29 juillet 2012

Quelques bouteilles

Suite de notre week-end diététique avec ce déjeuner dominical, sur la terrasse puisque l'été semble enfin vouloir s'installer.
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Donc, avec un saumon cru mariné, fenouil rapé, fromage blanc et son huile de truffe, nous partons classiquement sur un noble chardonnay avec ce Saint Aubin, premier cru En Remilly 2005, domaine Marc Colin : une robe est jaune très claire, sans aucune trace d'évolution. Le nez révèle un chardonnay de noble origine avec des notes grillées légères, une pointe d'amandes amères, des notes presque anisées qui viennent enrichir nos perceptions, tel un contre-point au fenouil. C'est déjà très salin, une pointe de joli fumé en sus. La bouche est riche, corpulente, mûre, mais toujours élégante, avec un bel équilibre entre la structure et l'acidité déjà parfaitement intégrée. Seul petit bémol, une finale un peu courte sans doute, mais que cette appellation me plait, avec cette salinité qui provoque une vibration sur la langue. Pour moi, c'est excellent ... même si l'analyse globale confirme que l'on n'est ni sur le Montrachet ni sur le Charlemagne. Excellent
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Avec des magrets grillés, un Vacqueyras, cuvée Floureto 2004, domaine du Sang des Cailloux : changement complet de registre avec ce vin aux accents très sudistes. Une robe dense, sombre, concentrée ... qui révèle immédiatement un nez très confit, sur les fruits (sur)mûrs, les olives écrasées, une pointe sanguine en complément. La bouche est à la fois ronde et longue, une charge tannique immense à peine patinée par les 8 années de vieillissement. Le vin possède une belle mâche qui lui confère un somptueux toucher de bouche. Finale réglissée, chargée ... mais toujours fraîche, presque mentholée. Très Bien
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Retour au blanc avec le plateau de fromages, avec ce Touraine, ? 2008, domaine Vincent Ricard : Robe pâle sur des couleurs très claires. Le nez est végétal, traduisant le côté variétal du sauvignon : citron, pamplemousse, pomme granny et une pointe de buis. La bouche est sur un registre tendu, presque acide, avec malgré tout une pointe grasse et quelques touches boisées. Toujours sur les agrumes (pamplemousse, citron), avec cette acidité qui tient le vin. Finale finement minérale, un côté très légèrement granuleux, qui vibre. Belle longueur globale malgré la jeunesse du vin. Très Bien
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Le week-end s'achève comme il avait commencé, sur de belles impressions. Maintenant, place au régime ... pour quelques jours seulement !
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Bruno

27 juillet 2012

SOS amitié !

Quand un ami se retrouve seul à Paris, en pleine canicule de juillet, réquisitionné pour un nouveau contrat, alors que son épouse se prélasse au soleil du Léon, que faire ? On ne peut décemment pas le laisser avec son désespoir. Ni une ni deux, nous organisons une petite soirée sur le pouce, à la bonne franquette.
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Pour l'occasion, nous avons dégusté et bu quelques belles bouteilles.
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A l'apéritif, un Condrieu 2007, domaine Faury : nez relativement fin et frais, sur les fruits jaunes murs (abricots). La bouche est assez sphérique, gourmande, fraîche, très saline. Belles notes d'épices douces et de menthe. Belle finale longue, sur des notes abricotées légères. Très Bien
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Avec des carottes rapées, un Vin de Pays de la Principauté d'Orange, cépage viognier 2008, domaine de la Janasse : un nez vibrant, marqué par une amertume noble, presque sur le zan, les abricots, le tout dégageant une impression similaire au précédent vin, en plus corpulent et plus élégant. La bouche est à l'avenant du nez. C'est particulièrement frais, charpenté, élégant ... et l'ensemble dégage une amertume exceptionnelle, presque à l'instar d'un blanc de Bourboulenc. Finale vibrante, salivante, saline, gourmande ... et interminable. Magnifique
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Avec un poulet confit au citron et ses légumes, un Anjou rouge 2010, domaine Philippe Delesvaux : dès le premier nez, on est frappé par la sensation de maturité du raisin. Ca respire le soleil, les fruits noirs croquants et gourmands qu'une pointe de perlant résiduel ne vient pas gâcher. La bouche est un peu évoluée, sur des notes un peu animales associées à un fruité gourmand (fraises écrasées, cerises noires). Finale qui montre un toucher de bouche / un grain de bouche agréable. Très Bien
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Avec une glace aux spéculoos et pêches plates, un Touraine, cuvée L'Effrontée 200, Vincent Ricard : magnifique nez montrant une complexité et une grand richesse d'arômes : agrumes jaunes, pêches de vigne, fruits exotiques, épices douces, miel. La sensation de sucres est très limitée à ce stade. En bouche, c'est magnifique de richesse et d'élégance, le tout équilibré par une tension acide magnifique. Liqueur de classe noble. Finale vibrante, qui claque sur la langue, en laissant une impression de fraîcheur et de longueur. Magnifique sauvignon moelleux
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Voilà, pour passer le tout, un petit calvados "réserve ancestrale" de Roger Groult (marqué par une liqueur sur des notes de tabac blond, de miel et de pommes) qui nous mènera jusque tard dans la nuit, profitant d'une averse salvatrice qui a agréablement rafraîchit l’atmosphère.
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Matin calme pour récupérer avant de reprendre les hostilités dès demain midi.
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Un grand merci à l'ami François pour cette soirée marquée par l'amitié.
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Bruno

22 juillet 2012

Quelques vins du week-end

En parallèle à notre virée touristico-culturelle, nous avons quand même dégusté et bu quelques vins.
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Alsace, Riesling Grand Cru Eichberg 2005, domaine Paul Ginglinger : robe assez claire, brillante. Un premier nez très aromatique, qui m'a presque évoqué les senteurs du gewürztraminer. Mais, ce n'était sans doute qu'un artéfact lié à une légère réduction. Donc, reprenons nos esprits : pétrole frais, citron exotique (combawa), fruits exotiques et épices douces. La bouche est tendue, fraîche et franche. Demi-puissance bien équilibrée par les arômes, l'acidité et cette impression de sphéricité maîtrisée. Très belle finale salivante et vibrante. Très Bien ++
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Chiroubles, 2010, Jean Louis Chapuy : robe plutôt dense et sombre, portant encore des stigmates de la jeunesse du vin. Joli nez franc, plutôt bâti sur un équilibre très fruits noirs, déjà gourmand et salivant. La bouche est bien construite, une belle matière, sérieuse, des tannins gras sans lourdeur, une belle acidité qui équilibre la structure. Légère granulosité en finale, sans doute liée à la jeunesse du vin, mais qui n'altère en rien cette impression de gourmandise et de corbeille de fruits murs. Sera à son optimum d'ici 3 à 5 ans. Très Bien
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Fleurie, Vieilles Vignes 2010, domaine Chignard : robe rouge foncée très intense. Nez sur les fruits rouges et noirs, une légère pointe d'épices et déjà une sensation de granulosité rafraichissante. Bouche très sérieuse, sur un équilibre assez viril quoiqu'élégant. C'est à la fois suave, tendu et gras. Les tannins participent pleinement à cette impression de touche de bouche agréable (granulosité / minéralité). Légère astringence résiduelle, mais le vin est un bébé aujourd'hui. Finale partagée entre une fraîcheur de bon aloi et une charge tannique qui demande à se fondre. Excellent en devenir
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Un grand merci à l'ami Oliv à qui j'ai emprunté sans vergogne les photos de cet article.
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Bruno

Souvenirs du Tournugeois et du Clunisois

Quelques photos souvenirs d'un joli week-end passé en Bourgogne du sud.
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Brançion : village médiéval dominé par son château construit entre les XI et XIV° siècles. Eglise Saint Pierre du XII° siècle, ornée de peintures murales du XIII° siècle (en cours de restauration). Vitraux du XXI° siècle.
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Chapaize : église Saint Martin du début du XI° siècle, l'une des plus anciennes de Bourgogne.
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Tournus (évidemment) : abbaye bénédictine saint Philibert, d'influence lombarde (jeu de lésènes -bande verticale de faible relief pratiquée dans l'épaisseur d'un mur extérieur, formant de par une ombre projetée, une décoration d'allure variable- et de frises d'arceaux dites bandes lombardes, jouant avec les ouvertures).
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Cluny : abbaye martyre du IX° siècle, démantelée à la Révolution française pour servir de carrière. Il ne subsiste plus aujourd'hui que le clocher de l'Eau bénite, et quelques vestiges, dont des bases des colonnes de la nef.
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Pour finir en beauté, retour du soleil ... en Côte d'Or !
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Fin de notre voyage.
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Bruno

20 juillet 2012

Le requiem de Mozart à l'abbaye de Tournus

Ce vendredi soir, l'association "Musique sans frontières" présentait, en collaboration avec la paroisse de l'Abbaye Saint Philibert de Tournus, le Requiem de Mozart, en grande formation : orchestre symphonique de Bryansk (Russie) et choeurs Schütz d'Annecy, sous la direction de Gonzalo Martinez.
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Quelques photos pour retranscrire la beauté et la magie des lieux.
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le clocher
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l'intérieur : colonnes, voutes, chapiteaux et peintures
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transparences
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instruments 
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 orchestre, choeur ...
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... et soliste(s)
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Un bien belle soirée, qui a débuté par une ouverture de Beethoven (excusez mon inculture, mais le titre m'a échappé !), la symphonie n° 3 en la mineur dite "Écossaise" de Felix Mendelssohn pour terminer par le Requiem de Mozart.
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Le sage Oliv en pleine méditation (il avait troqué son désormais classique blaser bleu marine 'made in Lasserre' pour une tenue plus décontractée !)
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A très bientôt pour de nouvelles aventures et un grand merci pour ce week-end plein de bonne humeur.
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Bruno

Le Terminus à Tournus (71)

L'hôtel-restaurant "Le Terminus" à Tournus (71), idéalement placé sur la place de la gare et à deux pas de l'abbaye Saint Philibert, nous a servi de pied-à-terre en ce vendredi soir. Il s'agit d'un établissement de type 'pension de famille' comme on disait jadis, qui propose une cuisine classique, orientée terroir et régions (lyonnais, Bresse, bourgogne). Adresse simple, mais de bon rapport qualité-prix.
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Pour cause de concert, nous avons limité notre dîner à deux plats, sans dessert mais également sans fromages, c'est dire !
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Quelques photos des plats :
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En entrée
assiette de saumon fumé maison
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tatin d'échalottes confites au vin rouge, poêlée de terrine presséeau jarret de boeuf et foie gras de canard
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consommé de ravioles de foie gras aux légumes
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En plat
 poularde de chez Miéral aux morilles
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tête de veau sauce gribiche
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quenelle de brochet, morilles, bisque de homard maison
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Pour accompagner ces deux plats, unanimité sur un blanc de la région. C'est l'ami Oliv qui proposa, à bon escient un Mâcon-Cruzille, les Perrières 2008, domaine Guillot Broux : une robe jaune paille assez intense, à peine évoluée. J'ai vraiment beaucoup aimé un nez grillé, légèrement réduit, très floral, un peu à la manière d'un "Chassagne" (toutes choses différentes par ailleurs). La bouche est construite sur un équilibre de demi-corps, mais bien constitué. Fraîcheur, vivacité même en attaque de bouche, mais qui s'estompera avec l'aération. La bouche est fine, équilibrée, florale, à la fois tendue et légèrement enveloppée. Finale vibrante, qui excite les papilles. Beaux amers salivant. Très Bon.
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Mais il est déjà temps de partir pour le concert.
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Bruno