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2 novembre 2014

Vins de Toussaint

A la Toussaint, on fête tous les saints mais cela n'empêche pas de nous rappeler de ceux qui nous ont quitté récemment. En leur mémoire, quelques vins dégustés ce week-end.
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Puligny-Montrachet, 2008, Paul Pernot : un Chardonnay assez typique, amandes grillées, une belle amertume en bouche, une minéralité fine mais malheureusement un manque d'aromaticité et un côté monolithique monotone. Pas de défaut mais manque de complexité. Bien +
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Languedoc Pic Saint Loup, Ermitage du Pic St Loup, cuvée Sainte Agnès 2010 :une belle aromaticité, une structure tannique élégante, un côté sudiste mesuré mais présent (aromatique, réglissé zan, pointe d'épices et de violette), une acidité granuleuse suave et enrobante. Persistance en bouche juste mesurée. C'est très concentré en juteux. vraiment bien fait. Très Bien +
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Chassagne-Montrachet, premier cru les Chaumées, clos de la Truffière 2008, Michel Niellon : un vin très floral, complexe, avec des notes de fruits jaunes, une belle corpulence (tant sur la longueur qu'en largeur), un grillé avenant et une tension salivante en finale. En retour, notes de sous-bois, de champignons et presque de truffes. Beau côté salin qui étire nos sensations. Excellent
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Nuits Saint Georges, premier cru les Rues de Chaux 2008, Georges Chicotot (magnum) :un vin minéral à souhait, sur une assise tannique qui possède un grain élégant, allié à un fruité déjà bien patiné (feuilles mortes). Des notes de ronces et de végétal noble sur une structure de demi-corps typée sur le café torréfié Encore une belle acidité de jeunesse mais très beau. Très Bien +
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Bruno

16 avril 2012

Dégustation à l'Ermitage du Pic Saint Loup (Saint Mathieu de Treviers - 34)

En vacances pour quelques jours dans les environs du Pic Saint Loup, la tentation était trop grande pour ne pas visiter un vigneron de cette appellation. Grâce aux conseils avisés de notre ami Laurent, qui nous a conforté dans notre choix, rendez-vous fût donc pris en ce mardi matin un peu pluvieux (et oui, même dans le sud !) à l'Ermitage du Pic Saint Loup, l'un des domaines les plus qualitatifs de la région languedocienne.
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Place à la dégustation des rouges, étagée sur trois cuvées.
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Cuvée Tour de Pierre 2010 (sol argilo-calcaire, argiles rouges, éboulis de bas de pente et gravette - 50 % de grenache, 40 % de syrah et 10 % de mourvèdre - élevage en foudres et barriques) : cette cuvée se caractérise par un joli nez frais, très fruité (plutôt fruits rouges) avec une composante sudiste légère.  La bouche est fraîche, fine, révélant des tannins très fins et élégants. Touches d'épices légères. Une joli cuvée d'entrée de gamme déjà bien en place. Sera à son apogée vers 2015.
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Cuvée Sainte Agnès 2010  (sol argilo-calcaire, argile blanche et calcaire dur de milieu de coteau - 50 % de grenache, 40 % de syrah et 10 % de mourvèdre - égrappage - cuvaison de 35 jours - élevage en foudres et barriques de 12 à 14 mois) : le nez est plus vineux, plus profond, plus sérieux. Les fruits noirs et rouges (cassis, cerises noires) sont toujours présents, derrières une première sensation d'épices et de tabac blond. La bouche est puissante, bâtie sur une profonde minéralité. Les tannins plus abondants présentent un faciès presque lacté, sur une granulosité crayeuse salivante. Finale fraîche, minérale et salivante. Prévoir un temps de garde un peu plus important et/ou un léger carafage (2017 / 2020 ?).
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Cuvée Guilhem Gaucelm 2008 (sol argilo-calcaire quaternaire et galets roulés - vieilles vignes de grenache et de syrah - rendement réduit de 10 à 20 hl/ha - élevage en fûts de chêne de 24 à 30 mois) : un magnifique nez de grande syrah, sur des notes florales (violette, rose) et de poivre doux. A l'aération, des notes d'olives vertes et de plantes aromatiques apparaissent. La bouche est élégamment puissante et puissamment élégante, belle acidité de structure, tannins abondants, légèrement réglissé, une pointe cacaotée. Finale envoutante, saline à souhait. Le boisé marque encore un peu cette finale, mais il ne s'agit là que d'une question de temps (2018 / 2025 ?). Un 'grand cru'.
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Une très belle gamme, homogène et qui sait allier finesse et puissance.
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Bruno



P.S. : Pour plus d'informations sur les terroirs du Pic, je vous conseille l'article publié sur Vin-Terre-Net (et liens associés dont une dégustation organisée par Nicolas Bon dans le cadre du 'CAVE').

25 février 2011

Soirée "Comme un 51 dans l'eau"

Ce soir, nouvelle opportunité de faire la fête entre amis pour mon anniversaire. Pour l'occasion, le Gunthard Club était réuni presque au complet, pour une soirée / dégustation haute en couleur dont le thème était : "Comme un 51 dans l'eau". Au programme, pas d'anisette mais ...
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Bourgogne chardonnay 2004, domaine Leflaive :un nez grillé très réduit, sur le végétal et l'amertume noble, la bouche présente une acidité élevée, maigre et décharnée. Finale courte sur le citron.
Chablis, Premier Cru Montmains 2001, domaine Raveneau : nez frais très citronné, assez peu typique du Chablis. La bouche m'est apparue grasse et rêche à la fois. Alcooleux, avec une demi-sucrosité. Gras et grillé en finale.
Muscadet Sèvres et Maine sur Lie, Le Fief du Breuil, 1996, Jo Landron : Le nez est poussiéreux. En bouche, on ressent clairement la présence d'un composé de n° CAS [87-40-1], de formule brute C7H5Cl3O : 2,4,6-Trichloroanisole.
Vin de Pays de l'Hérault, Mas de Daumas Gassac blanc 2003 : Le joli nez aromatique tranche nettement avec une bouche dissociée, à la fois aigre, grasse et molle.
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Bourgueil, "Mi-Pente" 2002, domaine de la Butte (J. Blot) : magnifique nez sur les fruits murs. La bouche est franche, droite, fraîche, sur les poivrons murs, les fruits noirs, légèrement acidulée et réglissée. Un vin gourmand que j'ai beaucoup aimé !
Anjou-Villages 1999, domaine aux Moines : nez de caramel au beurre salé. Même impression lactée et beurrée en bouche.
Moulin à Vent, château des Jacques, Clos des Rochegrès, 2002 : un nez cuit, sur les pruneaux et l'oxydation. Même impression de cuit en bouche.
Chambolle-Musigny, Premier Cru Les Charmes 2001, domaine Hervé Sigaut : nez qui pinote gentiment, sur les fruits noirs élégants et les fleurs fanées. La bouche est sans défaut apparent, mais sans qualité non plus. Sensation de ronce végétale en finale.
Saint Joseph rouge, Les Serves 2003, domaine Monier : (un vin 'expérimental' apporté par le Philou) la robe est noire encre. Le nez est intense, sur la violette et les épices, un peu sur-extrait peur-être. En bouche, ça pête le fruit et le cassis. Concentré mais frais en finale. Peut-être le seul défaut à la dégustation est cette sensation de sur-extraction qui, sur tout un repas, pourrait fatiguer le palais. Un vin atypique que j'ai bien aimé !
Côte Rôtie, Cuvée du Plessy 2001, domaine Gilles Barge : aigrelet et Bret !
Corbières, château Caraguilhes, cuvée Solus 2000 : le nez ressemble à une grange, sur le foin. En bouche, le vin apparaît aigre et court.
Coteaux du Languedoc, Mas Jullien 1999 (Olivier Jullien) : Joli sudiste équilibré, fruité et complexe. La bouche est aromatiquement élégante, soyeuse et concentrée. Belle minéralité malgré un boisé demandant (encore) à se fondre. J'ai bien aimé !
Cotes du Roussillon, Clos des Fées 2000 (Hervé Bizeul) : un nez qui apparaît corpulent et légèrement sucré. La bouche est bien faite, sans sur-extraction ni caricature. Belle persistance épicée douce. Pas forcément mon style préféré de vin mais bien fait et agréable.
Pomerol, château l'Eglise Clinet 1991 : TCA épisode 2.
Corton Grand Cru, 1985, domaine Rapet : l'archétype du vin que j'apprécie. un nez qui pinote sur des fragrances tertiaires, entre fruits à l'alcool, ronce et rose fanée. Une bouche sur un confit élégant et frais, de beaux fruits à l'alcool. Une finale kirchée et légèrement réglissée. J'ai vraiment beaucoup aimé !
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Intermezzo 1 : parfois, on croit avoir des amis, et ces derniers se révèlent en fait les pires félons. Ce soir a été une fois de plus l'occasion de vérifier cet adage. Prétextant un embourgeoisement de notre président Galinsky (Eric de son prénom) et moi-même, une dégustation à l'aveugle d'un pétillant nous était proposé, devant les quolibets acides de l'ensemble de l'assistance. Faisant fi de ces insultes et autres balivernes, nous découvrons un nez sur la pomme et la frangipane, intéressant. Par contre, la bouche est complètement dissociée, plutôt sphérique en attaque, mais qui devient rapidement sèche en finale. Aucune complexité dans ce "vin". Après quelques secondes de réflexion, la sentence tombe : bof bof bof ...
Résultat :
No comment Oliv, no comment !
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Intermezzo 2 apporté par le Philou : un nez typiquement riesling mosellan, fraîcheur, fruits exotiques et très légères notes pétrolées. Une bouche sur les agrumes, de demi-corps, très fraîche, sur le pamplemousse et la menthe poivrée. Belle sensation minérale en finale. J'apprécie toujours énormément ce Riesling Auslese ***, Wehlener Sonnenuhr 1994, Jos Christoffel Jr.
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Piesporter Goldtröpfchen Riesling Spätlese Reinhold Haart 2001 : un vin globalement plus riche, présentant des sucres résiduels plus abondants, mais sans doute moins élégant et moins complexe.
Jurançon, Clos Uroulat 2007 : un nez sur les agrumes et le sucre candy très élégant, des notes toastées précises et une belle aromaticité. En bouche, équilibre entre le grillé et des notes de gentiane. Tension acide sapide. Très belle finale acidulée, fraîche, digeste et persistante. J'ai beaucoup aimé : sans doute le vin de la soirée pour moi !
Savennières moelleux, Clos du Papillon 1989, château de Chamboureau : un nez sur la poudre de riz, qui plus est oxydé. La bouche est aigre et soufrée.
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Porto, Taylor's 1994 : pas de prise de note pour ce Porto mais j'ai noté sa puissance fruitée, sa charge tannique et sa jeunesse fougueuse. Je l'ai certainement servi un peu trop chaud pour l'apprécier à sa juste valeur, mais le vin est d'ores et déjà grand quoique bébé.
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Un grand merci à tous les contributeurs / contributrices d'un soir pour ce merveilleux moment.
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Je voudrais associer à ces remerciements le matou helvète qui a commis l'ordre de service, ainsi que Camille et Bastien pour leur geste amical.
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Private joke : ne compter pas sur moi pour me mettre au saut à l'élastique !
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Bruno