31 janvier 2025

MISE EN FORME

Pour se mettre en forme avant le salon des vins de Loire, et accessoirement pour accompagner un parmentier de canard maison, un DOCG Barbera d’Alba, Gisep 2016, Massolino : un nez profond, d’abord sur les fruits noirs, puis des notes florales intenses (un peu typée « Negrette » mais beaucoup plus fines et élégantes. Bouche de belle construction. Acidité rendant le vin digeste malgré ses 14,5°, touches poivrées fines, tannins veloutés. Superbe finale sur l’allonge et l’élégance. Excellent +

En route …


Bruno


25 janvier 2025

Gunthards un jour, Gunthards toujours

Il est des habitudes qui ont la vie dure. Malgré l’éloignement et la plus grande rareté de nos rencontres, une soirée entre Gunthards reste toujours un moment fort, qui va bien au-delà des vins. C’est une histoire de partage et d’amitié tout simplement.

Mais comme il faut combattre l’hypoglycémie, voilà ce que nous avons (raisonnablement) bu :


A l’apéritif, Champagne Cédric Bouchard, Roses de Jeanne rosé (dégorgement 2021) : un nez élégant et frais, sur les fruits noirs évoquant tendresse et caractère sec du vin. Bouche ultra-sèche, presque muscatée, riche et tonique. A l’aération, le côté corpulent et « acidulé » se développe, avec une superbe aromatique. Finale fruitée, douce et tendre. Très Bien +

Avec un foie gras au poivre, un Chablis Grand Cru, château Grenouilles 2005, cave de la Chablisienne : robe jaune claire éclatante, sans aucune trace d’évolution. très joli nez de chardonnay aromatique, sur le menthol, une pointe vanillée en complément. Bouche construite sur une structure sérieuse, avec une belle acidité saline, développant un côté gras et rond en complément d’une base minérale. A peine évolué. Notes de vanille et de miel vers la finale, veloutée et allongée. Excellent ++ (Un hommage ému à Frédéric Hérédia que nous avions croisé à Tain l’Hermitage dans les années 2000 et qui nous avait offert cette bouteille).

Avec un sauté de cerf façon bourguignonne, gratin aux cèpes, un DOCG Barbaresco, Pajoré 2014, Rizzi : un nez de « pinot italien », avec un fruit noir construit, une acidité de bel effet et une aromatique sur les herbes. Belle bouche encore jeune, avec de fins tannins de caractère, veloutés. Belle fraîcheur sur la finale et accord parfait avec la viande. Excellent +


Avec les fromages normands, un Saint Aubin, premier cru en Remilly 2013, domaine Marc Colin : robe d’une jeunesse folle. Nez salivant, complexe, avec une première impression poudrée, quelques notes vanillées et une pointe saline très typique du terroir. Bouche avec une structure digne de la « grande » côte des blancs, encore jeune, bien définie et sans défaut. C’est frais et tonique, à point, et pour quelques années encore. La finale allongée accroît notre plaisir. Excellent +(+)

Avec quelques fromages du Jura, dont un fabuleux bonbon de Comté 48 mois, un Château-Chalon 2008, domaine Macle : un « jaune » d’une élégance superlative, d’une fraîcheur absolue malgré ses 14°, d’une complexité entre acidité de structure et « sucrosité » élégante. Aromatique jurassienne, avec la peau de noix verte, le curry, la note d’alcool à brûler dans le bon sens du terme. THE GRAND VIN

Avec la galette, un Sélection de Grains Nobles, Coteaux du Layon-1996, domaine Philippe Delesvaux : une liqueur douce en bouche, à la fois allongée (par l’acidité) et sphérique (compte tenu de la charge en sucres), une grande richesse extrêmement buvable, des notes safranées et mentholée et une allonge superlative. Excellent ++


Le lendemain, pour débriefer un peu cette soirée, nous avons fini les (rares) restes, avec en prime un Languedoc Pic Saint Loup, cuvée Guilhem Gaulcem 2010, Ermitage du Pic Saint Loup : nez un peu en retrait pour ma part, assez rond mais qui ne se livre pas. La bouche est par contre d’une belle structure, acidité poivrée, notes florales très aromatiques, pointe chocolatée. Belle allonge sur la finale assez typée Syrah, avec un complément de rondeur. Très Bien +


Par pudeur, je passerai sur quelques discussions qui vont devenir des gimmicks, au moins pour l’année 2025 … où il faudra absolument acheter des Chablis avant la mise en place des taxes Trump (© Le Gal’) …


Bruno


1 janvier 2025

Passage à l'année 2025 très réussi !

Quelques vins bus pour fêter le passage à l’année 2025, particulièrement bien réussis !


Saint Aubin, premier cru le Charmois 2017, Marc Colin : un nez charmeur, finement salin, une belle aromatique fraîche et mentholée. Bouche tendue sur une même minéralité saline, une pointe vanillée en complément, avec de la mâche. Vin à point, et qui prendra encore plus de volume avec les fromages. Excellent

Vouvray, clos de Venise 2012, domaine de la Taille aux Loups : un grand nez de chenin de Touraine, sur une construction calcaire. Fin poudrage qui s’associe avec une belle aromatique et un gras fondu. Puissance veloutée en bouche, avec de la tendresse, de l’empreinte et une finale allongée, fraîche, réglissée, très marquante. Excellent +

Corton-Charlemagne grand cru, 2010, domaine Rapet père et fils : un chardonnay grillé au nez, dégageant une impression de puissance et de classe. Bouche avec une empreinte minérale cristalline et corpulente, longue, puissante et élégante. Persistance superlative et retour sur de fins amers frais et salivant. Grand Vin

Sancerre, les Garennes 2015, Vincent Gaudry : un nez de pinot sur un gros fruit, profond, tendrement fumé, suave. Bouche ronde charmeuse, avec du fruit, de la structure et une charge tannique élégante et bien née. Longue persistance et association majeure avec une poularde au vin jaune. Exceptionnel

Mosel-Saar-Ruwer, Riesling Auslese**, Urziger Würzgarten 1999, Karl Erbes : nez pas net, un peu flou, des notes poussiéreuses … presque liégeuses. Bouche avec belle aromatique mais matifiée par le défaut qui se développe à l’aération. TCA


Châteauneuf du Pape, clos des Papes 2007 : (carafé 3 heures) un nez animal et viandé, profond, sachant rester sur un registre fruité plutôt intense (fruits noirs). Bouche charpentée, de belle définition, bien construite sur une acidité qui « adoucit » un peu le vin. Charge tannique nettement sudiste. Bien fait mais, pour mon palais, un peu trop « too much » (15,2° %). Clairement pas mon style de vin

Chablis, Grand Cru Bougros 2014, la Chablisienne : une puissance chablisienne au nez, avec des notes iodées et une touche vanillée très fine. Bouche enveloppante sur une trame minérale tendue avec un léger gras en contre-point. Notes grillées salines qui se développent en finale, avec une belle allonge. Un vin avec encore plein de promesse de vieillissement. Excellent +

Chambolle-Musigny, premier cru les Châtelots 2010, Anne et Hervé Sigaut : un grand nez de pinot sur les fruits noirs, profond, certes un peu réservé à l’ouverture. Impression veloutée. Notes marquées sur la rose et la truffe, en toute élégante. Bouche sur un registre élégant, avec de la rondeur, du caractère, et une puissance parfaitement maîtrisée. Un grand pinot. Exceptionnel


Une année 2025 qui débute en fanfare !


Bruno