12 janvier 2014

La routine quoi !

Un week-end particulièrement riche avec trois repas consécutifs.
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En "before", pour fêter la fin de semaine, un Anjou rouge, 2010, domaine aux Moines : très beau cabernet franc mûr, donc sans verdeur malgré le caractère variétal qui pourrait paraître raide, une grosse charge tannique déjà civilisée, crémeux, profond, intense et persistant. Excellent
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Qui dit "pièce de boeuf de noble origine" dit vin rouge. Donc, un Saint Joseph, la Gloriette 2007, domaine Faury : un nez typique de la Syrah, sur la violette confite, intense, épicée à souhait, un soupçon d'enrobage en sus. La bouche est particulièrement suave, les tannins enrobés et lactés, une trame acide étirant le vin. C'est ample et élégant. Très Bien ++
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En apéritif : Riesling trocken, Tonschiefer 2012 : un nez d'une finesse superlative, très floral (notes de poires et de fleur de pêcher), frais, sur la menthe perlante (typé menthos) et la poudre de riz, avec une sensation minérale forte et fine. Hydrocarbures évanescents mais présents et apportant une complexité supplémentaire. Attaque en bouche vive, une pointe de rondeur en complément. C'est tendu, vibrant, floral, toujours sur le jus de poire. Légère sensation de sucres, parfaitement équilibrée. Belle puissance minérale fine, mentholée. Finale longue, poudrée, terriblement salivante. Excellent ++
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Avec une entrée de noix de St Jacques en deux présentations (snackées, carpaccio à l'huile de truffes) : Savennières, Roche aux Moines 1994 (carafé 3 heures) : un nez suave, assez miellé, profondément tellurique et très sérieux. En bouche, on retrouve une belle complexité, ronde et traçante, miellée, sur une grosse minéralité et une aromaticité affirmée. Finale qui a du grain, presque tannique". Alliance de la puissance et de l'élégance. Très Bien ++
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Avec une épaule d'agneau, gratin dauphinois et d'endives : deux vins ont été "testés", sur des registres totalement différents.
1/ Un Chateauneuf du Pape 2008, domaine Charvin (carafé 4 heures) : un nez très aromatique, fruité intense, assez poivré, une pointe de thym, de garrigue et de prune. La bouche est tendue, apparemment de demi-corps certes mais bien construite. Tannins présents, un peu crémeux, enrobés dans une acidité de structure mesurée et une épice intense évoquant la Syrah. Equilibre général sur une grande buvabilité. Même pour mon palais plus bourguignon, ce vin est Excellent
2/ Un Côte Rôtie 2004, J.P. et J.L. Jamet : plus de profondeur et plus de structure au nez, puissant, sur les fruits noirs, une touche fumée, des notes animales évanescentes et un côté végétal noble. La bouche est plus sphérique, épicée et suave, mais tenue et tendu par une grosse acidité. Les tannins sont fondus, avec un très beau fruité et une floralité intense (fleurs capiteuses). Notes de tabac. Très grande longueur en bouche. Deux vins, deux visions et le même plaisir de boire (dommage que l'accueil ne soit pas au niveau du vin : ICI). Excellent
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Avec une galette aux fruits confits : Riesling Auslese ***, Erdener Prälat 1994, Jos Christoffel : très beau nez léger, frais, complexe, sur des notes exotiques, le pamplemousse et une touche mentholée. Les touches pétrolées sont très légères. La bouche est construite sur un équilibre d'artiste, "énorme" acidité équilibrée par une sucrosité élégante, une charge minérale intense et une impression de richesse et d'opulence. Très grande gourmandise. Finale fraîche, intensément longue, une touche miellée et surtout des notes exotiques extrêmement persistantes. Excellent +
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Au final, une très grand soirée au cours de laquelle les vins se sont révélés sous leurs meilleurs auspices.
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Bruno

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