C'est sous le titre à la fois mystérieux et révélateur de "Ce n'est qu'un au-revoir" que l'ami François nous a convié ce jour à une soirée dégustation, en notre QG parisien du Gout des Hôtes. Seule instruction, une unique bouteille par personne, ce qui fût (presque) respecté.
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Nous voilà donc en petit comité pour une belle soirée en perspective.
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Les vins blancs.
Côte du Jura, Cuvée Orégane 2008, Jean François Ganevat : un joli nez sur la vanille, très frais, vivifiant, élégant et enrobé finement. La bouche est droite et tendrement glycérinée. Belle salinité et belle nervosité maîtrisée. Complexité et élégance suir un tryptique anis / fenouil / minéral. Très jolie mise en bouche. Bien +++
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Meursault Sous la Velle 1995, Rémi Jobard : nez évolué sur les champignons torréfiés, dégageant une impression de gras, d'opulence et de notes de caramel. En bouche, on retrouve cet équilibre empyreumatique, accompagné de notes d'amandes grillées. Belle fraîcheur et belle droiture en finale. Le grand écart avec le vin précédent, un plaisir similaire. Bien +++
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Corton-Charlemagne Grand Cru 1999, domaine Tollot-Beaut : nez d'une profonde minéralité crayeuse, un soupçon grillé et de belles notes d'amandes et de noisettes. La bouche est énorme, typée chardonnay, grillée finement. Puissance complètement maitrîsée et profondeur suave laissent place à une finale longue, tendue et champignonnée. Excellent
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Hermitage, Chevallier de Sterimberg 2003, Jaboulet : ce vin a-t-il pâti de l'ordre de service ? Mes impressions en sont très mitigées : rondeur, manque d'acidité mais très (trop) forte amertume sur le fenouil vert (pas mûr). Un vin complètement déséquilibré. Je ne vois pas comment il pourrait se fondre et s'améliorer. A revoir ?
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Les vins rouges.
Nuits Saint Georges, Premier Cru la Richemone 1986, domaine Pernin-Rossin : un nez très fruits noirs et feuilles de laurier (de ma grand-mère pour le bourguignon familial). Assez atypique au premier abord. La bouche est par contre très typée Nuits, sur le cassis, le minéral terrien, le tout étant soutenu par une acidité bien intégrée. Quelques notes épicées apparaissent à l'aération. Finale fraîche et minérale. Très Bien
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Margaux, Pavillon rouge de château Margaux 1983 : une première impression au nez sur la rondeur et le résiné. En bouche, le vin est dominé par des notes contradictoires, entre droiture et sucrosité un peu génante. Le poivron est nettement présent. Pas mon style de vin
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Vin de Savoie Mondeuse, Prieuré de Saint Christophe 2004, Michel Grisard : je suis passé complètement à côté : fermé et dilué ! A revoir
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Coteaux du Languedoc Pic Saint Loup, Ermitage du Pic St Loup, cuvée Sainte Agnès 2005 (carafé 2 heures) : nez très sudiste, sur la garrigue, les olives, mais avec des reflets plus septentrionaux (violette et épices douces). La bouche est énorme et tannique à souhait, très structurée (d'aucun l'on trouvé un peu fermé). Belle finale, légèrement marquée par l'alcool, sur une insolente jeunesse. Très Bien
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Côtes du Roussillon, Muntada 2002, domaine Gauby : le nez m'a un peu déstabilisé, sur le foin humide et l'écurie. Par contre, la bouche développe une aromaticité assez ronde, peut-être un peu sucrée. Malgré le décalage entre le nez et la bouche, belle promesse pour l'avenir. Bien ++
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Et là, c'est le drame. Enervé par tant d'éloges concernant le Pic Saint Loup, et pretextant d'aller en griller une, voilà-ti pas que le Président Galinsky court, sautille, que dis-je virevolte jusqu'à sa cave pour revenir, la mine enjouée, avec un joker de luxe, un Châteauneuf du Pape, La Janasse cuvée tradition 2003 : un premier nez "feu de cheminée", qui passe ensuite avec l'aération sur les pruneaux et la mûre. Impression de forte opulence. La bouche est magnifique, sur des notes de pierre à fusil, de fumé et de tannins réglissés. Encore droit, le vin semble déjà bien évolué. Très belle persistance. Très Bien
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Les vins de douceur.
Sainte Croix du Mont, château La Rame Réserve 1988 : magnifique nez d'abricots séchés, de rôti élégant et de zan. Equilibre magistral entre droiture et sucrosité mesurée. Une véritable liqueur en bouche, sur un équilibre frais et léger, sans sucrosité. Belle finale enveloppante, fraîche, fumée, rôtie et d'une longueur exceptionnelle. Très Bien +
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Porto Colheita, Hutcheson 1965 : un Porto blanc avec une robe orangée-brune, assez claire, trouble. Le nez se présente sur un registre de fruits à l'alcool, de kirch et de rhum. Peut-être très légèrement alcooleux. La bouche est à l'avenant, sur un équilibre plus léger que le Vintage. Belle vinosité suave, qui évoque une liqueur douce et le kirch. Très Bien
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Il nous reste à remercier l'ami François d'avoir fêter son départ en notre compagnie et, à l'instar de Georges Pernoud de Thalassa, nous lui souhaitons "bon vent" pour sa nouvelle vie.
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Avec toute notre amitié à toi et ta Comtesse.
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Bruno
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