10 mars 2019

Reprise après un intermède peu glorieux

Début mars a été marqué par un épisode « gastro ». Gastro doublement au propre puisque cette crise m’a pris dans un restaurant étoilé ! Pas de CR d’un repas qui avait superbement débuté. Quelques souvenirs (émus) d’un « grand’ » Saumur Brézé 2012 des frères Foucault : puissance, élégance, droiture du chenin, enrobage / gras tout en mesure, fine amertume presque perlante, une pointe qui brèze !, l’ensemble laissant une empreinte superlative. Dans de bonnes / meilleures conditions, nous n’aurions pas été très loin de l’exceptionnel. La haine !

Vengeance ce week-end avec un retour (j’allais dire un repli) vers les fondamentaux, à savoir le Pinot Noir, ce roi des cépages et ce cépage des rois (lorsqu’il est bien vinifié). Pour preuve, en deux exemplaires :
Chitry, Vau du Puy 2015, Olivier Morin : robe assez claire, d’une belle brillance sur le rubis légèrement évolué. Nez assez vineux, sur un bel équilibre de fruits noirs, avec en complément une touche fumée. En bouche, l’équilibre est sur la fraîcheur, plutôt de demi-corps. Fruité bien marqué, notes fumées, pointe d’épices douces et structure acide qui allonge le vin. Charge tannique assez soft, avec un grain terrien de bel effet. L’ensemble dessine un vin séduisant, pas un monstre de corpulence mais avec une empreinte à la fois douce et profonde. Très Bien +
Rully, premier cru Clos du Chapitre 2016, Vincent Dureuil-Janthial : robe sombre et soutenue. Un nez sur les fruits bien murs, qui pinote clairement, notes de cerises à l’alcool. En bouche, l’équilibre est sur une puissance mesurée alliée à un côté acidulé bien marqué et plutôt engageant. Jus de cerises bien mûres. Charge tannique modérée, avec un grain velouté, un toucher fin et encore anguleux. Structure acide charpentée, qui apporte de la longueur et un supplément de profondeur. Finale salivante, sur un côté enrobé type glycérine de très bel effet. Jeune aujourd’hui mais avec un potentiel certain. Excellent (+)
Confirmation de la mosaïque des plaisirs possibles en Bourgogne, même sur les « petites » appellations, depuis Auxerre jusqu’à Chalon / Saône.


Bruno

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