Après une très courte pause, retour aux affaires en ce 1er janvier au soir, pour un repas entre amis.
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Petits plats dans les grands, quelques belles bouteilles, il n'en fallait pas plus pour que la soirée soit inoubliable et se prolonge tard dans la nuit.
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Ambiance avec la table de fête
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Pour la mise en bouche, un plateau composé de noix de St Jacques juste snackées, d'un carpaccio de St Jacques à l'huile de truffe, de verrines de Saumon à la crème persillée et de tête de moine.
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Début des hostilités avec un Champagne, cuvée prestige Blanc de Blancs, Diebolt-Vallois : magnifique champagne élaboré sur un équilibre élégant, frais et traçant. Puissance minérale calcaire, typée poudre de craie qui apporte un grain en bouche. Finale intense, sur des amers nobles, profonds et élégants, enrobés juste comme il faut par un soupçon de gras. Equilibre sur le fil, mais quel fil. Superbe
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Avec un foie gras de la ferme de Beleslou accompagné de Noir de Bigorre, deux blancs. Un Chassagne-Montrachet premier cru La Romanée 2004 du château de la Maltroye intense, sur un équilibre de grillé élégant, de fraîcheur mentholée et de puissance florale. Bouche mûre et complexe, notes d'amandes, à la fois amères et grillées, qui s'étire dans une finale en queue de paon immense et tendrement saline. Excellent +++
A côté, le Chablis grand cru, les Clos 1997 de Vincent Dauvissat est apparu terme, muet et totalement fermé. A ce stade, aucune plaisir. J'ai la faiblesse de penser que 16 ans pour un Chablis grand cru n'est pas trop court pour apprécier à sa juste valeur le cru (consolation, il n'est pas oxydé). Encore une désillusion ! J'attends avec impatience l'avis de nos condisciples qui sont repartis avec le fond de bouteille. S'est-il ouvert ?
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Avec un rôti de biche, purée de panais et de vitelottes, sauce aux airelles, un duo d'Echezeaux grand cru.
L'Echezeaux grand cru 2004 du domaine des Perdrix est apparu, au-délà d'un premier nez dégageant des effluves de caoutchouc brûlé (!), construit sur la puissance, un fruité intense et profond, légèrement résiné / grillé. Bouche présentant des tannins fermes, avec une belle réserve d'acidité et une amertume assez marquée (mais pas désagréable), l'ensemble dégageant une concentration sans doute un peu faible (effet millésime ?). Quelques notes fumées et brûlées en finale, avec une pointe de ce caoutchouc. Bien +++
L'Echezeaux grand cru 1993 du domaine Jean Grivot offre un visage diamétralement différent, avec un premier nez assez évolué, puis des notes de fruits très élégante. La bouche est solide, mais plus élégante que la précédente. Tannins fondus, trame légèrement acidulée (cerises à l'eau de vie). Finale fine, longue et très persistante, magnifiquement évoluée. Excellent
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Avec une bûche pâtissière à la mousse de chocolat blanc et aux fruits rouges, un Maury Prestige, 15 ans d'âge, Mas Amiel : un classique VDN assez évolué avec ses notes de pruneaux, de figues, de cacao et de tabac blond légèrement cendré. La bouche est puissante, tendrement tannique, sur un registre méridional (figues, pruneaux, épices douces et agrumes confits). Étonnamment, le vin montre un accord presque magique avec le dessert. Excellent
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L'année débute par trop mal (sans compter une petite rasade de Marc du Clos de Tart pour terminer en douceur la soirée) !
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Bruno
2 commentaires:
Petit retour sur le Chablis : après une journée d'aération, le nez est toujours aussi muet... en revanche, le bouche est devenue miellée, un peu comme un Chenin...
Ca commence vraiment à faire beaucoup, entre oxydation prématurée, vin fermé (10 ans pour une Pucelles et 16 ans pour un Clos), ...
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Tout ça sans doute pour que les gros propriétaires bourguignons puissent changer leur 4x4 tous les 18 mois (en se plaignant de la crise) !
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Heureusement, certains moins médiatisés font encore bon et très bon.
Bruno
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