Soirée « blanche » en ce mardi de confinement. Blanche non pas en hommage à l’ancien maire de Paris ou le producteur de disques, mais parce qu’un repas amical s’est transformé en dégustation de 3 blancs.
Comme toujours, assiettes de belle qualité, bonne humeur au programme et quelques petits pièges dans lesquels … nous sommes tombés !
A l’apéritif, un Mosel-Saar-Ruwer, Kanzemer Altenberg GG, Riesling Auslese 2010, Van Volxem : très grand blanc de la Saar, un nez sur une aromatique fougueuse, profonde et fruitée, entre ananas et pamplemousse rosé, un zeste citronné en plus. Première impression de pureté et de puissance sur un registre salivant. Grande bouche encore jeune mais déjà prometteuse, une acidité saline qui émoustille les papilles, une aromatique douce, et un équilibre parfait entre l’acidité (que l’on devine redoutable) et la charge en sucres (que l’on devine très concentrée). Douceur sensuelle, enveloppante et sur une allonge maximale. Excellent (+)
Saumur, Coulée de St Cyr 2013, Arnaud Lambert (domaine de St Just) : un nez de chenin un peu évolué, qui commence à montrer un côté « Brézé », avec des notes semi-oxydatives ménagées. Association d’une minéralité du terroir et d’une floralité légère. Bouche un peu marquée par le millésime, mais un léger gras, une floralité légèrement arrondie et une élégance viennent tempérer l’effet « 2013 » sur l’acidité. Belle finale qui se livre finalement sur un registre plus rond, et propose un joli contre-point avec le consommé de champignons de Paris et son samossa croustillant aux champignons. Très Bien +
Dernier vin servi à l’aveugle sur une choucroute de la mer (Haddock, Noix de St Jacques et ses tranches de poitrine fumée, sauce au cumin. Robe dorée assez intense, profonde, concentrée et marquée. Premier nez très aromatique, fruits exotiques, impression de gras, de rondeur, d’amplitude. Notes florales capiteuses, d’épices douces. Bouche à l’avenant, très construite, très corpulente mais bâtie sur une belle acidité. Aucune lourdeur donc. Finale sapide, et accord majeur avec le plat. Je pars sur un Gewurztraminer de noble origine bien sur … c’est un Alsace Grand Cru, Riesling, Somemrberg 2012, domaine Paul Blanck. Atypique mais vraiment Excellent (+)
Encore une superbe soirée en très bonne compagnie. L’amitié permet d’oublier, l’espace d’un instant - certes trop court – vicissitudes du confinement.
Et comme nous sommes des gens raisonnables, on ne brave pas les interdits, on dort sur place et on en profite pour une battle entre un Rhum de la Barbade, Foursquare 2008, impétueux, fougueux, mais sur une élégance folle (notes de banane, de caramel, de zan) et un Rhum, XO Soleira de chez Zacapa, plus consensuel, rond, peut-être un peu trop lisse pour moi.
A bientôt les amis en terres beaujolaises …
Bruno
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