25 février 2011

Soirée "Comme un 51 dans l'eau"

Ce soir, nouvelle opportunité de faire la fête entre amis pour mon anniversaire. Pour l'occasion, le Gunthard Club était réuni presque au complet, pour une soirée / dégustation haute en couleur dont le thème était : "Comme un 51 dans l'eau". Au programme, pas d'anisette mais ...
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Bourgogne chardonnay 2004, domaine Leflaive :un nez grillé très réduit, sur le végétal et l'amertume noble, la bouche présente une acidité élevée, maigre et décharnée. Finale courte sur le citron.
Chablis, Premier Cru Montmains 2001, domaine Raveneau : nez frais très citronné, assez peu typique du Chablis. La bouche m'est apparue grasse et rêche à la fois. Alcooleux, avec une demi-sucrosité. Gras et grillé en finale.
Muscadet Sèvres et Maine sur Lie, Le Fief du Breuil, 1996, Jo Landron : Le nez est poussiéreux. En bouche, on ressent clairement la présence d'un composé de n° CAS [87-40-1], de formule brute C7H5Cl3O : 2,4,6-Trichloroanisole.
Vin de Pays de l'Hérault, Mas de Daumas Gassac blanc 2003 : Le joli nez aromatique tranche nettement avec une bouche dissociée, à la fois aigre, grasse et molle.
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Bourgueil, "Mi-Pente" 2002, domaine de la Butte (J. Blot) : magnifique nez sur les fruits murs. La bouche est franche, droite, fraîche, sur les poivrons murs, les fruits noirs, légèrement acidulée et réglissée. Un vin gourmand que j'ai beaucoup aimé !
Anjou-Villages 1999, domaine aux Moines : nez de caramel au beurre salé. Même impression lactée et beurrée en bouche.
Moulin à Vent, château des Jacques, Clos des Rochegrès, 2002 : un nez cuit, sur les pruneaux et l'oxydation. Même impression de cuit en bouche.
Chambolle-Musigny, Premier Cru Les Charmes 2001, domaine Hervé Sigaut : nez qui pinote gentiment, sur les fruits noirs élégants et les fleurs fanées. La bouche est sans défaut apparent, mais sans qualité non plus. Sensation de ronce végétale en finale.
Saint Joseph rouge, Les Serves 2003, domaine Monier : (un vin 'expérimental' apporté par le Philou) la robe est noire encre. Le nez est intense, sur la violette et les épices, un peu sur-extrait peur-être. En bouche, ça pête le fruit et le cassis. Concentré mais frais en finale. Peut-être le seul défaut à la dégustation est cette sensation de sur-extraction qui, sur tout un repas, pourrait fatiguer le palais. Un vin atypique que j'ai bien aimé !
Côte Rôtie, Cuvée du Plessy 2001, domaine Gilles Barge : aigrelet et Bret !
Corbières, château Caraguilhes, cuvée Solus 2000 : le nez ressemble à une grange, sur le foin. En bouche, le vin apparaît aigre et court.
Coteaux du Languedoc, Mas Jullien 1999 (Olivier Jullien) : Joli sudiste équilibré, fruité et complexe. La bouche est aromatiquement élégante, soyeuse et concentrée. Belle minéralité malgré un boisé demandant (encore) à se fondre. J'ai bien aimé !
Cotes du Roussillon, Clos des Fées 2000 (Hervé Bizeul) : un nez qui apparaît corpulent et légèrement sucré. La bouche est bien faite, sans sur-extraction ni caricature. Belle persistance épicée douce. Pas forcément mon style préféré de vin mais bien fait et agréable.
Pomerol, château l'Eglise Clinet 1991 : TCA épisode 2.
Corton Grand Cru, 1985, domaine Rapet : l'archétype du vin que j'apprécie. un nez qui pinote sur des fragrances tertiaires, entre fruits à l'alcool, ronce et rose fanée. Une bouche sur un confit élégant et frais, de beaux fruits à l'alcool. Une finale kirchée et légèrement réglissée. J'ai vraiment beaucoup aimé !
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Intermezzo 1 : parfois, on croit avoir des amis, et ces derniers se révèlent en fait les pires félons. Ce soir a été une fois de plus l'occasion de vérifier cet adage. Prétextant un embourgeoisement de notre président Galinsky (Eric de son prénom) et moi-même, une dégustation à l'aveugle d'un pétillant nous était proposé, devant les quolibets acides de l'ensemble de l'assistance. Faisant fi de ces insultes et autres balivernes, nous découvrons un nez sur la pomme et la frangipane, intéressant. Par contre, la bouche est complètement dissociée, plutôt sphérique en attaque, mais qui devient rapidement sèche en finale. Aucune complexité dans ce "vin". Après quelques secondes de réflexion, la sentence tombe : bof bof bof ...
Résultat :
No comment Oliv, no comment !
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Intermezzo 2 apporté par le Philou : un nez typiquement riesling mosellan, fraîcheur, fruits exotiques et très légères notes pétrolées. Une bouche sur les agrumes, de demi-corps, très fraîche, sur le pamplemousse et la menthe poivrée. Belle sensation minérale en finale. J'apprécie toujours énormément ce Riesling Auslese ***, Wehlener Sonnenuhr 1994, Jos Christoffel Jr.
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Piesporter Goldtröpfchen Riesling Spätlese Reinhold Haart 2001 : un vin globalement plus riche, présentant des sucres résiduels plus abondants, mais sans doute moins élégant et moins complexe.
Jurançon, Clos Uroulat 2007 : un nez sur les agrumes et le sucre candy très élégant, des notes toastées précises et une belle aromaticité. En bouche, équilibre entre le grillé et des notes de gentiane. Tension acide sapide. Très belle finale acidulée, fraîche, digeste et persistante. J'ai beaucoup aimé : sans doute le vin de la soirée pour moi !
Savennières moelleux, Clos du Papillon 1989, château de Chamboureau : un nez sur la poudre de riz, qui plus est oxydé. La bouche est aigre et soufrée.
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Porto, Taylor's 1994 : pas de prise de note pour ce Porto mais j'ai noté sa puissance fruitée, sa charge tannique et sa jeunesse fougueuse. Je l'ai certainement servi un peu trop chaud pour l'apprécier à sa juste valeur, mais le vin est d'ores et déjà grand quoique bébé.
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Un grand merci à tous les contributeurs / contributrices d'un soir pour ce merveilleux moment.
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Je voudrais associer à ces remerciements le matou helvète qui a commis l'ordre de service, ainsi que Camille et Bastien pour leur geste amical.
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Private joke : ne compter pas sur moi pour me mettre au saut à l'élastique !
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Bruno

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