14 septembre 2024

Une semaine sur la côte normande

Sous un ciel incertain, enfin plutôt chargé et sombre, quelques bouteilles bues sur la côte normande :



Alsace Grand Cru, Gewurztraminer Mambourg 2011, Paul Blanck : un nez frais, acidulé et très aromatique, sur les fruits exotiques, accompagnés d’une floralité riche. Bouche charnue, riche, presque tannique. Légère sucrosité équilibrée. Notes de rose. Finale florale, assez épaisse, mêlant acidité saline et belle granulosité. Très Bien ++

Auxey-Duresses, VV 2015, Alain Gras : jolis fruits noirs au nez, complétés par des touches réglissées. Ca explose. Bouche de grand pinot bien construit, suave, avec une acidité « ronde », des tannins veloutés et une petit note fumée salivante. Finale charmeuse, laissant une belle impression presque « muscatée ». Excellent

Bourgueil, le Haut de la Butte 2014, domaine de la Butte : un nez frais, sur les fruits rouges et noirs, avec une belle droiture veloutée. Attaque en bouche de cabernet franc droit, velouté. Du charme et une finesse allongée par l’acidité. Tannins élégants. Finale avec une pointe de beaux amers « gouleyants ». Empreinte poudrée avec de la mâche. Très Bien +

Saumur, Coulée de St Cyr 2016, Arnaud Lambert (terroirs de St Cyr) : un nez frais, plutôt vif et floral. Bouche cristalline, tendue, sur un registre de belle vivacité. Joli gras cohérent, rendant le vin très aimable. Finale charmeuse, pointe saline, gras, aromatique et notes mentholées. Toujours une trame acide/acidulée traçante. Encore jeune. Excellent

Mosel-Saar-Ruwer, Riesling Auslese***, Ürziger Würzgarten 2003, Karle Erbes : une robe dorée brillante. Un nez sur la pomme cuite, le miel, les raisins de Corynthe et une touche rôtie. Bouche de demi-corps, fraîche, dont la charge en sucre semble « mesurée ». Enveloppant. Finale avec une belle granulosité soyeuse. A boire. Très Bien ++

Meursault, premier cru Genevrières 2015, domaine Tessier : nez ciselé, très (trop ?) tendu, très minéral. A l’opposé des Meursault classiques très opulent et large, mais est-ce bien finalement ? Bouche sur la tension, avec de fins amers, mais manquant cruellement d’aromatique et de charme. Finale un peu sèche, manquant de complexité. Une déception. Bien +

Anjou, Franc de Pied 2015, Philippe et Catherine Delesvaux : un nez cristallin frais, une pointe miellée en complément. Bouche charnue de façon étonnante, allongée et acidulée. Finale saline. A perdu clairement de son charme par rapport à mes souvenirs. Très Bien

Champagne, Brut Majeur, Ayala : un champagne d’apéritif (mais pas que) très charmeur, sur des notes fruitées et une belle complexité. Vivacité, rondeur et allonge. Légère tendresse veloutée (6 g/l de sucre). Finale vive, minérale, d’une belle définition sur la peau d’amande. Amers discrets salivants. Belle découverte. Excellent

Saint Aubin, premier cru le Charmois 2017, Marc Colin : un St Aubin plutôt sur la richesse, très charmeur. Acidité bien intégrée, minéralité saline, légère enveloppe grasse, belle aromatique. Finale longue et élégante, saline, fraîche, de beau volume. Une valeur sure sur un registre plus « facile » que le Remilly du même producteur. Excellent (+)


Bruno