5 novembre 2016

Deux mois sans Normandie !

Pour cause de maladie et d'hospitalisation prolongée, cela faisait deux mois que nous n'étions pas rentrés dans notre patrie (la Normandie), car mes ancêtres ne sont pas gaulois mais normands ! Bref, l'occasion était belle pour fêter ce retour en bonne compagnie, autour de la table et sur la table. En route pour une escapade gastronomique !

Premier jour. En apéritif, un Pernand-Vergelesses, premier cru Clos du Village 2007, domaine Rapet : robe jaune pâle, cristalline. Un nez très typé, à la fois sur une trame minérale intense et sur des notes grillées (et d'élevage - qui disparaitront rapidement à l'aération). Très belle bouche tendue, minérale nacrée, veloutée et dégageant une belle impression de gras mesuré. Finale s'ouvrant sur une grande complexité. Très bien +

Suite du repas avec un Saumur-Champigny, les Terres Rouges 2015, domaine de St Just : un vin d'une insolente jeunesse, qui explose tant au nez qu'en bouche sur une corbeille de fruits rouges à juste maturité. Belle réserve d'acidité, gage d'un vieillissement harmonieux. Tannins fins et délicats. Aujourd'hui très (trop !) jeune mais quelle promesse d'avenir. Excellent

Le soir, exercice de mathématiques normandes : 2007 + 2015 = 2011 ! Donc, pour accompagner des St Jacques en deux façons (carpaccio à l'huile vanillée / juste snakées), un Savennières-Roche-aux-Moines, cuvée les Moines 2011, domaine aux Moines (Tessa Laroche) : une puissance tellurique superlative, une minéralité saline presque tannique et une énorme fraîcheur. Ce côté « Brézé » que l'on (je) retrouve sur les grands chenins de noble origine et de noble filiation. Magnifique

Deuxième jour. on débute avec un apéritif ligérien, avec un Anjou blanc, Authentique franc de pied 2013, domaine Philippe et Catherine Delesvaux : Demi-évolution en trompe l'œil pour cet excellent chenin pur, cristallin et traçant. Enorme réserve de vieillissement, avec une trame acide bien développée, mais ne cachant pas la floralité du vin. Finale avec une pointe de gras, et un vibration superlative. Excellent
Pleine saison des St jacques oblige, nous avons assisté à une répétition (presque conforme) du soir d'avant, avec un Savennières-Roche-aux-Moines 2010, domaine aux Moines (Tessa Laroche) : le petit frère du précédent, sans doute moins élégant mais avec toujours cette puissance minérale intense, un côté granitique qui a du grain (une sorte de pléonasme géologique) et une fraîcheur salivante. Très belle finale marquante, qui laisse une empreinte profonde. Excellent

Le rôti de bœuf qui suit sera accompagné de deux rouges : un Pécharmant 2000, domaine du Haut-Pécharmant  Saint Georges (magnum) sur un équilibre bordelais ma foi très agréable, une belle trame tannique fondue, des notes encore fruitées même si l'optimum de ce vin a sans doute été dépassé de quelques années, et surtout une élégante finale qui marque les papilles, une sorte de saveurs muscatées en rouge ! Très Bien.

En contre-point, un Cornas, cuvée des Coteaux 2005, domaine Robert Michel s'en distingue par une corpulence plus balancée, des tannins frais, épicés et même fumés, sur une assise acide bien équilibrée. Belle granulosité en bouche, pour un vin qui possède encore tout l'avenir devant lui. Très Bien +

Bruno

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