Retour à Saint Grégoire pour une dernière
escale gastronomique avant le retour sur Paris. Comme l’année dernière, nous
profitons du cadre idyllique de l’hôtel « Les Patios » avec son esprit zen et ses couleurs à
la fois acidulées et reposantes. Un tour par la piscine chauffée pour nous
détendre un peu et nous voilà fin prêts pour apprécier la cuisine étoilée de David
Etcheverry au restaurant « Le Saison ».
Menu « Sur les rives »
Mise en bouche : mousse de courgettes, fromage de
chèvre et mirepoix de petits légumes croquant. Dès l’entrée en
matière, le ton est donné. Une mise en bouche appétissante et d’un haut niveau,
croquante et douce à la fois
Le thon rouge en croûte de riz. Miso fruits rouges et
menthe bergamote. Un plat sans
esbroufe et sans ostentation, mais quelle précision et quelle efficacité
Premiers cèpes et ris de veau braisé. Sauce à la viande. Je ne suis pas
particulièrement fan des cèpes, je ne suis pas particulièrement fan des ris de
veau, ... mais le chef David
Etcheverry a réussi un tour de force à me faire apprécier (et c’est un
euphémisme) l’association des deux. TRES GRAND PLAT
Le Saint Pierre sauvage cuit au plat. Bouillon d’étrilles,
aubergine, basilic
Ou
Le pigeonneau de la Mancellière en cocote. Céleri,
kumquat, pain d’épices. Cuisson millimétrée
respectant la délicatesse de la viande, accompagnement aromatique précis et
bien dosé. SUPERBE (aussi)
Le plateau de fromages affinés … et mon
interprétation personnelle
Fleur de griottes, Kirsch et cacao. Superbe dessert sur
la fraîcheur en cette fin de soirée d’été plutôt douce. Un verre de Porto
(type LBV) aurait été le digne compagnon de ce dessert …
Pour
accompagner ce repas, deux blancs, un rouge et une douceur.
En apéritif, un Montlouis,
les Bournais 2016, François Chidaine : un nez sur le
fruit, plutôt opulent, l’ensemble étant dessiné par une trame minérale et une
pointe semi-oxydative. Bouche gourmande, opulente, avec une amertume et une
pointe glycérinée « douce » d’un bel effet. Finale laissant une
superbe empreinte saline, vibrante, sur la peau d’amandes. Dernier retour sur
le gras en rétro-olfaction. Excellent
Rully,
premier cru Grésigny vieilles vignes 2015, Vincent Dureuil-Janthial :
grand nez fin et complexe, grillé, fumé, avec une amertume salivante. Première
impression de complexité et de puissance, sur l’élégance. Bouche serrée sur une
grande et belle amertume, un gras aromatique salivant, une puissance des amers
nobles. Longueur superlative en bouche, avec une pointe saline qui anime les
débats. UN GRAND VIN. Exceptionnel
Sancerre,
Charlouise 2012, Vincent Pinard : un nez qui pinote
clairement, sur des notes de fruits noirs bien murs. Grande empreinte amplifiée
par des notes herbacées nobles, complétées par une pointe fumée douce. Bouche à
l’avenant, sur une grande acidité. Elle m’évoque les grands Bourgogne nés du
côté de Chambolle. Toujours du fruit (noir), de la cerise, mais une acidité qui
donne le « la ». Finale soyeuse avec un côté un peu nebbiolo. Tannins
d’une grande classe, presque crémeux. De la puissance et de la structure pour
une fraîcheur et une finesse exceptionnelle.
Pour
finir agréablement la soirée, un Nikka
Coffey Grain Whisky complexe, puissant et doux, un fruité qui a du grain et
une aromatique sur le caramel et la vanille (une touche boisée en sus). Un
grand whisky (largement au-dessus de la cuvée « From the Barrel »
pour moi).
Deuxième
visite et confirmation de la classe de cet établissement, avec un accueil professionnel
stylé et précis. Cerise sur le gâteau, très belles chambres dans un esprit zen
et pour un prix très raisonnable.
Au
restaurant, une assiette de très grande qualité et une carte des vins qui s’est
étoffée, pour notre plus grand plaisir, avec toujours quelques pépites parmi
« nos » valeurs sûres.
Nous
y reviendrons avec plaisir.
Bruno
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