29 mai 2013

Il y a 60 ans aujourd'hui

Edmund Hillary et le sherpa Tenzing Norgay ont gravi, avec l'aide d'une équipe de près de 300 personnes, la plus haute montagne du globe, le Mont Everest (Chomolungma).
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Bruno

19 mai 2013

Un couteau Nontron

Nontron, commune du nord du département de la Dordogne, se situe dans le Périgord blanc, au cœur du parc naturel régional Périgord Limousin. Si sa situation excentrée par rapport aux grands centres touristiques (vallées de la Dordogne et de la Vézère) ne lui permet pas un désenclavement aisé, la ville est toutefois connue mondialement pour sa production de couteaux, en particulier lcoutellerie Nontronnaise.
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Historiquement, le couteau Nontron le plus célèbre est façonné avec un manche en buis portant une inscription pyrogravé. Le blocage de la lame est assuré par une virole en laiton. Depuis quelques années, la coutellerie s'est diversifiée en proposant moult modèles, allant du traditionnel au design, en passant par quelques modèles de créateurs.
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Il y a quelques temps, un ami de passage à Nontron m'a insidieusement perverti en me proposant de me ramener un exemplaire de Nontron manquant à ma collection. Et voilà le travail ...
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Lame en acier inoxydable T12 (une exclusivité de la forge de Laguiole, mélange d'aciers inoxydables et de carbone, fabriqué par les aciéries Bonpertuis situées dans l'Isère), présentant d'après le fabriquant une meilleure résistance mécanique et un affûtage plus aisé que le classique « 12C27 » Sandvik.
Manche en buis poli. Lame et ressort (dos) guillochés. Mitre rappelant la virole classique.
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Vue générale du couteau
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La lame et le manche
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Le dos du ressort
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Le guillochage de la lame
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Merci l'ami !
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Bruno

17 mai 2013

Une soirée italienne ?

Sous le prétexte fallacieux de venir récupérer quelques bouteilles allemandes achetées lors de notre périple d'avril, nous voilà donc en plein Paris en ce vendredi soir. Une thématique bien théorique : soirée italienne !
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Place au menu par l'image (pour éviter toute raillerie, je n'indiquerai que très sommairement les intitulés des plats ...).
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charcuterie italienne ...
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et ses légumes
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quelques fromages (le plat ayant été zappé)
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un superbe dessert ...
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Et pour accompagner ce repas :
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Riesling Auslese, Wehlener Sonnenuhr 2006, Dr. F. Weins-Prüm : un vin réservé aux allergiques aux bulles. J'y ai malgré tout très rapidement trempé les lèvres. Très belle corbeille de fruits, aromatique, fraîche, corpulente et tendue. Très bien 
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Champagne, Brut millésimé 2000, Louis Roederer : un champagne sur un registre tendu, sans doute un peu trop tendu, à la limite de l'astringence mécanique. L'ensemble manque clairement d'aromatique, de vinosité et de complexité. Bien 

Condrieu, les chaillées de l'enfer 2006, domaine Georges Vernay : changement complet de registre avec ce magnifique vin. Un nez complètement atypique, presque typée "chenin" à l'ouverture. C'est déjà très frais et élégant. Avec l'aération, complexification et développement d'une belle rondeur et d'un gras élégant sur des notes évoquant les blancs du Rhône (marsanne / roussanne : encore perdu dans la dégustation à l'aveugle), mais avec plus de vivacité (acidité). Fond de nez sur les abricots confits. La bouche renforce cette impression. C'est vraiment sur un équilibre de maestro, entre corpulence grasse, floralité intense et tension linéaire, le tout enveloppé dans une aromatique fringante. Magnifique finale sur des amers nobles salivants. Dire qu'il s'agit là d'une entrée de gamme ! Magnifique (et avec un potentiel de vieillissement encore important).
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Rioja Alta Gran Reserva 904, Cosecha 1997 : un nez d'abord sur la réduction, évoquant les feuilles mortes et les fruits murs. Un peu de mal personnellement à me défaire de cette première impression, et cela a certainement un peu gâché ma perception. En bouche, c'est charpenté, sur une belle acidité, un joli fruité et une longueur presque douce avec l'aération. Je pense que le vin aurait sans doute gagné à un carafage léger. Le fond de bouteille confirme cette impression, le vin s'est développé et compléxifié, avec un nez résiné et cédrat (presque d'équilibre bordelais), les tannins sont devenus plus doux et soyeux, le fruité s'est intensifié et approfondi, sur une trame d'acidité ménagée. Très Bien

Riesling Auslese***, Kaseler Nies'chen 1999, von Beulwitz : Très grande présence au nez, mêlant liqueur, rôti et amertume noble, un degré de profondeur et de complexité en plus du même millésime dégusté ICI. En bouche, complexe et élégant, mariant avec bonheur les sucres, l'acidité et la corpulence. Très bel accord avec le plateau de fromages. Excellent 
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Coteaux du Layon Chaume, Clos Pourceau 1997, domaine Banchereau : une claque que ce vin. Après une robe dorée intense, assez évoluée, un nez vraiment "chenin" (si si !!!), dégageant des fragrances de botrytis très intenses. Fruits blancs et jaunes, fleurs blanches, abricots secs. La bouche est sphériquement étirée sur une sensation de profondeur qui m'a fait dire : quel grand terroir. Très riche, plus riche que les SGN de Philippe Delesvaux par exemple. Mais sans sacrifier à la fraîcheur et à la buvabilité. Finale qui laisse ressortir l'acidité de structure, étirant interminablement le vin. Magnifique
PS : il semblerait qu'aujourd'hui, le domaine ait été repris par les frères Socheleau du domaine des deux vallées.
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Pour la route, un Armagnac 1961 dont je n'ai pas noté le nom (vu l'heure !) et qui m'a fait forte impression, entre puissance alcoolique et douce liqueur confite. Excellent
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Aujourd'hui, classement de la cave (avec encore quelques dizaines d'entrées) et repos bien mérité.
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Bruno

10 mai 2013

Qui dit Honfleur ...

dit Sa Qua Na !
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La vie est en effet comme un livre ouvert, certaines pages se referment ou s'effacent avec le temps, d'autres restent gravées dans notre mémoire. C'est le cas de l'excellent restaurant d'Alexandre Bourdas où nous avons pris l'habitude de nous retrouver au moins une fois par an en famille.
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Nous avons opté pour le "Menu Cerise" composé de 3 plats, un plateau de fromages et un dessert.
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En accompagnement d'une Gentiane de noble origine, (de gauche à droite) un carpaccio de Saint Jacques sur sa brioche tiède, un flanc de poulet aux herbes et un tartare de veau au gingembre.
Une très belle entrée en matière (en particulier le veau au gingembre), qui active les papilles et les prépare pour la suite.
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Un filet de maquereau étuvé &poivré,
des asperges vertes & blanches, coques, émulsion crème & une "drôle" de mâche
Le plaisir est à la fois pour les yeux et les papilles. Comment magnifier un poisson basique. Et comme toujours, une cuisson au millimètre.
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Un lieu tout juste cuit,
radis & navets, émulsion aux herbes et bouillon moussé à l'huile d'olive
Magnifique plat, accord de saveurs superlatif, poisson nacré juste comme il faut, un accompagnement (sorte de "crème moutardée") excellentissime, à mi-chemin entre yuzu, raifort et wasabi. Le plat à mon goût !!! 
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Une selle d'agneau de l'Aveyron rôtie,
céleri rave façon "rémoulade", moutarde, jus, oeuf, ail, persil & pain
Encore une cuisson magnifique, accompagnement de céleri juste croquant, remoulade revisitée, mais quelle visite, assaisonnement (ail) justement dosé. Excellent.
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Le fromage : sélection d'ici et d'ailleurs
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Pâte sablée / Crème citron / Sorbet / Meringue / Toffee
(ma tarte citron 2013 !)
Un premier dessert sur le signe de la fraîcheur et du croustillant. Très bon pour mon palais plutôt salé.
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Le petit plus d'Alexandre (non prévu dans le menu "Rouge Cerise")
Au départ ... la Jalousie
Pâte feuilletée, poudre d'orange, pâtissière aux pommes & glace Rhum / Raisins
Une véritable tuerie que ce dessert complexe, avec le citron, les agrumes (confits ?), le moelleux du rhum / raisins et le croquant de la pâte et la douceur de la crème. Magnifique. Chapeau l'artiste !
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Les 'Amuse-la-bouche' servis avec le café
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Pour accompagner ce repas, deux vins et un poiré.
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Saumur Brézé, Clos Rougeard 2008 (carafé 1 heure environ) : une robe jaune d'or assez évoluée, profonde et brillante. Un nez très complexe, d'abord sur des notes d'oxydatif ménagé. Puis des fragrances de menthe fraîche et de fleurs blanches. L'élevage est déjà bien intégré. En bouche, l'attaque est douce (au sens rond), glycérinée et grasse, mais dotée d'un remarquable équilibre. Le vin est élancé et tendu. Grosse minéralité crayeuse cristalline, complétée efficacement par une pointe insistante de végétal noble et une sensation d'amertume salivante et de volume, signe d'une juste maturité des raisins. Très belle complexité également. Notes de "poires salées". Finale proprement magnifique, qui oscille pour notre plus grand plaisir entre la tension et la rondeur, la maturité du jus et l'acidité du chenin, la salinité et un élevage plus marqué ici. Excellent ++
PS : je commence de plus en plus à apprécier ces élevages semi-oxydatifs, qui donnent toujours un supplément de peps aux vins, sous réserve de posséder au préalable une belle corpulence.
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Hermitage 2002, Jean Louis Chave (ouvert 2 heures avant le service) : une robe sombre et soutenue, légèrement voilée. Un nez plutôt solide, d'abord sur des notes secondaires et tertiaires (tabac blond, fumé, feuilles mortes), puis révélant au fur et à mesure de l'aération un fruité intense et profond (cerises noires, notes fumées et épices douces). La bouche est étonnamment solide, bâtie sur des tannins encore bien présents, mais crémeux et enrobés. Une sensation de syrah nuitonne (épices douces, fruits noirs et rouges - cerises et cassis - réglissé et fumé) !!! Finalement, une impression de suavité et d'élégance, sur un registre de structure plus sudiste. Aucune note de sous-maturité ou de verdeur. Finale douce sans être doucereuse, d'une belle longueur, avec un grain élégant. Excellent +
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Avec le plateau de fromages et les desserts, un Poiré Granit d'Eric Bordelet : toujours cette sensation intense de poires, une légère effervescence, une douce amertume et une minéralité qui confère un grain en bouche très rafraîchissant. Une bouche à la fois ronde et longue. Excellent
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Quatrième visite, quatrième ravissement des sens, avec toujours un service juste et précis, tout en sachant rester décontracté. J'ai également noté une carte des vins plus étoffée, avec de belles références en Bourgogne (comme un Clos de Vougeot 2007 de chez Meo-Camuzet ou un Musigny 2009 (?) de chez Mugnier ...). Une adresse vraiment très très recommandable.
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Une dernière vue sur le pont de Normandie avant de retrouver la maison.
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Et puisqu'il faut bien nourrir la légende, le soleil est toujours de la partie, la preuve en est donnée par ces quelques clichés.
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Bruno

7 mai 2013

A venir ...

Un mien ami de passage en Périgord, dans la bonne ville de Nontron, m'a abreuvé de SMS ce mardi puisque ses pas l'ont mené devant la coutellerie de la ville.
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Malgré mon extrême force de caractère, je n'ai pu me résoudre à décliner une offre qui me semblait alléchante.
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Crédit photographique® : Couteaux de Nontron
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Une (demi) surprise est donc attendue, et nous fêterons cela comme il se doit le week-end prochain (en plus, étant invités le vendredi soir, cela ne nous coûtera pas grand'chose, il faut toujours rester pragmatique).
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C'est sans doute cela la Vraie Amitié. Merci Borat ...
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Bruno

5 mai 2013

Mai, fais ce qu'il te plait !

Suite des réjouissances de mai avec ce repas dominical bien arrosé.
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Pour débuter, un Crémant de Bourgogne, domaine du Grison : un classique de la maison, sur une fraîche douceur et un équilibre de demi-corps. Une bulle simple mais toujours bien faite. Bien ++
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Avec un saumon fumé à l'aneth, émincé de fenouil, magnifique Bourgogne côtes d'Auxerre blanc, la Gondonne 2008, domaine Goisot : un très grand chardonnay icaunais, qui tire vers le Chablis avec ses notes de coquilles d’huîtres, un faux gras qui enveloppe une tension minérale fine, type poussière de craie, une touche vanillée / boisée qui accompagne délicatement le vin. Finale qui pourrait paraître (au premier abord) courte, mais dotée d'une rétro-olfaction extraordinaire. Excellent ++
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Avec un gigot d'agneau, un Beaumes de Venise, Costanci 2007, domaine de la Ferme Saint Martin : un nez typiquement sudiste, sur la garrigue, les fruits noirs, les épices douces, mais enveloppés par une belle fraîcheur presque mentholée. La bouche est à l'avenant, construite sur des tannins solides, déjà partiellement fondus. Granulosité avenante en finale. Très Bien++
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Avec le fromage, nos invités préférant les rouges, j'ai choisi un Saint Emilion Grand Cru, château Carteau (Côtes Daugay) 2006 : le nez est très joli, sur des notes de résine, de cédrat, de boisé élégant et de fraîcheur. Malheureusement, en bouche, cela me paraît (pour mon palais) un peu décharné et manquant cruellement de fruit. Bien
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La suite au prochain épisode.
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Bruno

1 mai 2013

Un premier mai blanc ... et rouge

Drôle de couleur en effet pour un premier mai, mais les impératifs gastronomiques prendront toujours une part prépondérante lorsqu'il s'agit de bien vivre.
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Au menu
 - amuse-bouches divers et variés
 - oeufs brouillés sur un lit de feuilles d'épinard, tuiles de parmesan
 - filet mignon à la moutarde ancienne
 - plateau de fromages
 - soupe de fraises à la poudre défendue
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Pour accompagner ce repas
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Riesling Kabinett, Keseler Nies'chen 2011, Erben von Beulwitz : un vin sur l'élégance, assez corpulent mais frais, un taux de sucres bien équilibré par l'acidité. Amers nobles en finale. Très belle entrée en matière. Très Bien
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Condrieu, De Poncins 2007, François Villard : une déception je dois l'avouer. Si l'on retrouve l'équilibre du viogner, avec sa palette aromatique sur les abricots, un joli toucher de bouche "soyeux" et de beaux amers en finale, une légère pointe oxydative et un côté un peu "pâteux" en bouche (sans doute  manque d'acidité, impression renforcée par le contraste avec le Riesling précédent) viennent un peu ternir ce tableau. Bien +
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Pernand Vergelesses, Premier Cru Ile des Vergelesses 1990, domaine Rapet père et fils : un premier nez un peu évolué, sur les feuilles mortes et une pointe champignognée. A l'aération, notes de fruits murs et légèrement compotés, avec cette pointe terrienne fumée que j'adore. De beaux amers vivifiants sont déjà perceptibles. En bouche, c'est de la soie. Les tannins bien présents sont complètement fondus, mais conservent une rectitude encore prometteuse pour une garde de quelques années. C'est à la fois frais, fruité et réglissé. Avec l'aération naturelle en verre, le vin se complexifie, gagne en rondeur et en profondeur, pour dessiner une suavité cistercienne très persistante. Un vin discret mais qui sait laisser un grand souvenir. Excellent
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Saumur blanc, l'Insolite 2005, domaine des Roches Neuves : une grosse claque, d'autant plus que l'association avec un Saint Nectaire crémeux a touché dans le mille. Complexe, lié à la rondeur du millésime, la minéralité du terroir, la tension du cépage et l'amertume d'un grand blanc élevé dans les règles de l'art. Fine poussière calcaire salivante en bouche, enrobée de notes glycérinées, de touches de fruits blancs (poire et coing, quelle belle poire qui prend de l'ampleur avec un léger réchauffement du vin et une aération bénéfique) et de chèvrefeuille et d'un mélange acidite / épices qui allongent à merveille le vin. Excellent + (le vin de la journée)
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Enfin, un Porto Vintage Romariz 1985 : c'était la dernière bouteille et je l'ai gouté meilleur en effet. Si on retrouve les classiques des vintages assez anciens, sur les fruits rouges, les fleurs fanées et le kirsch, il lui manque un je-ne-sais-quoi de corpulence pour en faire un réel vin de dessert. Un peu dilué sans doute, des tannins (trop ?) fondus et une acidité en léger retrait. C'est globalement bon mais avec une déception à la clé quand même. Bien
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Voilà, comme à notre habitude, pas d'alcool fort, cela permet de garder la ligne et d'éviter tout problème de santé.
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Vivement la prochaine !
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Bruno