Anniversaire, bis repetita, à la maison, dans
un cercle familial élargi par rapport à notre repas au restaurant.
Au menu « maison » (sans photos) :
verrines de mousse d’asperges, jaune d’œuf et paprika pour l’apéritif ;
pain de saumon au fromage de chèvre frais et herbes aromatiques pour débuter ;
gigot de 7 heures et son tian de légumes pour se substanter ; plateaux de
fromages normands et d’autres contrées ; Framboisier et Fraisier pour
finir doucement.
Pour
accompagner ce repas.
En
apéritif, un Montlouis,
Triple Zéro 2020, domaine de la Taille au Loups (en magnum) : une bulle
ligérienne de noble origine, fraîche, tonique et vineuse. Nez floral, une
touche de fruits jaunes, une minéralité crayeuse fine. Bouche tendue, allongée,
avec un soupçon de tendresse (malgré l’absence totale de sucres résiduels et/ou
ajoutés). Amers veloutés, pointe granuleuse en finale, qui titille nos
papilles. Une valeur sûre. Excellent
DOC Chardonnay
Langhe, Settembrino 2020, Fratelli Grasso : un chardonnay
fin et élégant, complexe, floral, de bel équilibre. Nez légèrement poudré,
charmeur, avec une belle aromatique. Pointe légèrement grillée, à peine
perceptible. Finale tendrement fumée, avec du gras et une « fausse »
rondeur. Finale salivante, marquante, sur de fins amers réglissés. Excellent (+)
Nuits Saint Georges,
premier cru les Saint Georges 2008, domaine Georges Chicotot (magnum double carafé 4 heures avant le service) :
robe diaphane, rouge orangé, brillante et limpide. Dès l’ouverture, le vin
remplit la pièce de son « esprit », sur l’aromatique. Fine minéralité
terrienne, complétée par une structure secondaire sur les feuilles mortes, le
thé, l’infusion. Bouche étonnement puissante, mais contrôlée. Infusion de sens
et de sensualité. Fruits noirs à l’alcool, tannins complètement polissés. Grande
et longue finale, marquante, laissant une empreinte superlative. Sans doute
encore plus élégant et plus complexe que la bouteille du même cru bue en mai
dernier. Le vin de la journée. Sublime
Moi qui avais un peu de mal avec le millésime
2008, me voilà non pas réconcilié mais converti !
Nuits Saint Georges,
premier cru les Saint Georges 2012, domaine Georges Chicotot (magnum double carafé 4 heures avant le service) :
robe sombre, plus dense, plus profonde. Je confesse sans doute l’erreur de l’avoir
servi après le 2008 (j’avais un doute qu’il n’écrase le 2008 ensuite …). Nez
très nuiton, charge tannique présente, encore un peu saillante. Structure avec
du potentiel. Il manque toutefois, à ce stade, un peu de complexité et de
suavité. Notes grillées (réduites ?), touches de torréfaction (moka) à la
mode « Rue de Chaux ». Bon vin mais à garder encore au moins 10 ans à
mon avis avant de révéler tout son potentiel. Très
Bien
Devant
l’insistance de l’assistance, j’ai enfin sorti pour le dessert, un Allemagne, Mosel-Saar-Ruwer, Riesling Auslese***, Ürziger Würzgarten
1995, Weingut Karl Erbes : robe vieil or, brillante, limpide et salivante. Un nez
sur les agrumes jaunes, le pamplemousse et la pêche. Bouche sur un équilibre
demi-sec, tant le vin a mangé ses sucres. Très grande aromatique, impression
tendre, tendue. Une vraie douceur légère pour finir le repas … et qui s’est
relativement bien mariée avec les fruits rouges du dessert. Très Bien ++
Voilà,
un peu de répit avant un mid-week ligérien qui s’annonce. Les cadences, les
cadences !
Bruno