au XI° siècle par St Gausbert, l’église Notre Dame, de style ogival, se situe sur un promontoir granitique dessiné dans un méandre de la Selves. Ce cirque remarquable, façonné au cours des siècles par la rivière, permet une randonnée pédestre courte (6 km) et difficile, mais réservant de magnifiques points de vue sur le prieuré.
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Les infinis des Causses, du Causse Comtal plus précisément. Cette vaste lande calcaire, installée entre les massifs primaires du Rouergue au Sud et de la Viadène au Nord, fait partie d’un ensemble de plateaux calcaires recouvrant le Quercy à l’Ouest (Causse de Martel et Causse de Gramat) et les grands Causses à l’Est (Causse de Séverac, Causse de Sauveterre et Causse Méjean). Située à une altitude moyenne de 550 mètres, elle est couverte de genévriers et de petits chênes verts tortueux. Au milieu, trône le « Trou de Bozouls », canyon en forme de fer à cheval, de près de 400 mètres de diamètre et de plus de 100 mètres de profondeur, creusé dans les calcaires secondaires par le Dourdou.
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Infinis des saveurs enfin, avec un déjeuner toujours aussi enchanteur chez Michel Bras, bercé par une vue sublime du plateau de l'Aubrac, sorte de camaïeu de verts et de bleus, seulement entrecoupé par la ronde des plats, la valse des saveurs et des odeurs. Le temps s'est surpendu un (trop court) instant. Mais j'anticipe. La suite au prochain épisode.

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Bruno

14 août 2009

Déjeuner chez Michel Bras

Après le traditionnel "apéritif" pris au salon, d'où la vue sur le plateau de l'Aubrac est magnifique, passons avec une certaine excitation à table.
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Mise en bouche afin de nous faire patienter quelques instants.
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Au menu
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aujourd'hui "classique" : le gargouillou de jeunes légumes ; graines & herbes, lait de poule au serpolet d'ici.
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de Saint Jean de Luz, le maigre de ligne poché-poêlé au beurre & au jambon : purée de céleri-rave & amaranthe ; la cuisson, ail & touche de citron au sel.
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de Lézignan, la cèbe farcie au gras et vinaigrette au jus de viande ; huile d'oeillette en crème, fleurs de sauge.
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un assaisonnement estival pour le filet de Boeuf - pure race Aubrac - poêlé : aubergine, noisettes, quinoa, sésame ...
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Les fromages de l'Aveyron & d'à côté.
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dans l'esprit d'une tarte ; des pêches, miel & yaourt : un jus de vinaigre de citron.
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canailleries : billes chocolatées, billes glacées, canard ... crunch.
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Vue sur l'Aubrac depuis notre table.
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Impression sur les vins.
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Condrieu, Coteau de Vernon 2005, domaine Georges Vernay : robe jaune dorée assez intense, très brillante. Un beau nez encore un peu sur la retenue mais exhalant déjà une forte personnalité. Une pointe de vanillé nous rappelle le côté boisé de ce vin (très léger et en tout cas déjà bien digéré - quand la matière est noble, le boisé n'est qu'un soutient du vin). En bouche, le vin brille par sa complexité et son équilibre. Une stature relativement imposante, mais sans lourdeur, avec une belle minéralité, moins saline que chez le Condrieu Deponcins de François Villard, mais je dirai presque plus tannique. Le fruit est présent (pêche blanche), enrobé dans un gras (miellé) élégant et une rondeur proche de la suavité. Seule une pointe d'amertume en finale peut évoquer la jeunesse du vin. EXCELLENT.
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Châteauneuf du Pape, château de Beaucastel 2001 (en demi-bouteille) : une robe rouge sombre épaisse et dense, avec quelques reflets marron-orangés. Un nez très sudiste, qui me fait immédiatement songer à l'olive noire et la garrigue. Une légère évolution est perceptible (sous-bois, humus) mais sans plus. En bouche, le vin est là encore sur un équilibre tannique et puissant, qui n'estompe pas la finesse et l'élégance du cru : fruits confits (cassis, fruits cuits), épices douces (poivre blanc), olive et tapenade. Les tannins sont très nombreux mais déjà bien polissés par le temps (et le format de la bouteille - Sergio nous a confié que le même vin en bouteille n'était pas encore prêt à être bu). Belle finale très persistante. TRES BIEN PLUS.
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Avec le dessert, un Coteau du Languedoc, Mas Jullien, Cartagène 2008 : robe rouge rosée très claire. Un nez explosif de roses et de litchi (avec une pointe de violette et de patchouli). Bouche de demi-corps, avec une sucrosité très mesurée, et qui se marie à merveille avec le plat. Rondeur / richesse, douceur et belle fraicheur. Un vin très digeste qui termine le repas en apothéose. TRES BIEN PLUS.
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La magie de notre première visite s'est renouvelée. Le temps a suspendu sa course folle pendant ces 4 heures.
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Un rendez-vous secret est pris pour une prochaine fois ...
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Bruno