18 mai 2018

Pasta e Basta, nouvel épisode !

De retour dans le XIII° arrondissement de Paris en ce vendredi soir, pour profiter d’une soirée estivale entre amis et surtout (re-re-re)gouter sans doute l’une des plus belle tables italiennes de la capitale, le restaurant Pasta e Basta dont je vous ai parlé ici plusieurs fois.
Six autour de la table, le nombre idéal pour équilibrer les plaisirs au niveau « bouteilles », et nous donnons naturellement carte blanche à Romain pour 2 blancs et 2 rouges (plus quelques compléments en fin de repas).
Surprise de taille, notre ami Borat, batteur à ses heures perdues, profitait de l’absence de sa moitié pour prolonger la séance de répétitions avec son groupe. C’est donc naturellement que le courant est passé entre les deux tables voisines.

Au menu :
·         Farandole d’antipasti concoctée de main de maître par Fabien
·         Plat au choix
·         Tris de desserts

Comme à l’habitude, on débute par un amuse-bouche de bienvenue façon pizzetta d’un moelleux superlatif. Ensuite …

Farandole d’antipasti :

Burrata, San Daniele et Speck (que l’on ne présente plus !)

Bresaola della Valtellina (viande de bœuf séchée)

Saute di Vongole (palourdes sautées à l’ail et au piment)

Salade Caprese
(spécialité de l’ile de Capri : Tomates / Mozzarella / Basilic frais)

Cannolicchi (couteaux)

Plats variés selon les convives, avec :

Calomarata aux palourdes

Filetto di Bar au citron, épinards

Medaglioni di vitello, coeurs d'artichauts

Tagliatelles aux couteaux et cœurs d’artichaut

En dessert :

Tris de dessert

Les vins dégustés :

DOC Sicilia, Vigna di Gabri 2014 (cépage ansonica), Donnafugata : un vin avec une aromatique très développée (fruits jaunes) et d’une belle maturité, mais qui sait rester avenante (fraicheur citronnée). Bouche demi-perlante, qui vient tendre le vin et donner un contrepoint de bel effet à une aromatique assez exubérante (et un léger manque d’acidité, mais on est bien dans le grand sud). Finale qui claque, à la fois grasse et sec, une pointe glycérinée en complément. Très Bien +

IGT Salento (Pouilles), Teresa Manara, Chardonnay sei settembre 2016, domaine Cantele : joli nez sur une finesse assez florale quoique intense, une pointe poudrée et des notes d’épices douces. La bouche est très puissante, d’une grande aromaticité mais élégante. Acidité intégrée qui dessine un contour de bouche serré, et une belle empreinte finale presque épicée. Avec l’huile d’olive, le vin propose un regain de peps et d’acidité, ce qui en fait un Chardonnay méridional énergique. Excellent

IGT Salento (Pouilles), Fanòi 2012 (cépage Primitivo), domaine Cantele : robe sombre, profonde, noire d’encre. Un grand nez sur les fruits gorgés de soleil, fruits noirs murs, profonds, puissants et suaves. Complexité apportée par une poudrée qui apporte un supplément de volume et de caractère, une touche de notes sur la menthe et une fine amertume fumée. Bouche puissante, tannique à souhait … mais finalement séduisante. Acidité bien maîtrisée qui apporte une énergie au vin. Belle et grande amertume, spécialement sur la finale, pour définir une droiture de belle facture. Excellent +

DOCG Barolo, Cerequio 2006, Michele Chiarlo : malgré la jeunesse (je crois que 15ans de garde sont un minimum de vieillissement pour le Barolo), le nez apparaît sous un jour élégant, avec des fragrances « juste ce qu’il faut d’angulosité » pour titiller nos papilles. Charge tannique réglissée sur un équilibre général plutôt sur l’élégance. A l’aération dans le verre, ouverture sur les fruits à l’alcool et une note mentholée du plus bel effet. La finale joue sur une opposition réussie entre élégance, puissance tannique et amertume fruitée. Excellent aujourd’hui

IGT Puglia, Aleatico 2009, Tenuto Luigi Rubino : un rouge avec les desserts, mais un rouge typé VDN. Fruits confits, kirsch, alcool de prune viennent compléter un nez résolument sur la cerise. Touches fumées apparaissant avec les desserts. Bouche de demi-corps, parfaite pour finir un repas, avec une impression de « sans sucres ». Douceur ronde fraîche. Très Bien +

Pour finir, un Grappa, Elisi (issu de la distillation de 3 cépages : Barbera, Nebbiolo et Cabernet), Distillerie Berta : un alcool pour la route (merci Uber !). Nez magnifiquement aromatique sur la prune et des notes de marc de Bourgogne. Bouche sur un bel alcool, fraîche, énergique, développant des arômes multiples et changeant sur la finale (réglisse puis banane). Une pointe perlante vient compléter cette palette. Frais malgré les 43° au compteur. Excellent

Une nouvelle fois, une table de très haut niveau, un amour de l'Italie et de ses produits et une cave à vins exceptionnelle, le tout avec un accueil et une disponibilité superlatifs (merci à Romain et à Jean-Michel). A à très bientôt.

Bruno

1 commentaire:

Babe a dit…

Pas Fabien, Bruno, ROMAIN. Ha ces vieilles personnes, pas de tete.