Quel drôle de titre. En effet, aujourd’hui est une journée un peu particulière pour moi, tiraillée entre joie et tristesse.
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Joie d'abord, parce qu'il y a 8 ans jour pour jour, le 8 décembre 2000, j’arrêtais de fumer, définitivement j’espère. Le grand plus dans l’affaire : un odorat et un goût qui se sont débarrassé de ces polluants inutiles qui m’empêchaient d’apprécier à leur juste valeur mets et vins.
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Mais aussi tristesse, puisque le 8 décembre restera pour moi le jour de l’assassinat de John Lennon par Mark Chapman. Pour les gens de ma génération (et oui, déjà !!!), trop jeunes dans les années 60 pour avoir connu et ressenti le phénomène de la Beatlesmania, le 8 décembre 1980 constitue une sorte de point de non-retour, à partir duquel notre folle illusion, qu’un jour peut-être, les Beatles pourraient se reformer, s’est définitivement évanouie.
Je me rappelle clairement ce petit matin, chez mes grands-parents, dans la banlieue embrumée de Rouen, alors que je me préparais pour aller en cours à l’I.U.T. La nouvelle est tombée sur RTL, froide, presque impersonnelle, au journal de 7 heures, sous la forme d’un cours communiqué laconique : « John Lennon, ex-membre du groupe pop 'les Beatles' est mort assassiné hier soir à New York ». Ce fût une journée de cours un peu particulière où, je l’avoue, mon attention n’a pas été à son top. Avec en point d’orgue émotionnel, le fameux reportage de Raymond Depardon, filmé à « Little Liverpool », dans Central Park (un lieu rebaptisé aujourd'hui « Imagine »). Un blanc de près de 10 minutes. Une émotion intense et, jusqu’à ce jour, toujours inégalée et que j'ai pu revivre il y a quelques temps lors de l'exposition « John Lennon » organisé à la Cité de la Musique de Paris.
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N’écoutant que ma nature et ma passion du vin, je me suis décidé à fêter comme il se doit ce double anniversaire.
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Volnay, Premier Cru Clos des Chênes 2002, domaine René Monnier : une robe rubis assez claire, à reflets légèrement orangés. Le nez ne se livre pas immédiatement. D'abord des effluves "levurées", mélant ensuite le pruneau et la cerise, et qui se termine sur une sensation alcooleuse assez développée. En bouche, vin relativement rond et enveloppant, sur les fruits presque compotés, mais avec une amertume marquée. La structure tannique est présente mais un peu raide. Finale sur une amertume également marquée (pouvant faire penser au poivron du Cabernet Franc). Notes légèrement réglissées en retro-olfaction. Légère secheresse. Le vin ne semble pas avoir de défaut, mais il manque cruellement de ce supplément d'âme qui façonne les grands Volnays.
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Happy Xmas
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Bruno
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