Pour cause en effet d'évènements climatiques un peu extrêmes depuis quelques temps en Normandie, mais également parce que la maladie semble s'accélérer inéluctablement, ce fut un Noël un peu particulier cette année.
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Pour commencer, quelques vues de la Normandie, prise par la neige et un froid glacial.
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Pour commencer, quelques vues de la Normandie, prise par la neige et un froid glacial.
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Malgré tout, ce réveillon, et les repas qui suivirent, furent l'occasion de sortir quelques belles bouteilles.
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Pour la soirée du 24 décembre, le programme des réjouissances :
Champagne Grand Cru Georges Vesselle : un champagne d'apéritif que j'adore, par son côté vineux, élégamment boisé, une légère touche acidulée et une belle mâche en bouche. Finale complexe, à la fois toastée, charnue et salivante, sur des amers fenouillés très agréables. Très frais : une belle mise en bouche. Très beau.
Chablis Grand Cru, Grenouille 2001, la Chablisienne : La robe est jaune un peu dorée, très légèrement évoluée. Par contre, le nez est droit, tendu et frais, sur des notes très minérales (coquille d'huitre et poudre de craie) et citronnées. En bouche, se développe une belle charpente, presque tannique. Tension minérale, belle acidité mesurée et légère rondeur (plutôt glycérinée) se combinent pour donner un vin de gastronomie très complexe. Finale sur un faux-gras élégant et frais. Excellent.
Corton Grand Cru, 1985, domaine Vincent Rapet : Un nez bien évolué, associant des notes de sous-bois, de cuir, de bois de santal et de roses fanées, avec un substrat de fruits rouges et noirs, tendrement cassissé. La bouche est délicatement charpentée, très équilibrée, avec des tannins fondus. Beau toucher de bouche, sur une granulosité mêlant fruité et fumé. L'impression de force est élégante et souple. Finale extraordinairement longue et droite, avec une sensation enveloppante terrienne. Excellent.
Pedro Ximenez Murillo, Centenary selection, Emilio Lustau : Une robe brune foncée, presque café. Très visqueux dans le verre. Un nez fantastiquement atypique (qui aura évolué tout au long du week-end) d'abord sur le café, les pruneaux et les figues, puis sur les fruits rouges (cerise / sherry et fraise), puis enfin avec des notes d'oxydation ménagée (noix). Bouche extrêmement riche, sirupeuse sans lourdeur, onctueuse, fumée et épicée. Longueur phénoménale. Une très belle association avec des desserts au chocolat. Excellent.
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Pour compléter cette collection un rien orientée bourguignonne, nous avons également dégusté :
Puligny-Montrachet, 2005, domaine Leflaive : un nez follement grillé, une bouche sur des amers agréables et une belle structure en bouche. Beau "village". Bien ++.
Saint Aubin, Premier Cru En Remilly 2003, domaine Marc Colin : une petite déception (relative) pour ce vin un peu trop marqué par le millésime, le côté confit / pâte de fruit prenant un peu trop le pas sur la salinité de structure plus typique dans d'autres millésimes. Bien.
Margaux Grand Cru, château Prieuré Lichine 1999 : un beau médoc à point, qui sait marier le fruité, la finesse de l'appellation et un boisé bien intégré. Bien ++.
Pécharmant, cuvée Prestige 2003, domaine du Haut-Pécharmant : un vin de copains, servi sur des cuisses de canard confites. Belle amertume de structure, droite et fraîche. Bien.
Pernand-Vergelesses, Premier Cru Ile des Vergelesses 2004, domaine Vincent Rapet : un classique, fruits rouges, belle mâche, une touche épicée et fumée et une acidité qui tient le vin. A peine marqué par le millésime. Très Bien.
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La suite très très bientôt, pour oublier très vite une année un peu compliquée.
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Bruno
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