Il fût, lorsque j’étais tout juste lycéen, l’un
des préhistoriens « professionnels » à me tendre la main pour étancher ma soif
de connaissance de la préhistoire.
Par une correspondance bienveillante et
pleine d’empathie pour le novice que j’étais, mais sans condescendance, par ses
envois d’articles et par nos discussions, il me permis d’acquérir un début de
bases scientifiques que je n’ai eu de cesse de fructifier.
A l’occasion de petits déjeuners communs
pris à la même table, lors des colloques interrégionaux sur le Néolithique,
rendez-vous « familial » annuel du mois de septembre, cette proximité virtuelle
se transforma en connaissance réelle.
Plus tard, lorsqu’il a rejoint l’Université
de Besançon, il me conseilla de profiter de l’étude sur le Protomagdalénien du Blot pour effectuer une thèse. Naturellement,
il m’accueillit dans son Laboratoire, transformant ainsi l’essai qu’il avait semé
quelques années auparavant.
J’ai aujourd’hui une pensée émue pour André
Thévenin qui nous a quitté ses derniers jours. Puisse-t-il, là où il est,
retrouver Henri Delporte (lui aussi membre de mon jury de thèse) pour
poursuivre leurs recherches et leurs discussions sur mon travail dont je
fêterai, à sa mémoire, le 25° anniversaire dans quelques semaines.
Je m’associe à la
douleur de Madame Thévenin et de toute sa famille, à l’occasion de ce modeste hommage.
Bruno
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