1 février 2016

Vins de Loire ... et d'ailleurs

Première étape au « Greniers St Jean » pour le salon des vins bio « Renaissance des appellations ». Quelques notes prises au vol d'un dictaphone.

Domaine Guillemot-Michel : un Viré-Clessé, Quintaine 2014 tonique, vif, joli gras et belle corpulence. En devenir. Très joli.

Château de Bois Brinçon : un Anjou blanc, Terre de Grès 2013 très tendu et très floral et l'Anjou blanc, Terre de Grès 2014 plus vineux et plus séveux, belle complexité sur une corpulence et un gras élégant en finale, une tension acide. La cuvée Montbenault 2013 est clairement plus grasse avec moins de tension.

Domaine de la Roche aux Moines : Savennières Roche aux Moines 2013 avec une reprise de corpulence, complexe sur aromatique ananas / fruits exotiques, un côté grillé et une finale sapide. Le Savennières Roche aux Moines 2014 est plus tendu, sur notes exotiques toujours. Le Berceau des Fées 2015 (jeunes vignes) est un véritable vin de soif et de copains. Enfin, l'Anjou villages rouge 2014 présente un très gros fruité sur la cerise et une charge tannique assez imposante. En devenir.

Domaine Philippe Delesvaux : Anjou blanc Feuille d'Or 2014 et Anjou blanc Authentique 2014 sont plus ronds qu'à l'habitude avec une belle structure (effet millésime). Il faut laisser du temps au temps.

Coulée de Serrant : le Savennières les Clos 2014 est un très joli vin sur le modèle aromatique / exotique. Le Savennières Roche aux Moines la Bergerie 2014 est déviant, un nez pharmaceutique / acétate qui ne disparaît pas complètement en bouche. Problème de bouteille. Enfin, le Savennières Coulée de Serrant 2014 est magnifique, toujours ce nez un peu acétate mais une bouche avec une finale saline, semi-oxydative dans le bon sens du terme.

Très belle gamme générale chez Peter Jakob Kühn (Rheingau) de riesling secs. Grosse et belle minéralité sur le Quarzit, des premiers crus (Oestlich Klosterberg et Hallgarten Hendelberg) largement plus structurés, et des grands crus (Doosberg et Sankt Nikolaus) fermés au niveau du nez mais d'un grand potentiel en bouche (puissance, élégance et longueur avec une rémanence diablement salivante). Une grande découverte.

Domaine du Joncier : un Lirac blanc 2014 sur de magnifiques amers nobles, une bouche tendre (sec-glycériné), un Côtes du Rhône l'O du Joncier 2014 gouleyant et bien fait, un Lirac le Gourmand 2014 (grenache) toujours sur un équilibre fin, frais et du fruit sur une base bien structurée, le Lirac Classique 2013 (syrah) classiquement floral, une charge tannique présente et élégante et une épice douce. A attendre tranquillement 5 ans minimum et un Lirac les Muses 2012 (Mourvèdre) avec une grosse empreinte en bouche, sur des amers salivant. Toucher de bouche magnifique grâce à un grain de tannins nobles. Un domaine « valeur sûre ».

Mas del Périé : Cahors Les Escures 2015, Cahors La Roque 2015, Cahors Les Acacias 2015, on monte crescendo sur une base tannique puissante, fraîche et saline. Trois vins d'une belle définition. On passe ensuite au Cahors les Amphores 2014 moins marqué par l'élevage et on termine par la cuvée Cahors B673 2014 d'un potentiel de garde et d'une puissance hors norme. RDV dans 20 ans minimum, mais déjà magnifique. De grosses structures digestes.


Deuxième étape au Salon des Vins de Loire et à son extension à consonance « bio », la Levée de la Loire.

Domaine de St Just / château de Brézé :
Anjou blanc, les Perrières 2014 : fin, vivifiant au nez. Belle vivacité en bouche, avec un léger gras. Immédiat mais bien fait.
Anjou blanc, clos du Midi 2014 : fermé au nez. Gros potentiel en bouche, avec une tension assez vive.
Anjou blanc, coulée de St Cyr 2013 : un nez superbe, floral et élégant. La bouche est à l'avenant. C'est précis et juste, sur des notes élégante, un enrobage léger et une finale étirée fraîche, mentholée. Coup de cœur.
Anjou blanc, clos David 2014 : magnifique en devenir. Structure en bouche, vibration persistante. Coup de cœur.
Anjou blanc, clos de la Rue 2013 : très grosse tension qui aujourd'hui masque un peu le vin. A revoir.
La bulle « 1948 » (millésime non revendiqué : 2012) présente un équilibre très sec et une finale grasse. Se fera doucement dans le temps.
Anjou rouge clos Mazurique 2015 : nez complexe, fruité type gamay, sur la cerise. Encore tannique avec de la mâche.
Saumur Champigny, Terres rouges 2015 : un potentiel magnifique, avec plus de vin, un grain tannique profond et une fraîcheur étirée. Coup de cœur.
Anjou rouge, clos du Tue Loup 2011 : nez réduit, sur la viande. Onctueux en bouche, de la mâche et tannique à souhait. Coup de cœur.
Saumur-Champigny, montée des roches 2013 : un nez de SC sur les fruits noirs, une pointe d'épices et de fumé en sus. Une bouche superlativement fruitée et élégante, qui pinote. Retour tannique sur une finale crémeuse mais droite. Coup de cœur.
Saumur-Champigny, clos Moleton 2011 : ouch, y'a du vin. Pour les amateurs de structure tannique, mais dans laquelle on décèle déjà un grain élégant. Coup de cœur.
Une gamme de très haut niveau présentée au salon.

Domaine Vincent Ricard :
Le Touraine, le Petiot 2015 : joli nez variétal de sauvignon, riche et sur le fruit. Bouche de demi-corps, onctueuse, sur une aromatique expansive et expressive.
Le Touraine, les 3 chênes 2015 (sur fût) : un fruité plus retenu mais une structure plus présente et plus élégante. Demi-salin.
Le Touraine, les 3 chênes 2014 est plus ouvert au nez et possède une bouche plus grasse et plus salivante.
Le Chenonceau Tasciaca 2014 : demi-corps en retrait. A revoir ?
Le Touraine, ? 2013 est magnifique. Nez explosif de fruits exotiques et d'ananas. Bouche grasse, sans mollesse, longue et qui laisse une magnifique empreinte. Coup de cœur
Enfin, le Touraine ! 2013 ne m'a pas convaincu, un équilibre muscaté sec.

Domaine Frédéric Mabilleau :
Anjou blanc, Chenin des Rouillères 2015 : aromaticité au nez sur un équilibre chenin. Bouche vive, minérale et droite. C'est très beau.
Saumur blanc, Chenin du Puy 2011 : top vin riche, élégant, grillé noble, à la fois large et étiré. Finale saline. C'est exceptionnel.
Je passe sur les St Nicolas de Bourgueil et Bourgueil : pas bien compris avec une sensation plutôt variétale, tannique et manquant de fruit et d'élégance (effet post-repas ?).

Domaine Philippe Delesvaux :
L'Anjou rouge le Roc 2014 présente une jolie mâche sur une base fruitée. Un vin de copains qu'il faudra savoir attendre une paire d'année au minimum.
L'Anjou rouge, Montée de l'Epine 2015 (sur fût) est plus vineux, une énorme mâche tannique et une sensation de douceur et de fraîcheur. Excellent en devenir.
La « bulle rosée » (75 % de chenin / 25 % de cabernet franc) propose un intermède plaisant, sur les fruits (myrtilles / fraises). Le vin de collation.

Domaine du Carrou :
Sancerre rouge, domaine 2015 (sur fût): élégant et poudré au nez, bouche fruitée sur un léger cassis, belle réserve d'acidité pour ce vin à vieillir quelques années.
Sancerre rouge, domaine 2014 : tendre évolution au nez, super élégance, un pinot typique déjà sur la rose fanée. Excellent
Sancerre rouge, domaine 2012 : le grand frère du précédent avec plus de structure et une empreinte tannique plus marquée en finale. Sera grand.
Sancerre rouge, la Jouline 2015 (sur fût) : grosse matière de fruits noirs au nez. Pas de malo faite mais déjà cette impression de rondeur et de vin en place. Belle structure tannique.
Sancerre rouge, la Jouline 2014 : élégant, soyeux, traçant et réglissé, avec en complément des amers nobles suaves. Sera grand grand grand.
Sancerre rouge, la Jouline 2013 : un vin sur l'élégance, peut-être plus marqué par l'acidité. Belle longueur.
Sancerre rouge, la Jouline 2012 : sous une réduction au nez, on décèle un fruité, une élégance et une structure tannique fine. Gros potentiel de vieillissement et grand espoir de vin de garde. Superbe.
Sancerre blanc, domaine 2014 : nez sur les agrumes jaunes, très vif. Bouche grasse, presque tendre. Un vin immédiat sur le côté variétal du sauvignon.
Sancerre blanc, domaine 2015 (sur fût) : gros fruité variétal enrobé. Bouche grasse, saline et vibrante. Vivement qu'il sorte !
Sancerre blanc, Chêne marchand 2014 : fermé sur une structure en devenir. Vibrations en finale.
Sancerre blanc, Chêne marchand 2015 : grosse grosse structure minérale, avec une belle acidité citronnée, et un gras en finale qui adoucit la jeunesse d'un futur grand.
Sancerre blanc, la Jouline 2015 : puissant, gras, tendu, presque tannique aujourd'hui.
Sancerre blanc, la Jouline 2014 : un nez plus typique du cépage, une structure plus acidulée mais une réserve qui laisse espérer un gros potentiel.
Sancerre blanc, la Jouline 2013 : une synthèse presque parfaite entre 2014 et 2015. Joli gras, finesse et tension finale.
Sancerre blanc, la Jouline 2012 : don't touch ! Fraîcheur mentholée douce, la quintessence du Sancerre de grande garde. Coup de cœur.
Sancerre blanc 1999 : un vin qui truffe, complètement fondu, sans mollesse et avec une belle acidité et une structure qui muscle le vin. De la belle ouvrage.

Domaine Philippe Delesvaux : Puisqu'il fallait finir sur des liquoreux, autant aller chez le meilleur (en appellation coteaux du Layon).
Passerillé 2014 : moelleux, de demi-corps. Une liqueur de soif.
Les Clos 2011 : nez rôti et dégageant des amers salivant. Liqueur douce, finement mentholée, avec une belle persistance. Je le redis : un rapport qualité/prix imbattable.
SGN 2011 : le grand frère, moins exubérant mais plus profond. Jeune bouche magnifique, réglissée, rôtie, avec une pointe de caramel. A boire dès maintenant et pendant 50 ans.
SGN 2010 on monte doucement dans la hiérarchie, surtant pour la charge en sucres que la consistance de la liqueur. Toujours frais !
Enfin, Anthologie 2010 présente un côté pruneau atypique mais très intéressant, sur une structure imposante et fraîche.
Simplement beau !

Voilà, en conclusion, un très joli week-end d'amitiés en tout genre. A renouveler d'urgence pour entretenir le moral.

Et pour finir sur une touche culturelle, une vue de la façade de l'abbatiale de Cunault en fin de journée, lors du seul moment d'éclaircie dans ce week-end pluvieux.

Bruno

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