8 mai 2018

Le Clos de la Prairie, à Gouy Saint André (62)

Premier pied à terre de notre semaine dans les Hauts-de-France, l’hôtel-restaurant du Clos de la Prairie est situé à Gouy Saint André, au cœur de la région des 7 vallées.

En guise de présentation, nous reprendrons les termes indiqués dans le site internet de l’établissement, tant la réalité « colle » avec le virtuel : écrin de verdure, lieu de sérénité et d’authenticité, hôtel de charme et convivialité gourmande.

Pour commencer, une visite de deux chambres parfaitement aménagées, une décoration sobre mais reposante, un équipement parfait, une literie confortable, et la présence discrète mais efficace de Sandrine, la maîtresse de maison.
Après un repos bien mérité, place à la table qui présente de belles prestations, pour un menu entrée-plat-dessert à 45 €. Amour du produit frais, travail dans les détails depuis les amuse-bouche jusqu’aux garnitures, cuissons justes (basse température) pour les viandes et les poissons et assaisonnements apportant une réelle valeur ajoutée en termes de goûts ! Quelques exemples.

Amuse-bouche
Velouté de courgettes et menthe, mirepoix de fenouil, Gambas

Mousseline …
Poireaux, langoustines (ou saumon fumé pour les allergiques)

Tartare de veau au couteau …
Tabasco et sorbet à la betterave

Ris de veau
Son jus de viande

Pressé de tourteau
En brochette de concombres

Veau cuit en basse température
Garnitures variées

Agneau de lait cuit en basse température
Garnitures variées

Poisson du jour : Vive à lortie
sauces et espuma de pommes de terre

Poisson du jour : filet de lieu et sa sauce crémée ...
Les desserts ont échappé aux photos, le premier soir pour cause de nuit tombante (nous dînions en extérieur), le second soir pour cause doubli !

Pour accompagner le repas, nous avons bu :
Puligny-Montrachet, le Trézin 2012, domaine Marc Colin : un village de très belle facture. Minéralité finement ciselée, aiguisée sans être tranchante, sur une allonge salivante. Quelques notes aromatiques et grillées apportent un supplément d’âme. Très sérieux. Très Bien +

St Joseph, Poivre et Sol 2015, domaine François Villard : un vin très jeune aujourd’hui, mais qui sait jouer sur sa fougue. Gros fruité au nez, avec une impression de maturité et de solaire. Fine épice accompagnée de notes florales « semi-capiteuses ». On est plus sur la pivoine que le lys ou la violette ! En bouche, les tannins sont présents, encore un peu anguleux, mais déjà agréables. Demi-corps sur un équilibre fruité en accord avec le nez. Fruits noirs, épices douces, floralité légère. Belle finale tirée par une acidité fine quoique bien présente. RDV dans 10 ans minimum. Très Bien

En complément, la table est dotée d’une collection impressionnante de mails, parmi lesquels j’ai pu goûter un Bunnahabhain 12 ans et un Dalwhinny 15 ans : le premier plutôt sur les fruits secs, une pointe d’épices, des notes iodées et un côté fumé, le second sur la puissance (oui !), une trame tannique marquée et un côté rond et miellé /ciré du plus bel effet.
En conclusion, très belle adresse située dans le bocage que je conseille très vivement. Le service est précis, les chambres d’un confort supérieur, une terrasse privative située au sud ne gâche pas le plaisir d’une séance de repos avant le repas, repas dont la cuisine mérite un accessit, pour ses associations et le travail précis de produits frais et bien cuisinés.
Nous y reviendrons avec grand plaisir.

Bruno

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