Point d’orgue de notre semaine périgourdine,
un dîner au restaurant « le 1862 » de l’Hôtel des Glycines, situé à
deux pas de l’abri Cro-Magnon, trois pas de l’abri Pataud et cinq pas des abris
de Laugerie-Haute. Le décor minéral et préhistorique est planté.
Deuxième jour de réouverture du restaurant
gastronomique, que nous avons « privatisé » puisque seule notre table
était occupée. Les absents ont toujours tort dit-on. Là encore, l’adage s’est
vérifié.
Cocktail maison sur une base de champagne
pour débuter, avec son lot d’amuse-bouche de très belle facture. Mise en
appétit assurée tant par l’assiette que par l’accueil décontracté et précis.
Cerise sur le gâteau pour deux fêlés, la
carte des vins recèle de pépites à prix très doux. Mais chut, il ne faut pas
dévoiler ses coins à champignons.
Côté menu, nous faisons confiance au chef Pascal
Lombard pour une valse à 6 temps nommée « Le Printemps ».
Amuse-bouche (flou : merci Pampo !) sur le thème du tourain
Le foie gras du Périgord, confit au torchon, comme une périgourdine, rhubarbe du jardin
Les asperges vertes, crues et cuites, oeuf bio, Caviar des Eyzies, ail des ours et brioche feuilletée
Le bar de l’atlantique confit aux algues, jus de crevettes grises au Curcuma, Fregola sarde aux asperges blanches
Le veau fermier du Périgord, carré clouté au lard Colonnata, les premiers petits pois à la Gauloise, oignons doux
Quelques fromages d’ici
La noisette, croustillante, crémeuse, glacée, Chocolat Dulcey et Pin Douglas du jardin
Côté vins, nous avons choisi (sans prise de notes ni photos) :
Saumur, Clos David 2012, château de Brézé
(Arnaud Lambert) : très grand nez bâti sur la minéralité, une touche de gras et une aromatique apportée par les quelques années en bouteille. Belle bouche sérieuse, construite à la fois sur une sorte de rondeur et de traçant minéral. Grande persistance sur une aromatique élégante et fraîche. Excellent
Rully, premier cru Meix Cadot 2014, Vincent
Dureuil-Janthial : un vrai nez de Chardonnay sur la vivacité de sa jeunesse. Belle notes grillées d’élevage et variétales, une impression de puissance et d’exubérance mesurée. En bouche, même constat de puissance, d’amers nobles et de fraîcheur presque mentholée. Bel accord avec le bar. Très Bien ++
Volnay, premier cru Clos des Ducs 2011,
domaine du Marquis d’Angerville : la claque de la soirée. Un trèèèèèès grand pinot. Corbeille de fruits, notes réglissées (d’amers nobles) et fumées, impression de zénitude au nez avec un grain superlatif. Belle évolution au bout de (seulement) 7 ans. En bouche, c’est déjà fondu, mais le vin sait composer (et se complexifier) sur un registre de fruits rouges et noirs, de tension acide, d’amers salivants, et surtout un toucher de tannins digne des plus beaux amortis de Mc Enroe. Accord parfait avec le veau. Magnifique persistance. Deuxième pinot exceptionnel /
Panthéonique-2018 depuis janvier (vite, je fais le compte de mes Angerville 2011 ...).
Une belle soirée avec des amis préhistoriens,
partage et souvenirs de grottes et de fouilles, en Provence comme en Périgord,
une belle table et une magnifique carte des vins à prix très doux. Très belle
découverte de ce restaurant que je conseille chaleureusement.
Bruno
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