Compte-rendu d’un grand week-end parisien, dans l’ordre de dégustation :
Saar-Mosel-Ruwer, Kaseler Nies’chen Auslese 2010, « Alte Reben », Erben von Beulwitz : une fraîcheur cristalline au nez, avec une très belle aromatique et une impression de structure construite sur une acidité noble. Notes d’ananas et de pamplemousse rose. Pointe grasse discrète. Bouche tendue, allongée par l’acidité, et montrant un équilibre magistral avec les sucres, pour dessiner un équilibre presque demi-sec. Aromatique salivante et claquante. Notes de caramel. Finale sapide, aromatique et fruitée, avec une longueur et une fraîcheur sur le sucre Candy. Pointe d’amers salivants. Excellent +
DOCG Barbaresco, Pajoré 2005, Sottimano : un nez profond et dense, sur les fruits noirs, un joli fumé et des amers nobles. Grande impression de fraîcheur et de jeunesse. Bouche sur une aromatique montrant des amers puissants et des tannins finement anguleux, veloutés. Beaucoup de mâche (et de potentiel encore). Finale charmeuse, glycérinée, une pointe de réglisse. Le vin se patine doucement à l’aération et, le lendemain, devient plus domestiqué, plus fondu, avec une structure moins « prégnante ». Excellent
Montlouis, Remus 2005, domaine de la Taille aux Loups : un nez puissant, sur un équilibre très chenin, arrondi et patiné par l’âge, sans signe de faiblesse ou de mollesse. Une aromatique qui « brèze », avec en complément des notes mentholées cristallines. Impression de douceur et d’un semi-oxydatif ménagé. Pointe saline sur la finale, qui se prolonge. Avec l’Ossau-Irati, le vin présente encore plus de profondeur et de densité, une finale qui « jaunit » presque ! Avec le Comté, le vin prend du gras et de la salinité. Pour lui-même ensuite, il redevient cristallin, montrant un grand équilibre entre la structure, l’opulence, le gras et l’acidité. Finale sur la menthe fraîche, avec un retour de fraîcheur « turbo ». Le lendemain, tout pareil, en plus, plus accompli. Excellent ++
Pommard, les Tavannes 2014, domaine Chicotot : nez complexe, finement granuleux, puissant, laissant une impression de tannicité crémeuse, assez dense. Bouche sur une puissance maîtrisée, fraîche, finalement peu tannique. Finale de velours, m’évoquant les vins du domaine d’Angerville. Très Bien +
DOC Malvasia delle Lipari, Passito 2020, domaine Fenech : un nez fruité, sur les abricots gorgés de soleil, une pointe rôtie, une impression paraffinique élégante. Bouche douce, assez corpulent, atypique, une sorte de « Tawny » italien en plus corpulent. Fins amers et légèreté élégante en finale, laissant une trace exotique sur les papilles. Une sorte de « sucré / sec » qui a du charme. Excellent
Saumur, Brézé 2014, domaine de St Just (Arnaud Lambert) : un nez cristallin avec quelques notes poudrées. Construction respectant le terroir de Brézé. Bouche de grand cru, avec de l’énergie, un côté tellurique intense, une fine salinité et un grain velouté. De la mâche presque tannique. Cette structure acide noble et élégante se prolonge jusque dans la finale, longue, profonde et laissant une empreinte finement poudrée. GRAND VIN
Nahe, Niederhäuser Hermannshöhle Spätlese 2012, Dönnhoff : une grande fraîcheur au nez, sur des notes de fruits exotiques et d’ananas. Pointe terpénique fondue et intégrée à un ensemble construit sur une belle acidité. Une bouche avec de la mâche et de la structure, surtout pour un Spätlese, mais qui sait rester sur un registre d’élégance. Aromatique fruitée, vivacité saline, un peu comme si on croquait dans des cristaux de « sucre-sel ». Finale à l’avenant, avec du peps. Excellent (+)
Un peu de régime ne fera pas de mal.
Bruno
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