Suite à une émission présentée par Jean-Luc Petitrenaud, nous avions décidé de passer un petite week-end sur Chartres afin d'allier plaisirs des yeux (la cathédrale) et plaisirs de la table. Bien nous en a pris !
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Après une après-midi passée à visiter sous un soleil radieux la cathédrale
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et le musée du vitrail,
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Le soir venu, rendez-vous avait été pris pour un repas au Moulin de Ponceau (site web Ici).
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Au menu :
* Trilogie de foie gras, aux trois cuissons
* Pièce de boeuf d'angus, façon Rossini, sa purée aux truffes
* Verrines variées.
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Afin d'accompagner dignement ce repas, nous avons choisi.
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Hermitage, Chevalier de Stérimberg, 2003, Jaboulet : une robe jaune d'or assez évoluée. Belles larmes glycérinées et visqueuses. Un nez aromatique, presque miellé, avec des touches anisées (fenouil), sur l'encaustique et la cire, sans lourdeur (légèrement floral). En bouche, une impression de puissance domine, sur une belle aromaticité. On y retrouve une sensation réglissée et miellée, jamais lourde, toujours élégante quoique puissante. Finale sur des amers très agréables et un léger boisé. Gras et glycériné, d'une longueur énorme. EXCELLENTISSIME. Très bel accord avec le foie gras
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Saint-Emilion Grand Cru, château Troplong Mondot 1997 : une robe rubis soutenue, sans évolution. Premier nez typiquement sur le cabernet, avec des notes de poivron mur. En bouche, belle corbeille de fruits plutôt rouges et acidulés, avec un léger compoté qui vient tenir l'ensemble. Après aération et au fur et à mesure du repas, ces impressions disparaissent au profit de senteurs plus rondes. Le nez devient plus profond, légèrement vanillé, sans sucrosité, avec quelques notes d'évolution telles que les pruneaux. En bouche, le vin s'est ostensiblement transformé : belle bouche construite autour d'une acidité présente mais qui n'apparaît qu'en second plan (et qui tient le vin) et de tannins nombreux mais soyeux. Notes résinées sur un beau boisé. Belle rondeur. Finale qui a de la mâche, presque minérale sur des notes crayeuses, sans sécheresse. EXCELLENT également.
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J'ai été particulièrement surpris d'une part par l'approche très cabernet de ce St Emilion, approche cabernet que je situe dans le bon sens du terme (pas de poivron amer) ... et ensuite par sa volte-face afin de retrouver des sensations plus conformes à ce que j'en attendais "a priori".
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Au final, deux vins strictement différents de par leur origine et de par leur constitution, mais deux immenses vins.
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Une très belle journée sous le signe du soleil, de la culture et de la gastronomie. Une sorte de "petites" vacances.
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Bruno
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