24 août 2010

Histoire(s) et Préhistoire en Poitou

Quelques visions subjectives de la région du Haut-Poitou, aux confins de trois départements : la Vienne, l'Indre et l'Indre et Loire.
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Commençons chronologiquement par la préhistoire, avec le site du Roc aux Sorciers à Angles sur l'Anglin. Il s'agit d'un ensemble de deux abris renfermant une frise sculptée magdalénienne datée d'environ 15 000 ans, et que les spécialistes voient comme "le Lascaux de la sculpture". Un centre d'interprétation ouvert au public permet de découvrir et de comprendre l'ensemble des oeuvres, et même de les toucher puisque les copies ont été réalisées en résine. Pour le plaisir des yeux, voici quelques illustrations tirées du site internet [© G. Pinçon - DRAC Poitou - Charentes. Cliché G. Pinçon].
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La frise des bouquetins (détails)
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Le panneau des vénus
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Remontons ensuite des entrailles de la terre - enfin, des entrailles toutes relatives puisque la fresque se situe dans un abri sous roche, c'est à dire (avant sa protection toute légitime par un bâtiment) à la lumière du jour, juste protégée par un surplomb rocheux - pour profiter du panorama sur le château d'Angles.
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Angles sur l'Anglin, vue sur le château
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Faisons ensuite un saut de quelques milliers d'années, pour aller visiter, dans le département voisin d'Indre et Loire, le musée de préhistoire du Grand Pressigny.
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Le château du Grand Pressigny
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La région du Grand-Pressigny est connue par sa richesse en silex turonien de très grande qualité, disponible sous forme de dalles de grandes dimensions, et exploité principalement au Néolithique (entre environ 5000 et 3500 BP).
La technique pressignienne, caractérisée par la production de grandes lames pouvant atteindre 40 cm, et débitées selon une méthode complexe à partir de nucléus dits en « livre de beurre » (par analogie avec la forme des mottes de beurre du XIX° siècle) a fournie une production importante et une exportation, sous formes de lames brutes ou transformées en poignards, sur la quasi-totalité du territoire français, et même jusqu'en Suisse et aux Pays-Bas.
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Une "livre de beurre", en fait le 'nucléus', d'où sont tirées ...
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les lames brutes (ici remontées sur leur nucléus)
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Poignard et feuille de laurier façonnées à partir des lames brutes
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Plus récent encore, la nécropole mérovingienne de Civaux (près de la centrale nucléaire - et oui !), maintenant intégrée au cimetière actuel, et dont le petit musée permet de recréer l'ambiance d'origine.
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La nécropole de Civaux
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Nouvelle transportation temporelle, avec les fresques murales de la bien-nommée "vallée des fresques". A Antigny tout d'abord, dont la petite église témoigne de plusieurs périodes de peintures, des XII et XV° siècles.
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Antigny, fresques murales des XII et XV° siècles
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puis à Jouhé, où la minuscule chapelle Sainte Catherine, reproduit les mêmes thématiques (le nouveau testament, la légende des trois vivants et des trois morts, ...).
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Jouhé, chapelle Saint Catherine, fresques murales du XV° siècle
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Contemporain ensuite ses quelques vues bucoliques du village de Vicq sur Gartempe, avec ses rives aménagées
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Vicq sur Gartempe, rives de la Gartempe
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Et comme tout se termine, comme le jour, quelques clichés d'un coucher de soleil, la veille de notre retour vers la civilisation.
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Dernier coucher de soleil
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Bruno

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