28 septembre 2012

Voyage au pays des bulles

Le programme qui nous était proposé en ce vendredi ensoleillé, une visite de la maison Krug, et de ses deux parcelles mythiques, le Clos d'Ambonnay et le Clos du Mesnil.
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Après avoir retrouvé notre "gentil organisateur" sur le quai de la gare de l'Est, nous arrivons à Reims à peine une heure plus tard. Direction le vignoble
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Premier arrêt dans le Clos d'Ambonnay, parcelle close de 0,68 hectare, plantée de Pinot noir et qui donne l'un des vins "blanc de noirs" les plus rares de la champagne (la production y est en effet d'à peine plus de 3000 bouteilles par an). A ce jour, le dernier millésime produit est le 1998.
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Second arrêt dans le Clos du Mesnil, parcelle de 1,84 hectares situé au coeur du village du Mesnil sur Oger, dans la côte des blancs. Produit un blanc de blanc à hauteur d'environ 10000 bouteilles par an. A ce jour, le dernier millésime disponible est le 2000.
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A cet instant, notre hôte nous réserve une pause salvatrice pour la dégustation du tout jeune Krug, Clos du Mesnil, millésime 2000 : magnifique construction sur un registre ciselé et tendu. L'impression de craie finement divisée domine. C'est éminemment jeune mais déjà tellement séducteur. Une légère sensation de rondeur (miel, réglisse ?) vient équilibrer l'ensemble qui se révélera dans quelques années. Le toucher de bouche est magique. Finale ultra-persistante, qui claque sur la langue. Un vin pour les amateurs de tension et de droiture. Excellent.
N.B. : Krug Clos du Mesnil,  sélection parcellaire, mono-cépage (blanc de blanc), produite dans les grandes années uniquement.
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Retour ensuite sur Reims pour la suite de la visite. Nous commençons par la dégustation d'un Krug, Grande Cuvée (dégorgement : 3° trimestre 2011) : un registre minéral toujours présent, mais ici déjà bien enveloppé par une trame miellée et légèrement grillée. La sensation de forte acidité est moindre que sur le Clos du Mesnil, avec quelques notes plus fruitées. Le vin apparaît complexe, à la fois opulent et élégant. Finale sur la fraîcheur. Sans doute un peu moins traçant que le précédent. Très Bien.
N.B. : Grande cuvée, cuvée non millésimée, elle est issue à 50 % d'un seul millésime, vieilli 6+1 an en cave, le solde étant constitué d'environ 50 vins différents (30%-50% de vins de réserve), âgés de 1 à 15 ans.
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A table, nous avons pu déguster trois cuvées.
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Avec une ballotine de saumon fumé à l'huile de noisette, mousseline de homard et pousses d'épinards crues, un Krug, millésime 2000 (sans prise de note) : la texture du vin est très élégante et complexe. Finesse minérale alliée à des notes de noisettes grillées. Très Bien.
N.B. : Krug millésimé, n'est produite que lors des grandes années.
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Avec un croustillant de noisette d'agneau au thym frais, jus de viande et tronçon de pomme croquette truffée, un Krug rosé (sans prise de note) : belle vinosité, presque tannique. Grain de bouche magnifique. Accord parfait avec l'agneau. Excellent.
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Avec une tarte tiède de pommes rôties aux graines de pollen, émulsion de miel, un Krug, Grande Cuvée (dégorgement : 2° trimestre 2011) : un registre plus vineux que son compère de l'apéritif, plus profond et plus suave. Malheureusement, j'ai trouvé que l'accord avec le dessert ne mettait pas le vin à son avantage. Donc, sur le potentiel du vin, uniquement en début de dégustation, c'est Très Bien / Excellent.
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Nous continuons notre journée par une visite commentée des caves dont les quelques photos qui suivent tentent de dépeindre l'ambiance.
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Nous finissons enfin la journée par une grande dégustation.
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Krug, Clos d'Ambonnay 1998 : un champagne sur un registre très vineux. Un nez semi-oxydatif, complexifié par de magnifiques amers nobles. Léger grillé et notes d'écorces d'agrumes. La bouche est ultra-puissante, ronde et tendue à la fois, sur un registre minéral intense (craie). Jolis amers qui étirent une finale traçante. Fond de verre sur le café. Très Bien++
N.B. : Krug Clos d'Ambonnay,  sélection parcellaire, mono-cépage (blanc de noirs), produite dans les grandes années uniquement.
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Krug, millésime 1998 : un champagne sur un registre de fraîcheur. Premier nez plus tendu et plus minéral que le précédent. Finalement très "chablisien" dans sa construction. La bouche est droite, très linéaire, sur une minéralité toujours présente et toujours fine. Ultra-persistant en finale, avec une sensation de vibration tellurique. Excellent
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Krug, Grande Cuvée (dégorgement 3° trimestre 2011) : un champagne très séveux. Première approche très tendue et citronnée. Sensation équilibrée par des notes réglissées et glycérinées. En bouche, attaque sur une belle acidité et une très grande complexité. Un champagne assez rond, sur les agrumes, la réglissé. Belle finale suave, légèrement grillée. S'ouvre et se développe l'aération. Excellent
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Krug, collection 1989 : what else ? UNE TUERIE, que dire de plus ? Nez ultra-réglissé et frais, dégageant une sensation de profondeur, de suavité, de fraîcheur et de vinosité superlatives. Presque exotique. La bouche est aussi superlative (je me répète mais bon ...). Sur une trame complexe, café torréfié et craie pulvérisée. Légère oxydation ménagée de bon aloi. Le vin n'est à mon avis pas encore dans sa phase tertiaire, et possède de longues années de vieillissement possible. Finale ultra-longue, traçante à souhait, finement carbonatée. Excellent +++++++
N.B. : Krug collection, Krug millésimé dégorgé récemment.
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Voilà, la journée touche à sa fin. Une bien belle expérience dans le monde du champagne que j'ai (un peu plus) découvert.
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Un grand merci à notre GO du jour.
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Bruno

1 commentaire:

Oliv a dit…

Certaines photos sont absolument magnifiques !
Il a un air de moine en méditation, le GO, d'ailleurs ! ;o)
Vu ce que vous aviez dans le verre, on peut le comprendre !

PS: Blanc de Blanc, c'est une bulle de quartiers riches ?

A très vite,
Oliv