Dîner amical ce samedi soir, au cœur du XIII° arrondissement de Paris, dans un excellent restaurant italien (qui fait également cave sur son site internet), Pasta e Basta.
Deuxième visite après un premier
essai plus que transformé
dans la fournaise de juillet, c’est à six que nous avons établi notre camp de
base de ce soir.
Menu
surprise concocté de main de maître par toute l'équipe, tant au niveau de
l’assiette que des vins. Quelques preuve en images ...
Amuse-bouche : façon pizza d’un moelleux superlatif
Anti-pasti
sur le thème du partage, avec :
Burrata (de
compétition) e San Daniele (d’anthologie)
Carpaccio di
Salmone finocchio marinato
Façon tarte chaude
à base de pesto, menthe, ricotta, romarin, ail et speck
Nage de pois chiches et de coques palourdes
Plats variés selon les convives, avec :
Tagliatelle al Tartuffo (quelle tuerie !)
Calomari alla Griglia su letto du Racola, Romodorini
Gnocchetti Sardi, Salmone e Avocado
Les desserts, dont une sphère aux chocolats noir et blanc et sa glace vanille qui a proposé un contre-point parfait avec le vin
Les
vins ont été servis à l’aveugle :
DOC Verdicchio
dei Castelli di Jesi, Classico superiore, Podium 2009, Casa Garofoli : un nez
sur une grande fraîcheur, une belle aromatique très sudiste, à la fois opulent
mais laissant une impression de tension. En bouche, le vins se révèle très
complexe, à la fois gras, tendu et d’une grande minéralité saline presque
perlante. De l’énergie dans le verre, qui se termine par une finale sur de
beaux amers nobles, marquants et prégnants. Là encore, une salinité du plus bel
effet vient apporter un supplément de vibration. Excellent (+)
IGT Terre Siciliane,
Chardonnay 2015, Tenuto Rapitala : deuxième rencontre avec ce vin, deuxième ravissement. Un nez de
chardonnay sudiste mais élégant. Toujours cet équilibre entre un gras bien dosé
et le côté charmeur du cépage. Elevage juste et équilibré, qui laisse quelques
notes vanillées légères. En bouche, c’est superbe. Empreinte magnifique, sur
des notes salines enrobées, une acidité qui allonge et tonifie le vin, le tout
dessinant une complexité ultime. Avec le saumon et sa salade de fenouil mariné,
la minéralité est exacerbée, la tension multipliée. Complexité encore plus
aboutie : rond, tendu, traçant, aromatique, nerveux. Excellent +
DOC Castel
del Monte, Pietrabianca, Cardonnay 2015 : un côté liégeux L ne nous a malheureusement pas permis de bien appréhender ce vin qui
laisse apparaître un potentiel certain.
DOC Amarone della
Valpolicella, Serego Alighieri, Vaio Armaron 2001 : au premier nez, je retrouve un fruité
intense, profond, mûr … mais toujours élégant. Un côté fumé qui, par certains
côtés, « brèze » (des notes semi-oxydatives que l’on rencontre sur
les grands chenins ligériens). Bouche complètement à l’avenant, avec un fruité
aromatique auquel s’ajouter une amertume confite des tannins, qui les rend
encore plus charmeurs. Finale marquée par les tannins bien sur, mais sur un
registre crémeux et d’amers nobles. Rétro-olfaction sur un réglissé très enjôleur. Quelle jeunesse et quelle fougue pour un vin parti pour de longues années encore.
Sublime vin
DOC Passito
di Pantelleria, Donnafugate, Ben Ryé 2013 : une petite douceur pour la
route, mais quelle douceur ! Un nez muscaté mais pas que. On sent le
raisin (sec) de Corinthe, une sucrosité qui paraît mesurée au niveau gustatif
mais certainement haute, une aromatique miellée douce, le tout complété par des
notes d’alcool de pommes (cidre) et de liqueur douce, dans une gangue élégante.
Bouche parfaitement en accord avec mon dessert au chocolat : une
association qui me surprend … pour mon plus grand plaisir. Seul regret, il
s’agit d’une demi-bouteille ! Exceptionnel
Vraiment une très belle adresse pour ce véritable
restaurant gastronomique qui propose une cuisine italienne excellente, qui plus est à des prix très raisonnables. Le service en plus et une carte des vins à faire pâlir les amateurs que nous sommes (là encore à des prix imbattables). Une
valeur sûre dans Paris.
Bruno
2 commentaires:
Cher ami,
Je sais bien que vous êtes allergique mais prendre des palourdes pour des coques... tst, tst...
En tout cas, c'est paaaaas boulon !
Enregistrer un commentaire