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21 avril 2025

Pâques 2025

Week-end pascal consacré exclusivement aux vins de Loire, avec des réussites inégales.


Montlouis, Brut Tradition : joli floral sur une pointe d’évolution salivante. Belle bouche avec douceur et tendresse, sur un registre minéral légèrement évolué. Sucres à peine décelables. Belle entrée. Très Bien +

Saumur, Chenin du Puy 2019, domaine Frédéric Mabileau : un grand chenin construit autour du triptyque grillé / fumé / minéralité. Tant au nez qu’en bouche, le grillé et le fumé constituent une composante intangible du vin, que même l’aération ne gâchera pas. Bouche minérale, grande aromatique sur une opulence mesurée, avec de la mâche et du caractère. Finale salivante et persistante. Excellent +

Saumur, le Faucon Noir 2019, domaine du Pas Saint Martin : un vin qui m’a semblé « brouillon », et pour lequel j’ai oscillé tout au long du repas entre « poivron » et « bouchon ». Après deux jours d’aération, le vin a pris un peu d’ampleur, mais le côté droit rigide demeure. Dommage, je l’avais tellement bien goûté au Salon des Vins de Loire en février dernier. Bien

Anjou blanc, les Mille rocs 2018, domaine du Pas Saint Martin : syndrome un peu similaire pour ce vin dont l’amertume bien (trop) prononcée m’a empêché de l’apprécier. Assez loin du côté aérien, fin et aromatique bu au restaurant (et dégusté au salon) en février. Bien +

Laissons à ces deux vins un peu de temps. Peut-être ai-je eu la malchance de tomber sur deux bouteilles défectueuses ?

Confirmation : la Taille aux Loups et le domaine Mabileau sont et restent des valeurs sûres.


Bruno


1 mars 2025

Anniversaire (suite)

 

Repas familial à la maison pour mon anniversaire. A cette occasion, nous avons bu quelques bouteilles … avec un niveau de qualité proche de l’excellence. Au menu : amuse-bouche divers et variés ; foie gras maison, cou farci et magret fumé ; jarret de porc façon potée ; plateau de fromages ; tarte à la pomme.

Pour accompagner ce repas :



Montlouis sur Loire, Triple Zéro, domaine de la Taille aux Loups (Magnum) : nez profond, sur une belle aromatique sur les agrumes, droite, fraîche. Bouche suave, traçante, longue acidité du cépage, aromatique enrobante jusque dans une finale charmeuse et élégante. Excellent

Meursault Santenots premier cru 2014, domaine d’Angerville : nez de chardonnay sur l’élégance, floral, frais et tendrement grillé sur la noisette. Bouche structurée, presque tannique diront certains. De la mâche, et un côté effilé sans le gras (parfois) trop appuyé de l’appellation.  Notes d’amers sur la réglisse et le zan. Beaucoup de charme également et une belle association avec le foie gras et le cou farci. Excellent (+)

Pernand Vergelesses, premier cru Ile des Vergelesses 2005, domaine Rapet père et fils (Magnum) : l’archétype du grand pinot allié à une maîtrise du millésime 2005 chaud et « rhôdanien ». Nez sur les fruits noirs, la cerise, très profond, intense, laissant apparaître quelques notes d’amers fins. Bouche structurée, très jeune encore. Tannins fins, de caractère, longue et belle acidité, fraîcheur de structure. Très jeune finalement, et le second magnum patientera encore 10 ans. Excellent +

DOCG Barbaresco, Vanotu 2009, Pelissero (Magnum) : un nez profond, sur les fruits noirs, une pointe zan, quelques effluves mentholées, pour une première impression charpentée. Bouche à point, et pour quelques années encore. Longueur, largeur et profondeur. Equilibre magistral. Fraîcheur malgré les 14°. Tannins crémeux du plus bel effet. Allonge exceptionnelle, salivante et presque aérienne. EXCEPTIONNEL

Saint Aubin premier cru la Chatenière 2018, domaine Marc Colin : grand chardonnay minéral, traçant, un grillé salin salivant, une structure affirmée en bouche, presque « perlante ». Magnifique finale sur les cailloux, et une aromatique savoureuse. Par habitude, j’aime le Remilly, mais je dois avouer que cette Chatenière tutoye les plus grands. Excellent +(+)

Tokaji Aszú 5 Puttonyos, château DereszlA 2017 : la synthèse parfaite entre le rôti du Sauternes, l’acidité et l’allonge du Jurançon / Pacherenc et l’aromatique et l’empreinte du Layon. Tout est réuni ici jusque dans une finale marquante, sur le sucre candy. Excellent ++


Une bien belle soirée réussie sur tous les plans. Vivement la prochaine.


Bruno


1 février 2025

Diner à l'Auberge Pom'Poire à Azay-le-Rideau (37)


Retour à Pom’Poire ce samedi pré-Salon, pour profiter une nouvelle fois des plaisirs de la table et du des verres. Je reprendrais in extenso mes impressions de l’an dernier, tout y était dit :

Accueil amical, décoration zen tant au salon que dans les chambres, assiettes de très grande qualité, service impeccable, décontracté et précis, tous les ingrédients sont présents pour une belle étape.

Les chambres sont décorées avec goût, un aspect cosy intimiste qui apaise.

La salle de restaurant mélange avec réussite le bois, le verre et le métal. Les tables sont spacieuses et espacées, les chaises « tournantes » confortables.

 

Cette fois-ci, nous avons choisi le Menu « Sensation » en 7 plats :

 

Amuse-Bouche : Cromesquis de Poulette de Racan / Ail Noir - Tuile de Drêche/ Crémeux Héliantis / St Jacques Fumée - Tube Croustillant Betterave / Faisselle du Pré Joly / Œufs de Truite - Tartelette Panais / Noix


Mise en bouche

Silure de Loire & Velouté de Pomme de Terre aux Œufs de Brochet

Langoustine (St Jacques) & Voile de Lard / Variation de Choux de chez Thomas


Lieu Jaune / Endive Braisée à l'Orange / Fumé de Poisson Parfumé au Curry Noir

Mijoté de Céleri & Truffes « Melanosporum »


Bœuf Maturé/ Déclinaison de Carotte / Jus à Manger


Crémeux Pistache / Sorbet Persil / Brunoise Kiwi

Agrumes en Textures / Tuile Meringue / Vinaigrette aux Algues


Confirmation de l’excellence des assiettes avec une légère inflexion cette année sur l’utilisation des touches acidulées / vinaigrées semble-t-il moins présentes (quoique pour la mijoté de céleri …). On débute fort et haut, on termine (très) fort et (très haut), sans jamais le moindre retour en arrière. Superbe adresse.

La carte des vins s’est étoffée, même si on pourrait regretter la jeunesse de la plupart des références. Malgré tout, et avec les conseils avisés du sommelier, nous avons trouvé notre bonheur. En route.


Les vins :

Montlouis, Cuvée Louane, domaine Franck Breton (Brut nature) : une bulle fine, poudrée, minérale, dégageant à la fois une énergie tendue et un soyeux presque « enrobé ». Bouche traçante, sur l’élégance, la finesse minérale et une finale révélant de fins amers salivants du plus bel effet. Excellent

Anjou, Litus 2018, Eric Morgat : un nez d’abord discret, puis finement salin. Bouche puissante, minérale et serrée, à la manière d’un Savennières, sans toutefois cette granulosité parfois un peu trop appuyée. Beaux amers sur une impression presque « astringente », mais dans le bon sens du terme. Finale avec une grande empreinte, et un retour poivré de caractère. Avec l’aération, le nez devient plus « rond », l’opulence (mesurée) se développe, définissant une grande bouche de chenin. Excellent

Sancerre, les Garennes 2020, Vincent Gaudry : nez profond et intense, sur les fruits noirs, une pointe fumée en complément. Sur un registre sans doute moins expansif que le millésime (chaud) pourrait le laisser penser. Après la dégustation pour lui-même, le vin acquiert une dimension plus opulente avec la viande. La bouche reste fraîche, une pointe d’astringence en sus. Si les tannins sont veloutés, l’acidité de structure reste aujourd’hui à se fondre dans l’ensemble. Garde minimum de 7 / 8 ans à prévoir. Très Bien +

Gewürztraminer Grand Cru Goldert 2012, domaine Zinck : au premier coup de nez, le cépage est clairement identifié. Rose, opulence et forte aromaticité. Bouche sur un équilibre demi-sec, tendre, avec des amers assez marqués. Joli pour lui-même. Sans doute un peu desservi par les agrumes du dessert. Très Bien +


Une nouvelle parenthèse enchantée dans cet établissement que nous recommandons fortement, où le calme des environs ne dépare pas l’affolement de nos papilles tout au long du repas. Et pour nous en remettre, nous avons pu profiter d’un magnifique petit-déjeuner toujours égal à lui-même.


Bruno