5 février 2012

Il faut bien se réchauffer l'esprit !

A l'heure où les médias découvrent qu'il fait froid en hiver, et que parfois même il neige ailleurs que sur les pistes de ski de Courchevel qu'ils fréquentent assidûment, ce fût pour nous l'occasion d'un week-end cocooning.
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Un vendredi après-midi consacré à la lecture d'un magnifique ouvrage, plein de sensibilité, de justesse et de subtilité : « Staccato » de Michel Gros Dumaine, publié aux éditions « les Penchants du Roseau ». Se glisser dans le cerveau d'un homme atteint par la maladie d'Alzheimer, voilà le challenge qu'a su relevé l'auteur, et d'une manière pudique admirable. Une première lecture rapide m'a laisse sans voix : écriture efficace, style court et rythmé, quelques passages magnifiques / nostalgiques qui m'ont rappelé mes vacances chez mes grands-parents, et de beaux moments d'émotion. Je pense que je reprendrai une seconde lecture, plus attentive et plus lente, pour mieux m'imprégner de cette écriture sobre et intense, mais ô combien efficace. J'ai - sur les conseils de mon ami Laurent / Enzo qui m'a très justement recommandé ce livre - été proprement conquis.
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Passée la nourriture spirituelle, il fallait bien équilibrer les forces avec quelques bouteilles, en attendant les prochains anniversaires qui débuteront dès la semaine prochaine. Donc, pêle-mêle, quelques impressions de dégustation :
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Saint Joseph blanc 2009, domaine Philippe Faury : une robe jaune pâle très brillante. Un nez qui m'évoque un bouquet de fleurs capiteuses (type jasmin, lys), la violette, une pointe abricotée et une sensation de salinité (très léger perlant ?). En bouche, c'est gras, opulent mais droit. On retrouve ces notes orientales, mais bien équilibrées par une acidité large et une salinité vivifiante, qui s'intensifie en finale. Relativement persistant. Un vin typé "sud" mais qui ne fatigue pas les papilles. Très Bien.
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Saumur Champigny, Montée des Roches 2006, domaine de Saint Just : une robe dense, profonde et sombre. Un premier nez qui révèle une grande droiture. Puis arrivent des notes kirschées et une sensation d'épices douces, le tout enveloppé par un élevage encore présent mais élégant. En bouche, c'est riche et long, avec des tannins civilisés, presque chocolatés. La sensation générale est onctueuse, avec une puissance maîtrisée et équilibrée. Beau fruité sur les cerises et, en arrière-plan, le poivron bien mûr. Finale sur une amertume salivante et croquante. Léger boisé encore perceptible. Très Bien.
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Vacqueyras, cuvée Floureto 2004, domaine du Sang des Cailloux : une robe dense également, plus profonde encore, plus violine. Quelques traces d'évolution sont perceptibles. Un nez très sudiste, mûr (fruits rouges et noirs), une pointe de réglisse, d'épices et de plantes aromatiques. La bouche est particulièrement corpulente, gourmande, très solaire. Les tannins possèdent un toucher de bouche soyeux. Belle finale qui "chauffe" malgré tout un peu. Bien+++.
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Nous voilà donc prêt pour une nouvelle semaine dans le froid polaire, au propre comme au figuré puisque la température du laboratoire va, cette semaine encore et en toute impunité (apparemment, l'inspection du travail est aux abonnés absents depuis maintenant quelques temps), osciller entre 10 et 15°C (et pas de ministre ni de Président pour venir ... recueillir quelques voix !).
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Vivement la fin !
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Bruno

2 commentaires:

enzo d'aviolo a dit…

très content que ce livre t'ai autant plu qu'à moi Bruno. A bientôt.

Bruno Bosselin a dit…

Très belle plume, rythmée et sensible. Merci de m'avoir fait découvrir ce livre Laurent.

Amitiés

Bruno