25 septembre 2010

Ne pas perdre la main

Après cette soirée anniversaire un peu pantagruélique, il s'agissait ce soir de continuer l'entrainement sur un rythme soutenu, de façon à ne pas perdre la main.
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Une sélection assez éclectique pour accompagner notre repas amical.
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Condrieu, La Berne 2007, Philippe Faury (servi sur une salade de cœurs de palmier) : Très belle finesse au nez, mêlant floralité, fruité (pêche, abricot) et légère touche vanillée. Une première impression de finesse. En bouche, le vin est gras, enveloppant, mais tenu par une belle acidité. Le fruité est toujours présent, sur un équilibre presque demi-sec, mais sans mollesse. Le vin se révèle d'une excellente buvabilité. Très Bien.
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Crozes-Hermitage, cuvée Albéric Bouvet 2005, Gilles Robin (premier service sur un carpaccio de Wagyu Salate) : Un nez assez animal, sans doute sur une forte réduction, cependant riche et concentré. Une bouche concentrée et très gourmande, une pointe d'élevage est encore perceptible. Belle charge tannique, élégamment épicée et fraîche. Bel accord avec le boeuf. Très Bien.
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Corton Grand Cru 1985, domaine Rapet père et fils (servi sur une côte de veau en cocotte, poêlée de champignons et pommes de terre, son jus de viande) : Le nez est ultra-complexe, sur des notes animales (fourrure, lard fumé) et/ou évoluées (cuir noble, sous-bois, rose fanée) et une pointe de torréfaction. Le fruité se révèle après une courte aération, sur la cerise confite, légèrement alcoolisé. Le décor est planté. En bouche, ce vin montre une éclatante jeunesse et les superlatifs me manquent. La structure est imposante, mais souple et élégante. Les tannins sont d'une finesse extrême, mais toujours présents. Le fruité est onctueux, sur les noyaux de cerise. Cela confère à l'ensemble une impression de droiture, à la fois longue et large, et de vivacité domptée. La minéralité du terroir et l'acidité du vin sont magnifiquement intégrées. La finale, minérale, s'étire presque indéfiniment, en laissant une sorte de frétillement (presque glycériné) sur la langue. Tout simplement grandissime. Ce vin figurera à jamais dans mon Panthéon des Grands Rouges de Bourgogne.
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Crozes-Hermitage, cuvée Alberic Bouvet 2005, Gilles Robin (deuxième service sur un plateau de fromages) : Changement complet de registre, avec une aération qui lui a fait grand bien. Le vin développe au nez des arômes de fruits rouges et noirs, une fragrance de violette et d'épices douces. La bouche est pleine, onctueuse à souhait, équilibrée entre une matière abondante, mûre et élégante. Belle gourmandise fraîche. La jeunesse est soulignée par une pointe d'élevage et des tannins encore un peu saillants. Finale très longue, fraîche et légèrement vanillée. Excellent.
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Riesling Auslese ***, Wehlener Sonnenuhr 1994, Jos Christoffel Jr. (servi sur un gratin froid de pamplemousses et craquelins) : Au nez, perception de légèreté et de fraîcheur. Un nez exotique, sur l'ananas et le pamplemousse, avec quelques notes pétrolées. Un côté légèrement mentholé et semi-perlant également. La bouche est de demi-corps, fraîche, avec une sucrosité à peine perceptible. Des notes de menthe poivrée qui se termine sur une sensation presque saline, et qui vient titiller les papilles. Gourmand. TRES BIEN.
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Pour terminer en beauté, un fond de verre de Marc du Clos de Tart, toujours aussi agréable et buvable. J'adoore.
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Un immense merci à ces vignerons qui m'ont permis de passer une très agréable soirée en présence d'amis et de belles bouteilles.
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Bruno

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