14 août 2014

Monique et Tessa Laroche au domaine aux Moines (Savennières, 49)

Crédit photographique © : domaine aux Moines.
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Dernière visite de notre trilogie ligérienne, je devrais dire angevine, la visite au domaine aux Moines, tenu de mains de maîtresses par Monique et Tessa Laroche.
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Nous sommes accueillis par Monique, la maman, avant que Tessa ne vienne très rapidement nous rejoindre pour une dégustation à quatre mains (et plus si nous nous comptons).
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D'emblée le ton est donné puisque la dégustation se déroule dans un climat de bonne humeur et de saine taquinerie entre nos deux hôtes d'une matinée.
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Nous débutons la valse des crus par un Vin de France 2013, le Berceau des Fées (jeunes vignes n'ayant pas l'appellation Savennières Roche aux Moines avant 5 ans) : un nez pétant très floral, sur le chevrefeuille et la fraîcheur. Une pointe perlante est présente, apportant un surcroît de peps. La bouche est vive et tranchante, sur une belle floralité, une pointe poudrée en sus. Un vin qui présente plus un équilibre « Anjou » que Savennières (c'est normal, ce n'est pas un Savennières dixit Tessa). Bien +
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Place maintenant à une mini-verticale de Roche aux Moines, mini de la « faute » de stocks qui se réduisent de plus en plus.
Le 2012 présente un nez riche miellé, sur une belle complexité d'ensemble. La bouche est ronde et grasse, un peu réglissée, sur un équilibre à la fois élégant et opulent. Finale parfaite, sur une minéralité perlante et vibrante. Excellent
Le 1999 présente une évolution raisonnée au nez, une bouche plutôt fondue avec un caractère chenin droit corpulent. La minéralité est fine et agréablement complétée par un glycériné léger. Finale fraîche. Très Bien +
Le 1998 révèle un degré supplémentaire d'évolution, toujours miellé et semi-oxydatif (pour moi). Magnifique bouche complexe, à la fois ronde et minérale, finissant sur une fraîcheur vivifiante. C'est plus abouti que le 1999. Plus complexe, plus évolué et plus frais. Excellent
Le 1992 présente un nez presque « botrytisé » (y'en a !), ultra- complexe, rôti, sur le caramel, la cire d'encaustique, sans jamais sacrifier à la fraîcheur. La bouche est à l'avenant, grasse, glycérinée, avec en finale un retour sur la minéralité et l'impression rôtie. Une grosse empreinte sur les papilles. Excellent +
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La cuvée des Moines 2011 (élevage long en demi-foudre) présente un nez grillé un peu sur la réduction, mais très agréable. Là encore, j'y retrouve la pâte du chenin (un peu comme le Brézé du Clos Rougeard (ICI). La bouche propose un gros volume avec un potentiel énorme, tout en sachant rester fraîche et élégante. Semi-perlant en finale, ce qui apporte un supplément de vibration. Exceptionnel
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Un peu sucre pour la route ! La cuvée les Nonnes 2011 (François si tu me lis !) est construite sur une dualité sucres / minéralité qui parfois me déroute. Joli grain en bouche, dosage mesuré des sucres mais je n'ai pas trop adhéré. Très Bien
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Nous terminons par une visite en chai pour goûter les 2013 sur fûts :
Fût 1 (intérieur parc, barrique d'un vin, chauffe moyenne) : très floral, citronné, sur les agrumes avec un léger gras. Fine minéralité et très gros potentiel.
Fût 2 (Les Ruettes, chauffe blonde, même tonnelier) : plus frais et moins exhubérant, plus gras, plus glycériné et une impression de corpulence et de puissance marquée. Étonnamment, la chauffe plus douce laisse une empreinte plus boisée.
Fût 3 (autre tonnelier) : un nez grillé assez marqué, fumé et frais en bouche.
Cuve (13° d'alcool) : c'est fruité, sur la figue, une belle tension cristalline. Magnifique empreinte en finale.
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Un grand merci à Tessa et Monique pour leur accueil et leur bonne humeur. Nous attendons avec impatience les tentatives de brioches et de madeleines.
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A très bientôt.
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Bruno


PS : chose promise, voici la brioche « made in Roche aux Moines » 

1 commentaire:

François a dit…

J'ai lu, j'ai lu...