Dernière étape de notre voyage avec cet hôtel Waldhotel Sonnora situé à quelques 20 km au nord de la vallée de la Moselle. Un hôtel très "grand siècle", rétro à souhait et un parc néoclassique totalement raccord (mais qui demanderait un peu plus d'attention et de soin), mais l'essentiel n'est pas là puisque notre objectif était la table, faisant partie du gotha pneumatique avec un *** dans ce guide.
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les chambres et l'hôtel
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Au menu :
Galantine truffée de foie gras d'oie du Périgord dans sa gelée de vieux Porto Tawny et son confit glacé de figues
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Saumon sauvage d'Ecosse tiède sur un lit de salade d'asperges, marinade de yaourt et "limon"
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Lotte sur légumes de printemps, sauce béarnaise et jus de veau
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Pintade fermière, macaroni-Chartreuse et morilles à la crème
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Avant-dessert : sorbet fruits rouges
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Dégustation de café arabica et mascarpone, glace au cacao, praline de caramel et sauce Sambuca
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A l'apéritif (amuse-bouche de thon rouge cru), Riesling Spätlese, Saar Scharzhofberger 2007, van Hövel : un vin tout en finesse, "sweet", léger, avec de jolis amers salivants. Une bouche de demi-corps mais très présente et sans mollesse La charge en sucres apparaît réduite, la finale est sur la menthe perlante. Bien +++
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Pour patienter ...
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Avec le foie gras, Alsace Gewurztraminer 2007, Trimbach : puissance épicée au nez, avec une touche supplémentaire d'aromaticité et d'exotisme (j'allais dire exoticité !). La bouche est également sur un équilibre de puissance, mais avec de la fraîcheur et une certaine tension. Presque salin également. Finale très réglissée, avec de magnifiques amers. Un beau vin pour un seul plat. Le bémol, je pense qu'il deviendrait vite fatigant pour les papilles si on devait prendre plusieurs verres. Bien +++
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Avec les poissons, Riesling Kabinett, Saar Scharzhofberger 2005, Egon Müller : changement complet de registre avec un nez sur l'ultra-finesse et l'élégance superlative. Le vin présente une réduction très élégante qui renforce son caractère initial. Belle entrée en matière. En bouche, c'est à la fois puissant et fin, sur un registre de minéralité fine. Fraîcheur saline vibrante. Très bel accord avec le dos de saumon, qui renforce la sensation d'acidité. Excellent ++
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Avec la pintade, Ruchottes-Chambertin 2000, Georges Mugneret : LE PINOT. Un nez très complexe de vieux (pas si vieux finalement) pinot, sur les fruits rouges et noirs, corbeille de cerises, de cassis et de réglisse amer. Un côté terrien - presque pierre à fusil - que j'apprécie particulièrement sur Gevrey. En bouche, la charge tannique est mesurée et équilibrée, dessinant un joli grain. Touche lactée très agréable, associée à une belle acidité. Une rusticité noble. La finale est ultra-traçante, tendue par l'acidité encore bien présente, adoucie par un glycériné élégant. Avec l'aération, les notes tertiaires, comme le "viandé" (au sens positif du terme) et la rose fanée apparaissent, laissant une nouvelle fois une sensation de suavité et de bonheur. Superbe
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Pour digérer, un Cognac Hine pour l'un, un très beau Islay Single Malt 1989 dont j'ai oublié le nom pour l'autre, des cafés pour les Dames, le tout pris au "Rote Salon", dans une ambiance toute cosy et accompagnés de quelques gourmandises pour éviter toute hypoglycémie lors du retour en chambre (deux étages à monter quand même !).
.Vraiment, une très belle adresse que je recommande vivement.
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Bruno
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