25 juin 2021

Dégustation du millésime 2020 sur fûts au domaine Chicotot à Nuits Saint Georges (21)

Une descente en cave chez les Chicotot est toujours un moment particulier, car au-delà du côté purement dégustation, il y règne une atmosphère conviviale où personne ne se prend au sérieux. En ce vendredi après-midi, nous fûmes un temps assez dissipé ! Mais, au fil des fûts, le plaisir du partage a pris le pas sur la plaisanterie et c’est une très belle plongée vers le futur millésime 2020, très prometteur … Laissons le temps au temps.

Devant la qualité générale du millésime et des différentes cuvées, pas de notation classique mais quelques éléments qui me paraissent sortir du lot (notés : +).


Quelques 2020 sur fût

Ladoix 2020 : un jus de groseilles, très concentré, suave, avec de la mâche. Belle bouche encore acidulée sans agressivité. Très gros potentiel de qualité et de vieillissement. +

Bourgogne 2020 : un vin acidulé, frais, immédiat. Une composante lactée encore marquée (malo en cours), avec toujours une belle concentration.

Nuits Saint Georges, aux Saint Juliens 2020 : concentration, fruité et élégance. Bouche très sérieuse, avec de fins tannins crémeux. (+)

Nuits Saint Georges, aux Charmottes 2020 : un nez de pain grillé, avec une impression de soie. Bouche serrée, sur une belle amertume, une allonge et une marque exceptionnelle (pour un village) sur un triptyque fruit / tannins / acidité. ++

Nuits Saint Georges, Papillon de Nuys 2020 : gazeux à ce stade. Un vin qu’on devine plus léger et plus acidulé.

Nuits Saint Georges, aux Allots 2020 : retour sur une construction nuitonne, avec un joli acidulé sur les fruits rouges. Pointe réglissée. Une belle charpente vient équilibrer les tannins crémés. +

Nuits Saint Georges, Plante au Baron 2020 : très longue élégance au nez, sur un fruité sérieux et séveux. Bouche soyeuse, avec une aromatique bien marquée et de bel effet. ++

Nuits Saint Georges, premier cru les Pruliers 2020 : finesse au nez, bouche bien construite, suave. Une sorte de « faux maigre » qu’il faudra attendre. Finale avec une pointe épicée.

Nuits Saint Georges, premier cru les Rues de Chaux 2020 : un niveau en plus … sur tout : la finesse, la structure, la fraîcheur, les tannins … Grande énergie tannique en bouche, fraîcheur fruitée et allonge de l’acidité. Tout est présent pour un grand vin en devenir. ++

Nuits Saint Georges, premier cru aux Toreys 2020 : réduction sur le moka, laissant toutefois apparaître un fruité sérieux à l’aération. Essence de parfum et alcool noble. +(+)

Nuits Saint Georges, premier cru les Saint Georges 2020 : un véritable « Nuits grand cru ». Elevage perceptible mais qui vient déjà allonger et accompagner le vin. Sublimes tannins. Longue acidité fine. RDV dans 15 ans mini. +++

Nuits Saint Georges, premier cru les Vaucrains 2020 : nez faussement discret, mais bien présent. Bouche suave, sensuelle, plus féminine que son grand frère. Peut-être à ce stade un « léger creux » vers la finale. Mais on demande à confirmer. ++(+)


Quelques 2019 en bouteille

Bourgogne 2019 : un générique simple mais très bien fait. Rondeur et allonge pour un plaisir immédiat.

Nuits Saint Georges, aux Saint Juliens 2019 : un côté « Rue de Chaux » avec un grillé / torréfié de bon aloi. Très belle bouche, charpentée, allongée, fraîche … et dévoilant des notes poivrées salivante. +

Nuits Saint Georges, premier cru les Rue de Chaux 2019 : un vin typique de son terroir, construit, grillé, tannique. Moins démonstratif (ou moins immédiat) que le précédent mais le potentiel est là. Patience. +

Nuits Saint Georges, premier cru les Vaucrains 2019 : un nez m’évoquant les alcools nobles, type whisky japonais. Bouche structurée et charpentée, sans rien céder à l’élégance. Superbe complexité (déjà). ++

Nuits Saint Georges, premier cru les Saint Georges 2019 : belle expression au nez, dévoilant un potentiel de garde et de complexité certain. Puissant, long et fin. Longue empreinte sur la finale. Potentiel immense. ++(+)


La bouteille « mystère » cette année se caractérise par un magnifique nez ultra-frais, sur le menthol, un fruité élegant à peine évolué. La bouche m’évoque la douceur et les essences de parfum. Un côté faussement évanescent, mais sérieux. Tannins laissant une pointe granuleuse « juste comme il faut », légèrement épicée. Finale interminable, avec un retour sur les tannins. Il s’agissait d’un Nuits Saint Georges, premier cru les St Georges 1995.


Encore une fois, un immense merci à la famille Chicotot pour leur accueil, leur disponibilité et le partage d’instants de plus en plus salvateurs. Vivement l’automne pour une révision en bonne et due forme.


Bruno


Aucun commentaire: