24 août 2019

Dîner au restaurant "Le Saison" à Saint Grégoire (35)

Retour à Saint Grégoire pour une dernière escale gastronomique avant le retour sur Paris. Comme l’année dernière, nous profitons du cadre idyllique de l’hôtel « Les Patios » avec son esprit zen et ses couleurs à la fois acidulées et reposantes. Un tour par la piscine chauffée pour nous détendre un peu et nous voilà fin prêts pour apprécier la cuisine étoilée de David Etcheverry au restaurant « Le Saison ».

Menu « Sur les rives »

Mise en bouche : mousse de courgettes, fromage de chèvre et mirepoix de petits légumes croquant. Dès l’entrée en matière, le ton est donné. Une mise en bouche appétissante et d’un haut niveau, croquante et douce à la fois

Le thon rouge en croûte de riz. Miso fruits rouges et menthe bergamote. Un plat sans esbroufe et sans ostentation, mais quelle précision et quelle efficacité

Premiers cèpes et ris de veau braisé. Sauce à la viande. Je ne suis pas particulièrement fan des cèpes, je ne suis pas particulièrement fan des ris de veau, ... mais le chef David Etcheverry a réussi un tour de force à me faire apprécier (et c’est un euphémisme) l’association des deux. TRES GRAND PLAT

Le Saint Pierre sauvage cuit au plat. Bouillon d’étrilles, aubergine, basilic
Ou
Le pigeonneau de la Mancellière en cocote. Céleri, kumquat, pain d’épices. Cuisson millimétrée respectant la délicatesse de la viande, accompagnement aromatique précis et bien dosé. SUPERBE (aussi)

Le plateau de fromages affinés … et mon interprétation personnelle

Fleur de griottes, Kirsch et cacao. Superbe dessert sur la fraîcheur en cette fin de soirée d’été plutôt douce. Un verre de Porto (type LBV) aurait été le digne compagnon de ce dessert …

Pour accompagner ce repas, deux blancs, un rouge et une douceur.

En apéritif, un Montlouis, les Bournais 2016, François Chidaine : un nez sur le fruit, plutôt opulent, l’ensemble étant dessiné par une trame minérale et une pointe semi-oxydative. Bouche gourmande, opulente, avec une amertume et une pointe glycérinée « douce » d’un bel effet. Finale laissant une superbe empreinte saline, vibrante, sur la peau d’amandes. Dernier retour sur le gras en rétro-olfaction. Excellent

Rully, premier cru Grésigny vieilles vignes 2015, Vincent Dureuil-Janthial : grand nez fin et complexe, grillé, fumé, avec une amertume salivante. Première impression de complexité et de puissance, sur l’élégance. Bouche serrée sur une grande et belle amertume, un gras aromatique salivant, une puissance des amers nobles. Longueur superlative en bouche, avec une pointe saline qui anime les débats. UN GRAND VIN. Exceptionnel
Sancerre, Charlouise 2012, Vincent Pinard : un nez qui pinote clairement, sur des notes de fruits noirs bien murs. Grande empreinte amplifiée par des notes herbacées nobles, complétées par une pointe fumée douce. Bouche à l’avenant, sur une grande acidité. Elle m’évoque les grands Bourgogne nés du côté de Chambolle. Toujours du fruit (noir), de la cerise, mais une acidité qui donne le « la ». Finale soyeuse avec un côté un peu nebbiolo. Tannins d’une grande classe, presque crémeux. De la puissance et de la structure pour une fraîcheur et une finesse exceptionnelle.

Pour finir agréablement la soirée, un Nikka Coffey Grain Whisky complexe, puissant et doux, un fruité qui a du grain et une aromatique sur le caramel et la vanille (une touche boisée en sus). Un grand whisky (largement au-dessus de la cuvée « From the Barrel » pour moi).

Deuxième visite et confirmation de la classe de cet établissement, avec un accueil professionnel stylé et précis. Cerise sur le gâteau, très belles chambres dans un esprit zen et pour un prix très raisonnable.
Au restaurant, une assiette de très grande qualité et une carte des vins qui s’est étoffée, pour notre plus grand plaisir, avec toujours quelques pépites parmi « nos » valeurs sûres.
Nous y reviendrons avec plaisir.

Bruno

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