Noël familial cette année, en petit comité,
autour de bons plats et de bons vins.
Au menu :
Amuse-bouche divers dont une association
burrata-caviar d’anthologie
Assiette périgourdine (magret confit, foie
gras de Meyrals)
Saumon fumé,
Filet mignon, morilles au vin jaune,
gratin dauphinois
Plateau de fromages
Dessert de chez Borget (Rueil Malmaison)
Pour accompagner ce repas, quelques bouteilles dont le niveau, il faut le signaler, a tutoyé l’exceptionnel pour tous les vins dégustés.
En apéritif, un Champagne Grand Cru, Blanc de Blancs 2007, Dom Ruinart :
un très joli nez, plutôt vif, vite complété par des notes florales, une pointe
d’agrumes et de fruits jaunes, une sensation briochée très fine, salivante et
gourmande. C’est déjà envoutant. Bouche ronde, laissant entrevoir une tension millimétrée,
un léger gras en complément. C’est onctueux en attaque. L’aromatique sur les
agrumes est salivante, et construite sur la longueur, avec une acidité
parfaitement intégrée. Sapidité sur des notes de poudre calcaire. Finale avec
des amers fins, presque tanniques ! Impression très vineuse, fraîche et vive,
laissant une grande empreinte.
Chablis Grand
Cru, château Grenouilles 2008, cave de la Chablisienne :
superbe nez complexe, chablisien à souhait, sur une minéralité profonde.
Coquilles d’huitres, notes citronnées et une sorte de « peps calcaire »
sont au rendez-vous, accompagnés d’une pointe tendrement vanillée, et des notes
d’amers salivants. Bouche puissante, avec une impression tannique forte,
tellurique … mais soyeuse sur les papilles. Acidité bien présente, et claquante
sur la finale, allonge le vin et offre un concerto élégant avec les amers fins
et une pointe de gras. Retour ultime sur des notes grillées / fumées du plus
bel effet. Accord majeur avec le foie gras, dans un contre-point mozartien.
Nuits Saint
Georges, premier cru les Vaucrains 2011, domaine Georges Chicotot :
une robe encore bien sombre et profonde, sans trace d’évolution. Nez sensuel,
profond, sur les fruits noirs, des notes d’alcool noble, une pointe fumée en complément.
C’est extrêmement complexe et délicat. Quelques touches secondaires sont
perceptibles, comme des notes de sous-bois, d’herbe humide. Pointe réglissée.
Bouche plus vosnienne que nuitonne, sur la fraîcheur. Des tannins fins,
élégants et fondus. Une pointe acide / saline apporte un toucher velouté, pour
ce « faux maigre ». Finale douce, glissante, sur un réglissé fin.
Retour sur la fraîcheur et un grillé / torréfié salivant.
Saumur, Chenin
du Puy 2014, domaine Frédéric Mabileau : un nez très gras
mais sans lourdeur, sur une élégance florale et une aromatique bien développée.
Quelques touches beurrées, justement dosées, et une pointe fumée / poivrée
complète cette palette. Bouche fraîche, très tendue … mais d’une belle rondeur.
Un vin qui possède de la mâche en bouche. Un duo gagnant sur la salinité et la granulosité.
Un côté poivré sapide. Finale avec du charme, de l’élégance et une aromatique réglissée
et saline.
Aucune fausse note, tant dans l’assiette que dans le verre. Encore une bien belle soirée !
Bruno
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