8 décembre 2013

Un peu de retard dans les compte-rendu

Fin d'année difficile et surtout occupée, ce qui explique un certain retard à l'allumage dans mes compte-rendu de dégustation. Essayons de rattraper un peu le temps.
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Le week-end dernier, une belle trilogie, avec :
  • Un Savennières Roche aux Moines 2001 bâti sur une tension minérale forte et une corpulence élégante. Touches fraîches et mentholées. Minéralité sapide en finale, qui se marie avec bonheur avec des noix de Saint Jacques à l'huile de truffe. Excellent
  • Un Gigondas, Font de Tonin 2006, domaine de la Bouïssière extrêmement corpulent, sans doute un peu trop à mon goût. Beaux tannins onctueux. Une légère chaleur en finale. Bel accord avec des côtes de sanglier, purée de céleri et topinambours. Bien +++
  • Un Riesling Auslese (Mosel-Saar-Ruwer), Kaseler Nies'chen (Alte Reben) 2004, Erben von Beulwitz proprement magnifique, un véritable SGN, équilibré, complexe, mêlant des notes rôties, aromatiques et une pointe miellée à une liqueur douce, parfaitement en place qui contrebalance redoutablement une acidité élevée et une grande minéralité. Excellent ++
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Ce week-end, servi sur une belle pièce de boeuf, un Pernand-Vergelesses, premier cru Ile des Vergelesses 2006 : magnifique comme d'habitude. Un nez toujours rustique mais élégant, sur les fruits rouges, une pointe de fumé, un fond cassissé, avec une sorte de grain et de caractère très avenant. La bouche est en symbiose complète, portée à la fois par le naturel délicat du pinot noir et par ce côté terrien et tellurique du cru. C'est fruité et soyeux. Magnifique finale sur une fine minéralité vibrante. Un vin presque discret en attaque, mais qui sait s'imposer sur la longueur et marque nos esprits. Finesse et longueur. Peut-être ne suis-je pas totalement objectif, mais je le trouve une nouvelle fois magnifique.
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Ajout de dernière minute en ce dimanche soir. Pour accompagner un vacherin au savagnin et son plateau de charcuterie, un Anjou blanc, Authentique 2009 de Philippe Delesvaux : toujours cette puissance minérale presque charbonnée, alliée à des notes de fleurs blanches. La bouche est à la fois riche en sucres, corpulente, confite et cristalline. Cet adjectif me revient pratiquement systématiquement quand je goute ce franc de pied. Un peu à la manière des auslese mosellans les plus nobles, l'acidité équilibre parfaitement les sucres. Une sorte de TBA hors de gamme. Magnifique accord avec le plat (un concerto de douceurs), puis ensuite avec des gaufres légèrement citronnées et sucrées. Excellentissime
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Une pause salvatrice d'une journée et nous recommençons demain soir ...
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Bruno

2 commentaires:

François a dit…

Quoi ? Que lis-je ? Du retard dans les compte-rendus ?

Bruno Bosselin a dit…

La décence m'interdit de répondre !