14 novembre 2024

Anniversaire de mariage au restaurant l'Odas à Rouen (76)

Des amis chers nous avaient offert un repas au restaurant L’Odas à Rouen à l’occasion de notre 40° anniversaire de mariage. La conjonction des planètes était parfaite en ce 14 novembre, avec une visite touristique de Rouen, une météo clémente et un retour sur les traces de notre jeunesse avant de prendre place dans ce restaurant situé à un jet de pierre de la cathédrale, chère à Claude Monet.

Restaurant intimiste, avec une vingtaine de couvert, dans un esprit convivial et chaleureux. Accueil professionnel et décontracté avant de prendre place à notre table. Le Menu proposé en cinq services a été adapté aux allergies et desiderata de chacun, avec en prime une modification de la garniture du poisson pour éviter une redite (courge) avec l’entrée. Geste éminemment professionnel et sympathique. En route (les intitulés sont l’œuvre de mon interprétation, le menu étant décliné à l’aveugle) :


Amuse-bouche divers et variés ;


Un Terre-Mer « moules et chou-fleur »


Œuf cuit à basse température, velouté de courge et noisettes croustillantes


Saint Pierre, courges et raisin de Corinthe


Saint Pierre, poireaux braisés, réduction de vin rouge vinaigrée


Veau, jus au vinaigre de sarriette, radis, navet et carotte


Petite incartade avec quelques fromages d’ici et d’ailleurs


Remise en bouche, sur le thème de la courge et de la mandarine


Chocolat sous toutes ses formes et sorbet estragon



Pour accompagner ce repas, nous avons choisi.



Montlouis, les Bournais 2021, François Chidaine : un nez très frais typique du chenin, avec des notes poudrées salivantes. Belle aromatique mesurée. Attaque en bouche ronde sans mollesse, très énergique et de grande tonicité. Acidité perlante tout au long de la dégustation, salivante. Grande aromatique sur les fruits blancs. Finale d’abord serrée, de fins amers et une grande persistance, qui s’ouvre ensuite sur une sphéricité très avenante. Excellent +

Saumur, les Arboises 2016, domaine Guiberteau : grand nez de cabernet franc mûr, franc, sur la cerise rouge, une pointe fumée en complément. Bouche gourmande très sérieuse, une belle acidité qui étire le vin, à peine acidulée. Une charge de fruits bien murs, un velouté des tannins et un retour sur les épices. Notes de romarin pour certains, de garrigue pour d’autre. Puissance totalement maîtrisée. Grand vin suave et marquant. Exceptionnel

Graves, château Magence, Symphonie 2017 : nez sur une aromatique très originale, sur la vanillé, une tendre grillure liée au boisé, une pointe muscatée, des notes presque truffées à l’aération. Le côté variétal du sauvignon est complètement intégré dans une structure « ronde ». Bouche sensuelle, ronde, acidulée et fraîche. Une finale qui glisse, et se marie avec bonheur avec les fromages, notamment le St Nectaire et le Livarot. Excellent


En conclusion, une très grande découverte. Table superbe, discrète, de haute qualité et qui sait jouer avec les couleurs, les textures et les saveurs. Utilisation parfaitement dosée de touches vinaigrées / acidulées pour apporter un supplément de peps aux plats (un peu à la manière de l’Auberge Pom’Poire). Mention spéciale à l’œuf, le St Pierre et sa sauce au jus de viande acidulée et le dessert au chocolat et sorbet sarriette proprement sublime.

Très belle carte des vins, courtes, mais bien dosée entre les différentes régions. Conseils avisés du sommelier. Service au diapason.


Il n’y a aucune raison pour que nous n’y revenions pas !


Bruno


11 novembre 2024

Vins du 11 novembre

Quelques notes rapides prises lors du week-end prolongé du 11 novembre.


Arbois, Chardonnay les Corvées sous Curon 2015, domaine Jacques Tissot : un chardonnay jurassien opulent, construit sur une belle acidité minérale, des touches grillées en complément. Amertume présente mais bien intégrée à l’ensemble. Bel accord avec une raclette. Très Bien ++

Nuits Saint Georges, premier cru les Forets Saint Georges (monopole) 2014, domaine de l’Arlot : grand pinot d’esthète. Un fruit velouté, profond et enveloppant. Des tannins de soie. Une acidité fine. Quelques notes fumées et une pointe « rustique » à peine perceptible. Longue finale avec une empreinte superlative. Excellent ++

Crémant de Loire, 1948 millésime « 2015 », domaine de Saint Just : un chenin effilé, de fines bulles, une belle aromatique presque « semi-oxydative ». Belle impression sur la finale. Très Bien

Saumur, Coulée de Saint Cyr 2016, Arnaud Lambert : chenin vif et tonique, acidité saline, aromatique mentholée. Trame acidulée de bel effet. Finale marquante, toute en énergie. Excellent

Saint Nicolas de Bourgueil, les Coutures 2017, Frédéric Mabileau : nez fruité profond et immédiat, sur des notes de cabernet bien mur, une touche fumée en complément. Bouche à l’avenant, sans ostentation, mais diablement bien faîte. C’est frais, construit et complexe. Acidité vibrante, jusque dans une finale allongée, expressive et salivante. Excellent +


Bruno


1 novembre 2024

A la Toussaint, on fête tous les saints ...

… et non pas les morts comme nous disent inlassablement année après année ces crétins de journaleux - un pléonasme. Le jour des Défunts (le 2 novembre), on fête nos chers disparus.

Deux occasions de gouter quelques bouteilles et se remémorer quelques bons souvenirs …



En apéritif, tout simplement, un Meursault les Tillets 2014, domaine Alain Gras : nez de chardonnay plutôt riche, complexe, avec des notes grillées élégantes et une fine amertume noble. Notes mentholées apportant une grande fraîcheur salivante. Attaque en bouche assez vive quoique ronde, avec une belle salinité salivante. C’est à la fois rond et allongé. Impression de minéralité type « esquimau », qui s’allonge en sifflet en bouche. Les fins amers sont finement vanillés. La trame minérale type « silex » présente un charme évident. Persistance superlative, vive et vivante. Un Meursault à mi-chemin entre classique et moderne (ce dernier parfois un peu trop acerbe, mais pas ici !). Grand vin de gastronomie avec un potentiel de garde certain. Excellent ++

Avec une côte de veau, sauce au vin jaune, petits cèpes et purée normande maison (du beurre, de la crème et un peu de matières grasses en supplément), un Pernand-Vergelesses, premier cru Ile des Vergelesses 2014, domaine Rapet père et fils : une robe diaphane, brillante, sur un rubis élégant. Nez complexe, d’abord sur les fruits noirs, puis une pointe fumée, une impression infusée (thé). Effluves secondaires sur l’herbe mouillée, les feuilles mortes, définissant un « entre deux âges » très prometteur, toujours jeune, nullement fatigué. Grande bouche (de grand cru), construite sur une acidité millimétrée. C’est vif, rond et fruité. Les tannins, légèrement réglissés, sont totalement fondus, laissant une impression suave. L’acidité équilibre parfaitement l’ensemble, le laissant paraître toujours jeune. Fine angulosité saline, profonde et salivante. Finale jeune, sur les épices douces, un grain soyeux et des tannins charmeurs. Allonge enveloppante exceptionnellement persistante. Exceptionnel


Bruno