20 octobre 2024

Souvenirs de Bourgogne

Quelques souvenirs gastronomiques et oenophiles de notre week-end en Bourgogne.



Commençons à Chablis, chez Fabien Espana au « Chablis Wine Not », un bistrot à boire toujours aussi efficace avec son menu « déjeuner » simple mais diablement bon, et pour un prix modique.

Au menu, soupe de potimarron, noisette, marron / cuisse de lapin à la moutarde, tartelette aux poireaux : gâteau au chocolat blanc, coulis de kiwi

En accompagnement, un Chablis Grand Cru, Hommage à Louis 2021, Jean-Paul et Benoit Droin : nez élégant, une pointe poudrée, tendu. Bouche avec un léger vanillé fin et élégant, une trame minérale noble, de la mâche, presque « acidulée ». Finale charmeuse et bien construite, avec de fins amers en retour. Excellent




Continuons chez Nicolas à l’Episode à Meursault. Une institution, une obligation lors de tout voyage en Bourgogne. Un accueil superlatif et amical, de superbes assiettes concoctées par Benjamin et une cave toujours bien remplie.

Au menu, œufs meurette au chardonnay / beignet de lotte et sa salade.

En accompagnement, un Aligoté 2020, Pierre Morey : c’est rond, c’est frais, de demi-corps, belle aromatique. Simple mais bien fait. Très Bien

Monthelie, les Sous Roches 2020, domaine des Terres de Velle : un chardonnay sur le charme, rond, profond, charmeur, avec de fins amers réglissés subtils. Bel accompagnement de l’œuf puis du poisson. Très Bien ++




Un soir à Demigny au bistrot « Cave et cuisine ». Un bistrot qui fait bon, pour les (très) gros mangeurs. Service très aimable et attentif. Cave de folie. Assiettes de bon aloi (même si pour moi, c’était un peu trop copieux.

Au menu, tranche savoyarde / demi-coquelet rôti aux épices.

En accompagnement, un Auxey-Duresses, les Crais 2019, domaine Prunier-Bonheur : un nez très aromatique, expressif, une pointe grasse … puis vanillée à l’aération. Bouche serrée, minérale, presque tannique. Rondeur qui apparaît à l’aération. Beaux amers en final. Très Bien +

Puis un Auxey-Duresses, premier cru les Duresses 2019, domaine Prunier-Bonheur : nez sur les fruits rouges, assez expressif (cerise). Impression de tannins veloutés, une pointe glycérinée. Bouche qui pinote doucement, avec de la mâche et une construction fraîche. Tannins civilisés quoique jeunes et encore anguleux. Belle acidité de structure. Excellent




Finissons à l’Agastache à Volnay, où l’art d’accommoder les produits atteint son summum. Une adresse incontournable lors de nos voyages.

Au menu Velouté de butternut et burrata / Epaule de porc fermier et sa garniture / tarte aux poires williams.

En accompagnement, un Montagny, premier cru Découverte 2022, Stéphane Aladame : fraîcheur et rondeur, charmeur, avec une belle définition de bouche. Un vin « simple » mais bien construit. Très Bien

Puis un Mercurey VV 2021, domaine Brintet : nez de fruits noirs, pointe réglissée sur un registre gouleyant presque immédiat. Bouche avec une belle vivacité, une acidité tannique équilibrée, des tannins fins et une finale salivante. C’est « facile » mais très bon. Très Bien +


La suite à venir …


Bruno


19 octobre 2024

Bouquet final au restaurant gastronomique de Levernois (21)

Fin de notre escapade bourguignonne à l’Hostellerie de Levernois. Nous pourrions réécrire ce que nous avions dit l’an dernier. Accueil distingué et amical, service millimétré et de petites attentions nous montrent que la tradition est bien gardée. Après quelques tours de « passe-passe » pour choisir le menu, nous débutons par un Champagne Rosé, premier cru Franck Salmon avec un nez typique du rosé, assez vif, sur les fruits rouges. Bouche construite sur un équilibre « rosé », très sec, presque muscatée. Arrière-plan avec un gras élégant très charmeur. Finale sur une amertume bien prononcée, m’évoquant des notes de gingembre. Très Bien +

Au Menu :


Amuse-bouche divers


Œuf parfait de la ferme de Pontot, champignons des bois, espuma de cèpes, jus à l’huile de noisettes


Noix de Saint Jacques grillées, endives brûlées, bardes confites, condiments à la grenobloises, sauce au Vin Jaune


Omble de fontaine nacré, caviar Osciètre, linguines, poutargue, sauce fumée


Veau confit, croûte de moelle, carottes, pommes boulangères, jus au Vin du Jura


Plateau de fromages


Poire pochée en croûte feuilletée, moelleux aux épices, sorbet citron gingembre


Pour accompagner ce repas, deux vins servis à l’aveugle par Philippe, « notre » sommelier. Notre mission : tenter de retrouver au moins les appellations.



Vin n°1

Un nez d’abord discret, plus devenant floral, avec quelques notes mentholées à l’aération. Une pointe grillée fine en complément. Bouche corpulente et puissante, sachant rester élégante. Finale sur de beaux amers salins. Excellent +

Verdict : je pars d’abord sur un Chassagne mais le choix ne me satisfait pas (trop puissant). J’ose un Meursault « moderne », sans ce côté beurré parfois trop appuyé. Il s’agit d’un Meursault, premier cru Les Poruzots-Dessus 2017, domaine Tessier.

Vin n°2

Un nez qui pinote franchement, sur les fruits noirs, une pointe fumée. Impression de fins tannins. Bouche classieuse, sur une belle acidité. C’est frais, allongé et soyeux (presque réglissé). Longue finale de grande classe, laissant une trace salivante sur les papilles. Excellent +

Verdict : un côte de Nuits type Chambolle (j’exclus a priori le Volnay, plus « rustique » dans sa construction malgré sa réputation élégante. Damned, je ne suis pas allé au bout de ma démarche … puisqu’il s’agit d’un Pommard, premier cru Jarollières 2017, domaine Jean-Marc Boillot.


Soirée une nouvelle fois anthologique, depuis notre arrivée jusqu’au départ. L’établissement tutoie toujours les sommets, tant pour l’accueil, l’adaptation comme ADN, les assiettes et le « jeu » autour des vins.

RDV au printemps prochain pour un dernier challenge …


Bruno