14 novembre 2015

Fontevraud 2- l'Hostellerie St Lazare et sa table

C'est bien connu, après l'effort, le réconfort ! Trois jours de visites, de dégustations et de promenades ont achevé son homme. Donc, en ce samedi soir, c'est relâche dans la toute nouvelle hostellerie St Lazare, sise en les murs de l'abbaye royale de Fontevraud.

Découvrons notre chambre, mélange de modernité par ses matières chaudes et de classicisme par son côté cistercien. C'est magnifique de dépouillement et très réussi. Une grande entrée en matière avant le marathon de la soirée (et de la nuit).

Les parties communes à l'hostellerie, au restaurant et à l'i-bar, organisées autour de la salle du châpitre et d'un cloître.

19h00, nous voilà donc installés dans l'i-bar pour un rafraîchissement bien mérité. Nous choisissons de concert un Saumur blanc, clos de Guichaux 2013, domaine Guiberteau : un nez frais, floral, anisé et de belle facture. A l'aération, belle puissance minérale. La bouche est ronde mais tendue, sur les agrumes, avec une grande finale étirée. Excellent


Après un court conciliabule, nous partons sur le menu dégustation, appelé ici "Grand Chapitre", et composé de 8 plats. Mais avant, quelques photos pour traduire l'ambiance.

 Revisite du cistercien avec la salle de restaurant

 Visite des cuisines, là où tout se joue. Le chef, Thibaut Ruggeri, est Bocuse d'or 2013, et cela va se vérifier rapidement dans l'assiette. Touche agréable, l'ensemble de l'équipe est nommée lors de cette présentation.

 Amuse-bouche sur le thème du potiron et de son croûton

Révolution du potager

 Ambiance de la corbeille à pain

Truite fario en imprimé baroque (et son cocktail pomme / concombre / miel / vodka)

Le champignon de Paris, à Fontevraud

Lieu jaune et herbe à soupe

Saint Jacques, andouille et sarrazin

  Sorbet radis rose et fine tranche de radis noir

Canard colvert, trop choux ou
Foie-gras, châtaigne et ronce

Chèvre, miel et chanvre

Mousse de rose en attendant le dessert

Crème brûlée au citron et à l'olive

Mignardises et sa décoction d'herbes ... pour finir le repas

Le Montlouis Clos du Breuil 2014, domaine Chidaine est plutôt sur la fraîcheur, des notes d'agrumes jaunes (citron), une belle bouche tendue par une acidité imposante et une aromatique qui équilibre l'ensemble. Très Bien

Le Sancerre, Mélodie 2013, domaine Fouassier (pas de photo) se marie parfaitement avec la truite. Point de notes variétales mais une maturité optimale pour un vin étonnant que je n'aurais pas situé dans le centre à l'aveugle.  Notes d'agrumes et d'épices, bouche assez ronde mais sans molesse, finale gourmande. Sait rester frais malgré un élevage (j'ai vu sur leur site). Excellent

Le Vouvray, clos de Venise 2008 de Jacky Blot est décidément un très grand vin. Nez complexe, sur l'évolution ménagée, des touches de fruits jaunes, qui s'associent à une bouche de belle vivacité, enrobée par de légères notes miellées. Puissance et longueur, sur un substrat minéral assez gras qui laisse un toucher de bouche magique. Excellent +

Décidément, Jacky Blot est un artiste. Son Bourgueil, mi-pente 2003 est presque trop jeune, un fruité élégant, une bouche tannique encore bien marquée par une acidité qui laisse présager un vieillissement harmonieux. Aucune note confite, pas de signe de fatigue. Ca trace en bouche, jusqu'à une finale vibrante. Excellent +

Avec le dessert, nous avons choisi un Chinon liquoreux, cuvée Maëlys 2009, de Béatrice et Pascal Lambert : beau vin sur un registre moelleux, très agréable pour terminer un repas à peine arrosé. Une très belle découverte.

En fin de repas, nous dressons le bilan de la soirée.
  • Lieu magique emprunt de son contexte historique, restauration des bâtiments de l'hostellerie qui préserve l'esprit cistercien, salles magnifiques mises à disposition des clients (salle du chapitre, i-bar, salle de restaurant autour du cloitre, ...).
  • Service impeccable : toute l'équipe, depuis le chef jusqu'aux serveurs en passant par le maître d'hôtel (qui officiait également en tant que sommelier) est à féliciter et de haut niveau. Les conseils de Julien Gangneux ont été judicieux en particulier pour le Sancerre et le Chinon moelleux.
  • Assiettes magnifiques, presque magiques, de très très haut niveau. A mon avis, la(les) étoile(s) est(sont) proche(s). Attendons le guide du pneu mais mon classement personnel le situe entre la première et la deuxième étoile.
  • Carte des vins certes jeune mais de belles références. De quoi permettre à des amateurs comme nous de trouver notre bonheur.
Merci à toute l'équipe pour cette parenthèse dans un monde de folie. Nous reviendrons, c'est promis.

Bruno

1 commentaire:

Babe a dit…

Ben dis donc le chinon liquoreux etait drolement jeune !!! Ouf ouf ouf !!!!!