11 mars 2009

Soirée "Grands Bordeaux"

Très belle soirée sur le thème des « grands Bordeaux » organisée par Charles-Antoine, en petit comité, toujours en notre QG du « Goût des Hôtes ».
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Afin de pallier à un Carbonnieux 1979 blanc légèrement déviant (bouchon ?), l’ami Eric nous a réservé l’une de ses surprises, toujours aussi agréable : robe jaune dorée relativement soutenue, sans traces d’évolution. Un nez grillé, clairement sur l’amande amère et la glycérine. Une bouche énorme, un peu saline et très opulente. L’acidité (déjà ?) fondue tient le vin. Un bel équilibre en bouche qui finit sur une acidité enveloppante, glycérinée, et très très longue. TRES BIEN PLUS. Il s’agit d’un Puligny-Montrachet Premier Cru les Folatières, 2001, domaine Leflaive.
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Passons ensuite aux rouges.
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St Julien, château Langoa Barton 2000 : robe rouge sombre peu évoluée. Un nez un peu poudré (type « poudre de riz »). Bouche aromatique, légèrement sucreuse, souple. Le poivron apparaît sans jamais devenir gênant. Un vin de soif qui finit sur une touche légèrement sèche. BIEN.
Pomerol, château Rouget 2000 : robe rubis foncée. Nez boisé, nettement réduit. Bouche déséquilibrée et vraisemblablement pas en place : boisé dominant, impression tannique et astringence. Finale végétale et asséchante, sur des tannins anguleux. MOYEN.
Haut-Médoc, château Sociando Mallet 1998 (carafé 2 heures) : robe rouge rubis, quelques traces minimes d’évolution. Un nez sur le fruit compoté, sans lourdeur. Bouche soyeuse, élégante et fruitée. Une finale sur une astringence noble, qui indique que le vin a encore de beaux jours devant lui. En fin de repas, le vin s’est arrondi, avec une perception de grillé / boisé plus importante, sans toutefois perdre son fruit. BIEN PLUS.
St Julien, château Branaire 1998 : robe traduisant là encore une évolution très légère. Un nez de caramel au lait (ah, les bonbons de mon enfance !!!), qui devient ensuite à l’aération typiquement cabernet. La bouche est fraîche et fruitée, sans maigreur ni dilution. Finale épicée très longue, peut-être une légère pointe de sécheresse, mais un soupçon. TRES BIEN.
St Julien, château Léoville Barton 1995 : robe très sombre. Nez assez évoluée mais peu expressif, qui laisse entrevoir une forte charpente. En bouche, on retrouve des notes de cuir et de havane. Finale un peu tannique, qui s’arrondit sensiblement à l’aération. Une relative déception. BIEN EN L’ETAT (sans doute jeune).
St Julien, château Branaire 1990 : robe ? (pas noté !). Un nez très complexe et très agréable, sur le réglisse, le fumé et une pointe de menthol. Bouche très élégante, soyeuse à souhait. Belle finale épicée et fumée, peut-être juste un peu courte pour en faire un vin exceptionnel, avec un retour en retro du réglisse. TRES BIEN.
Margaux, château Giscours 1989 : nez sur le cuir et le tabac, assez massif. Attaque en bouche très carrée. Un milieu de bouche aromatique mais qui laisse transparaître une finale verte et très astringente. Une déception notable. ASSEZ BIEN.
Haut-Médoc, château la Lagune 1989 : nez réglissé et compoté. En bouche, une sensation d’évolution et de douceur, limite sucrosité. Un peu court et fuyant en finale. ASSEZ BIEN.
Pessac-Léognan, château Haut-Bailly 1986 : robe très claire, légèrement évoluée mais sans plus. Nez très animal, sur le poil et la fourrure. En bouche, un vin très linéaire, presque trop. La finesse domine mais un certain manque de volume en l’état. Un vin jeune et fermé. Nous en sommes presque tous convenus, Haut-Bailly est un vin qui demande une très longue garde, un minimum de 35 / 40 ans me paraît nécessaire au développement optimal des qualités de ce vin. BIEN en l’état. TRES BIEN en devenir.
St Julien, château St Pierre 1982 : une robe rouge claire, assez évoluée. Un nez très giboyeux et sur les fruits confits. Attaque en bouche très large, très soyeuse bien que tannique. Un vin réglissé sans être écoeurant. Finale fraîche, fine et longue, qui laisse percevoir une belle minéralité tannique qui tient le vin. EXCELLENT. Le vin de la soirée.
St Julien, château Ducru-Beaucaillou 1986 : une légère déviance de bouchon / de liège au nez et un vin plutôt sucré et qui laisse une sensation de chaleur en bouche. Difficilement appréciable en l’état.
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Nous finissons par une petite douceur : un nez rôti de fruits confits et très minéral (charbon / graphite). Mentholé à l’aération. Belle sucrosité en bouche, sans lourdeur. Fraîcheur, minéralité et abricots secs sur une trame minérale. Très complexe. Finale fraîche et sans lourdeur, peut-être un peu trop fine et trop courte. TRES BIEN. Coteaux du Layon St Aubin, Clos du Pavillon 1998, domaine Philippe Delesvaux.
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Les censeurs incompétents qui nous dirigent pourront toujours vouloir réglementer ou légiférer à tout va, la France est le pays de la gastronomie et du vin. Le vin est et restera toujours un formidable témoin pour le partage, la convivialité et l’humilité.
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En plus des têtes familières que je revois toujours avec le même plaisir, de bien belles nouvelles rencontres ce soir, dans le respect et la tolérance. Beaux échanges et belles discussions avec de véritables amateurs spécialistes du vin (quelle humilité de la part de certains dont la cave est certainement beaucoup plus et mieux fournie que quiconque, mais qui ont l'intelligence et l'éducation de ne pas se mettre en avant) m'ont permis de combler une partie de mon inculture vineuse.
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Merci à tous et j’espère à une prochaine fois.
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Bruno

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