Après cette soirée anniversaire un peu pantagruélique,
il s'agissait ce soir de continuer l'entrainement sur un rythme soutenu, de
façon à ne pas perdre la main.
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Une sélection assez éclectique pour accompagner notre
repas amical.
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Condrieu, La Berne 2007, Philippe Faury (servi sur une salade de cœurs de palmier) : Très belle finesse au
nez, mêlant floralité, fruité (pêche, abricot) et légère touche vanillée. Une
première impression de finesse. En bouche, le vin est gras, enveloppant, mais
tenu par une belle acidité. Le fruité est toujours présent, sur un équilibre
presque demi-sec, mais sans mollesse. Le vin se révèle d'une excellente
buvabilité. Très Bien.
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Crozes-Hermitage, cuvée Albéric Bouvet 2005,
Gilles Robin (premier service sur un carpaccio de Wagyu Salate)
: Un nez assez animal, sans doute sur une forte réduction, cependant riche et
concentré. Une bouche concentrée et très gourmande, une pointe d'élevage est
encore perceptible. Belle charge tannique, élégamment épicée et fraîche. Bel
accord avec le boeuf. Très Bien.
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Corton Grand Cru 1985, domaine Rapet père et
fils (servi sur une côte de veau en cocotte, poêlée de
champignons et pommes de terre, son jus de viande) : Le nez est
ultra-complexe, sur des notes animales (fourrure, lard fumé) et/ou évoluées
(cuir noble, sous-bois, rose fanée) et une pointe de torréfaction. Le fruité se
révèle après une courte aération, sur la cerise confite, légèrement alcoolisé.
Le décor est planté. En bouche, ce vin montre une éclatante jeunesse et les
superlatifs me manquent. La structure est imposante, mais souple et élégante.
Les tannins sont d'une finesse extrême, mais toujours présents. Le fruité est
onctueux, sur les noyaux de cerise. Cela confère à l'ensemble une impression de
droiture, à la fois longue et large, et de vivacité domptée. La minéralité du
terroir et l'acidité du vin sont magnifiquement intégrées. La finale, minérale,
s'étire presque indéfiniment, en laissant une sorte de frétillement (presque
glycériné) sur la langue. Tout simplement
grandissime. Ce vin figurera à jamais dans mon Panthéon des Grands Rouges de
Bourgogne.
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Crozes-Hermitage, cuvée Alberic Bouvet 2005,
Gilles Robin (deuxième service sur un plateau de fromages) :
Changement complet de registre, avec une aération qui lui a fait grand bien. Le
vin développe au nez des arômes de fruits rouges et noirs, une fragrance de
violette et d'épices douces. La bouche est pleine, onctueuse à souhait,
équilibrée entre une matière abondante, mûre et élégante. Belle gourmandise fraîche.
La jeunesse est soulignée par une pointe d'élevage et des tannins encore un peu
saillants. Finale très longue, fraîche et légèrement vanillée. Excellent.
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Riesling Auslese ***, Wehlener Sonnenuhr
1994, Jos Christoffel Jr. (servi sur un gratin froid de
pamplemousses et craquelins) : Au nez, perception de légèreté et de
fraîcheur. Un nez exotique, sur l'ananas et le pamplemousse, avec quelques
notes pétrolées. Un côté légèrement mentholé et semi-perlant également. La
bouche est de demi-corps, fraîche, avec une sucrosité à peine perceptible. Des
notes de menthe poivrée qui se termine sur une sensation presque saline, et qui
vient titiller les papilles. Gourmand. TRES BIEN.
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Pour terminer en beauté, un fond de verre de Marc du Clos de Tart, toujours aussi agréable
et buvable. J'adoore.
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Un immense merci à ces vignerons qui m'ont permis de
passer une très agréable soirée en présence d'amis et de belles bouteilles.
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Bruno
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