Affichage des articles dont le libellé est meursault. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est meursault. Afficher tous les articles

28 mars 2025

Dégustation au domaine Alain Gras à Saint Romain (21)

 


Seconde (et dernière) dégustation de notre mid-week bourguignon, au domaine Alain Gras sis à Saint Romain qui devient année après année l’un de nos incontournable coin à champignons ! En route pour quelques impressions du millésime 2023 aujourd’hui disponible.

St Romain, Cinq Climats 2023 : un nez frais, salivant, avec du peps, sur un registre assez immédiat. Minéralité poudrée. Bouche vive, jeune, de fins amers, une pointe grasse salivante et une sorte de mâche élégante. Finale saline, avec un joli retour grillé. Très Bien

St Romain, Sous le château 2023 : finesse, floralité et élégance sur une base minérale allongée, une pointe d’élevage (type bois blanc) juste perceptible. Bouche plus construite, tonique à souhait, une salinité intégrée et de beaux amers réglissés. Finale serrée, puissante, sur l’allonge et laissant une grande empreinte plaisante. Excellent (+)

Auxey Duresses, les Crais 2023 : un équilibre sur le gras et une sorte d’opulence. Aromatique très marquée, profonde et légèrement grillée. Bouche construite autour d’une très belle acidité, complétée par une rondeur salivante et une touche grillé charmeuse. Un vin jeune. Très Bien ++

Meursault, les Tillets 2023 : notes d’élevage « prononcées », toujours avec cette rondeur murisaltienne classique. Bouche très jeune aujourd’hui, dont le boisé est encore perceptible. Elégance et profondeur … avec une finale un peu « bois ». Difficile à juger en l’état. Laissons lui le temps.

Bourgogne Côte d’Or 2023 : quelle gourmandise au nez, sur la framboise écrasée. Touche glycérinée à l’aération. Bouche à l’avenant, construite et gouleyante. L’archétype du vin de copains, faussement simple, mais dont le fruité et l’immédiateté sont marquants. Très Bien, notamment pour l’été qui s’approche.

St Romain 2023 : le grand frère, dont le nez est très cerise. Fraicheur et charme. Bouche charmeuse, avec du fruit, de la structure et de fins tannins élégants apportant un plaisir immédiat (le même que le Bourgogne, en plus vineux en quelque sorte). Excellent

Auxey Duresses, Très Vieilles Vignes 2023 : nez plus profond, sur les fruits noirs, une impression tannique certaine, des amers végétaux nobles au nez. Bouche de très belle structure, fraîcheur, amers acidulés et une belle allonge. Equilibre sur la finale, entre végétal, tannins et acidité. Un futur très beau vin. Excellent ++


Nous finissons la dégustation par deux vins du négoce d’Arthur Gras (achat de raisin au moment de la vendange, suivant leur état sanitaire et leur qualité).

Monthelie vieilles vignes 2023 : nez sur les fruits à l’alcool, tout en élégance. Bouche fine, avec toutefois de la mâche. Jolis tannins bientôt crémeux. Notes glycérinées apaisantes. Finale charmeuse. Très Bien (+)

Pommard, premier cru Clos de Verger 2022 : une structure au nez sérieuse, fruits noirs, notes d’alcool noble, profond. Bouche tannique mais finalement sur l’élégance. Fraîcheur et touches finement herbacées pour un bel équilibre général. Gros potentiel de vieillissement. Excellent


Une belle dégustation d’appellation trop peu connues pour un domaine devenant une véritable valeur sûre de la côte. Nous reviendrons.


Bruno


1 mars 2025

Anniversaire (suite)

 

Repas familial à la maison pour mon anniversaire. A cette occasion, nous avons bu quelques bouteilles … avec un niveau de qualité proche de l’excellence. Au menu : amuse-bouche divers et variés ; foie gras maison, cou farci et magret fumé ; jarret de porc façon potée ; plateau de fromages ; tarte à la pomme.

Pour accompagner ce repas :



Montlouis sur Loire, Triple Zéro, domaine de la Taille aux Loups (Magnum) : nez profond, sur une belle aromatique sur les agrumes, droite, fraîche. Bouche suave, traçante, longue acidité du cépage, aromatique enrobante jusque dans une finale charmeuse et élégante. Excellent

Meursault Santenots premier cru 2014, domaine d’Angerville : nez de chardonnay sur l’élégance, floral, frais et tendrement grillé sur la noisette. Bouche structurée, presque tannique diront certains. De la mâche, et un côté effilé sans le gras (parfois) trop appuyé de l’appellation.  Notes d’amers sur la réglisse et le zan. Beaucoup de charme également et une belle association avec le foie gras et le cou farci. Excellent (+)

Pernand Vergelesses, premier cru Ile des Vergelesses 2005, domaine Rapet père et fils (Magnum) : l’archétype du grand pinot allié à une maîtrise du millésime 2005 chaud et « rhôdanien ». Nez sur les fruits noirs, la cerise, très profond, intense, laissant apparaître quelques notes d’amers fins. Bouche structurée, très jeune encore. Tannins fins, de caractère, longue et belle acidité, fraîcheur de structure. Très jeune finalement, et le second magnum patientera encore 10 ans. Excellent +

DOCG Barbaresco, Vanotu 2009, Pelissero (Magnum) : un nez profond, sur les fruits noirs, une pointe zan, quelques effluves mentholées, pour une première impression charpentée. Bouche à point, et pour quelques années encore. Longueur, largeur et profondeur. Equilibre magistral. Fraîcheur malgré les 14°. Tannins crémeux du plus bel effet. Allonge exceptionnelle, salivante et presque aérienne. EXCEPTIONNEL

Saint Aubin premier cru la Chatenière 2018, domaine Marc Colin : grand chardonnay minéral, traçant, un grillé salin salivant, une structure affirmée en bouche, presque « perlante ». Magnifique finale sur les cailloux, et une aromatique savoureuse. Par habitude, j’aime le Remilly, mais je dois avouer que cette Chatenière tutoye les plus grands. Excellent +(+)

Tokaji Aszú 5 Puttonyos, château DereszlA 2017 : la synthèse parfaite entre le rôti du Sauternes, l’acidité et l’allonge du Jurançon / Pacherenc et l’aromatique et l’empreinte du Layon. Tout est réuni ici jusque dans une finale marquante, sur le sucre candy. Excellent ++


Une bien belle soirée réussie sur tous les plans. Vivement la prochaine.


Bruno


1 novembre 2024

A la Toussaint, on fête tous les saints ...

… et non pas les morts comme nous disent inlassablement année après année ces crétins de journaleux - un pléonasme. Le jour des Défunts (le 2 novembre), on fête nos chers disparus.

Deux occasions de gouter quelques bouteilles et se remémorer quelques bons souvenirs …



En apéritif, tout simplement, un Meursault les Tillets 2014, domaine Alain Gras : nez de chardonnay plutôt riche, complexe, avec des notes grillées élégantes et une fine amertume noble. Notes mentholées apportant une grande fraîcheur salivante. Attaque en bouche assez vive quoique ronde, avec une belle salinité salivante. C’est à la fois rond et allongé. Impression de minéralité type « esquimau », qui s’allonge en sifflet en bouche. Les fins amers sont finement vanillés. La trame minérale type « silex » présente un charme évident. Persistance superlative, vive et vivante. Un Meursault à mi-chemin entre classique et moderne (ce dernier parfois un peu trop acerbe, mais pas ici !). Grand vin de gastronomie avec un potentiel de garde certain. Excellent ++

Avec une côte de veau, sauce au vin jaune, petits cèpes et purée normande maison (du beurre, de la crème et un peu de matières grasses en supplément), un Pernand-Vergelesses, premier cru Ile des Vergelesses 2014, domaine Rapet père et fils : une robe diaphane, brillante, sur un rubis élégant. Nez complexe, d’abord sur les fruits noirs, puis une pointe fumée, une impression infusée (thé). Effluves secondaires sur l’herbe mouillée, les feuilles mortes, définissant un « entre deux âges » très prometteur, toujours jeune, nullement fatigué. Grande bouche (de grand cru), construite sur une acidité millimétrée. C’est vif, rond et fruité. Les tannins, légèrement réglissés, sont totalement fondus, laissant une impression suave. L’acidité équilibre parfaitement l’ensemble, le laissant paraître toujours jeune. Fine angulosité saline, profonde et salivante. Finale jeune, sur les épices douces, un grain soyeux et des tannins charmeurs. Allonge enveloppante exceptionnellement persistante. Exceptionnel


Bruno


19 octobre 2024

Bouquet final au restaurant gastronomique de Levernois (21)

Fin de notre escapade bourguignonne à l’Hostellerie de Levernois. Nous pourrions réécrire ce que nous avions dit l’an dernier. Accueil distingué et amical, service millimétré et de petites attentions nous montrent que la tradition est bien gardée. Après quelques tours de « passe-passe » pour choisir le menu, nous débutons par un Champagne Rosé, premier cru Franck Salmon avec un nez typique du rosé, assez vif, sur les fruits rouges. Bouche construite sur un équilibre « rosé », très sec, presque muscatée. Arrière-plan avec un gras élégant très charmeur. Finale sur une amertume bien prononcée, m’évoquant des notes de gingembre. Très Bien +

Au Menu :


Amuse-bouche divers


Œuf parfait de la ferme de Pontot, champignons des bois, espuma de cèpes, jus à l’huile de noisettes


Noix de Saint Jacques grillées, endives brûlées, bardes confites, condiments à la grenobloises, sauce au Vin Jaune


Omble de fontaine nacré, caviar Osciètre, linguines, poutargue, sauce fumée


Veau confit, croûte de moelle, carottes, pommes boulangères, jus au Vin du Jura


Plateau de fromages


Poire pochée en croûte feuilletée, moelleux aux épices, sorbet citron gingembre


Pour accompagner ce repas, deux vins servis à l’aveugle par Philippe, « notre » sommelier. Notre mission : tenter de retrouver au moins les appellations.



Vin n°1

Un nez d’abord discret, plus devenant floral, avec quelques notes mentholées à l’aération. Une pointe grillée fine en complément. Bouche corpulente et puissante, sachant rester élégante. Finale sur de beaux amers salins. Excellent +

Verdict : je pars d’abord sur un Chassagne mais le choix ne me satisfait pas (trop puissant). J’ose un Meursault « moderne », sans ce côté beurré parfois trop appuyé. Il s’agit d’un Meursault, premier cru Les Poruzots-Dessus 2017, domaine Tessier.

Vin n°2

Un nez qui pinote franchement, sur les fruits noirs, une pointe fumée. Impression de fins tannins. Bouche classieuse, sur une belle acidité. C’est frais, allongé et soyeux (presque réglissé). Longue finale de grande classe, laissant une trace salivante sur les papilles. Excellent +

Verdict : un côte de Nuits type Chambolle (j’exclus a priori le Volnay, plus « rustique » dans sa construction malgré sa réputation élégante. Damned, je ne suis pas allé au bout de ma démarche … puisqu’il s’agit d’un Pommard, premier cru Jarollières 2017, domaine Jean-Marc Boillot.


Soirée une nouvelle fois anthologique, depuis notre arrivée jusqu’au départ. L’établissement tutoie toujours les sommets, tant pour l’accueil, l’adaptation comme ADN, les assiettes et le « jeu » autour des vins.

RDV au printemps prochain pour un dernier challenge …


Bruno