30 décembre 2012

Un certain regard sur Etretat

A l'occasion d'une courte semaine normande, retour sur la Côte d'Albâtre - plus particulièrement entre Etetat et Yport - caractérisée par des falaises de craie (et d'étages dolomitiques) datant du Crétacé supérieur, à l'interface des étages Turonien supérieur et Coniacien inférieur (entre environ 95 et 90 millions d'années). Une esquisse géologique approfondie est fournie ICI et ICI. Un regard particulier sur ces falaises mondialement connues, peintes par Claude Monet.
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Etretat
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Les falaises de la valleuse d'Etigue, vues depuis la plage,
avec le fameux niveau à "Dolomies d'Etretat" presque à la base
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Au fond de la valleuse d'Yport
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Rendez-vous dans quelques milliers d'années pour voir cette porte / aiguille (en cours de formation aujourd'hui).
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Bruno

2012 à l'heure des bilans : blogs, fora et monde du vin

Second opus de mon bilan de l'année 2012 plus particulièrement axé sur le monde du vin, avec quelques réflexions toutes personnelles.
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Peu de commentaires en vérité concernant les fora. Je n'ai en effet pas envie de choisir entre un champ de mines à Beyrouth, là où les soi-disant modérateurs ont plutôt tendance - un don ? - à mettre de l'huile sur le feu (déjà qu'on leur envoie Depardieu, ils ne sont vraiment pas aidés les Belges), et un océan de néant, tenu par LGCDM, qui voit surnager ça et là quelque iceberg de haine et de fiel.
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Concernant les blogs, je lis toujours avec la même attention quelques blogs favoris : le blog du GJE pour sa culture, sa variété et son éclectisme. Dommage que de nombreux trolls et/ou autres encyclopédistes à la Wikipedia (que, par pudeur, je ne nommerai pas) viennent par trop souvent perturber une lecture toujours enrichissante. Putain, sont vraiment chiants !!! ; le blog de Jacques Perrin bien qu'un peu en sommeil ces derniers temps, tout comme celui de mes amis de l'UMP (Union pour un Meilleur Pinard bien sur !) ; mention spéciale au 'petit' nouveau Jehan dont le blog "Le Verre et l'assiette" fait une grande place aux recettes, avec peut-être cette critique de ne pas assez développer l'aspect vins (je lui ai dit par mail privé). Et pardon à tous les autres que je ne peux pas citer, mais choisir, c'est renoncer !
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Pour la première fois cette année, je concours pour le Wine Blog Trophy, organisé à l'occasion du Salon des Vins de Loire qui se tiendra à Angers début février, histoire de cultiver mon égocentrisme ! Alors, n'hésitez pas, votez pour moi ICI. Mais c'est sans espoir aucun !
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Concernant le monde du vin, de bien belles rencontres cette année, dans de nombreuses régions viticoles. Vous en avez d'ailleurs suivi les pérégrinations tout au long de l'année. Si la Bourgogne reste ma région de coeur depuis maintenant plus de 10 ans, mention spéciale en Loire et en Beaujolais où ces visites-dégustations ont été riches d'enseignements et pleines d'humanités (même si je regretterai toujours - faute à pas de chance (! / ?) - d'en avoir manqué une !).
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Concernant les soirées, je me retire progressivement, mais surement, de la mouvance Gunthardienne. Je n'ai certes pas le monopole de cet esprit, je n'ai certes pas déposé la marque, loin de moi cette idée, mais force est de constater que je m'en éloigne peu à peu. Première raison : l'absence de thème ou de logique a tendance à rendre ces soirées moins didactiques (du point de vue strictement analytique). Comment en effet s'étalonner quand on passe d'un Pinot noir à un Châteauneuf, puis d'un Madiran à un Riora ? Deuxième raison : Qui n'a pas fait de soirées privées ? Moi le premier, il m'est arrivé d'en organiser. De toute façon, il est impossible d'inviter systématiquement tout le monde, j'en conviens aisément. Mais que l'on retrouve des CR de ces dégustations frappés de la bannière 'Gunthard', j'ai tendance à penser que cela va à l'encontre de l'esprit initial. Troisième raison : la lassitude de certains faux semblants, dont le point d'orgue a été atteint cette année. Que penser de l'absence (systématique) de réponse à des mails proposant de bénéficier d'une commande groupée ? Dont acte. Je vais me recentrer sur des occupations plus "cadrées".
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Dans cette optique, j'ai participé à quelques dégustations "professionnelles". J'y ai beaucoup appris, tant leurs thèmes étaient homogènes et logiques : Rhône en Seine et Les Beaux Macs par exemple. J'ai l'impression d'avoir progressé dans la connaissance de mes goûts personnels. Je ne revendique rien, surtout pas de me prendre pour autre chose qu'un amateur de vins, mais je pense qu'il est parfois nécessaire de se recentrer. Prochain rendez-vous vers la mi-janvier pour une étude de l'appellation "Grignan-les-Adhémar" (anciennement Coteaux du Tricastin).
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Concernant ce blog, petit satisfécit personnel puisque sa fréquentation a connu une croissance forte et continue en 2012, avec près de 60 % d'augmentation de trafic par rapport à 2011 (comptes arrêtés ce 30 décembre). Avec une moyenne de près de 100 visites par jour, je vous adresse ici un grand merci pour votre fidélité.
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 Graphique représentant les consultations des pages Blogger
Autre statistique, même tendance de la part de l’hébergeur de ce blog. Si les chiffres bruts sont étonnement différents (comment expliquer une telle différence entre deux compteurs ?), la tendance à l'augmentation de la fréquence des visites est confirmée.
. J'espère de tout cœur que vous avez pris plaisir à me lire et à vous délecter des photos des jolis repas que j'ai essayé de partager.
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En 2013, je me concentrerai sur l'essentiel, c'est à dire retrouver dans les meilleurs délais un job. Sans doute que les grandes adresses seront beaucoup moins fréquentes que l'an passé, mais comme le dit le dicton populaire : "plaie d'argent n'est pas mortelle". Et surtout je vais enfin respecter mes bonnes résolutions : ne pas acheter de vins. Comme disait Pierre Corneille (un compatriote haut-normand) : "A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire". Certes, mais la réduction drastique de mes revenus vont m'imposer une cure d'austérité.
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Je profite de l'occasion pour assurer de ma plus grande amitié quelques amis ou connaissances plongés dans un deuil injuste en cette fin d'année. Mes pensées vous accompagnent là où vous êtes.
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Alors, et en guise de conclusion, que 2013 vous soit douce et qu'elle vous évite le plus longtemps possible les écueils de la vie.
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Bruno

20 décembre 2012

2012 à l'heure des bilans : les vins

Traditionnellement, décembre est le mois où l'on se prête au jeu du bilan et des perspectives, une sorte de best of de l'année. Je ne dérogerai pas à la règle en vous proposant aujourd'hui une sélection toute personnelle de mes coups de cœur viniques.
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C'est un difficile exercice que d'essayer de dégager une sélection réduite des vins qui m'ont le plus marqué au cours de l'année 2012. Difficile en effet parce qu'hétérogène par nature : comment pouvoir comparer les conditions de dégustation rencontrées dans un salon professionnel à l'ambiance plutôt feutrée (enfin, le matin) à celles du Salon des Vignerons Indépendants ? Comme appréhender une dégustation chez les producteurs, avec le même référentiel sur fûts et/ou en bouteilles ? Quel rapport entre un repas 'à la bonne franquette' entre amis à la maison et un déjeuner ou un diner au restaurant, avec tout le cérémonial qui l'accompagne. Bref, des conditions tellement variables qu'elles rendent vaine et inutile toute tentative de comparaison qui se voudrait scientifique.
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Toutefois, même si choisir c'est renoncer, je me risquerais de vous proposer ici mes coups de cœur, sur des vins 'finis', c'est à dire qui ne sont plus en cours d'élevage.
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Parmi les bulles
Clos du Mesnil 2000 de la Maison Krug : approché lors d'un voyage-dégustation sur Reims, un monstre de minéralité crayeuse, de finesse et de grains en bouche. Éminemment jeune mais quel potentiel. Coup de cœur.
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Parmi les blancs
Condrieu, les Chaillets de l'Enfer 2010, domaine Georges Vernay : l'élégance du Viognier, très loin au-dessus de la caricature qu'on nous impose de ce cépage. Puissance, élégance, finesse et floralité.
Corton-Charlemagne, 1997 et 2001, domaine Bonneau du Martray : une minéralité superlative, une jeunesse éclatante, un grain en bouche et ces amers nobles et salivants caractéristiques du chardonnay.
Meursault-Santenots 2009, domaine d'Angerville : bluffé complètement par l'équilibre de ce vin, entre une énorme puissance et une finesse mentholée rafraichissante et un grillé du plus bel effet.
Pouilly-Fumé, Silex 1989, Didier Dagueneau : l'exact opposé du sauvignon vulgaire que l'on rencontre (trop) souvent. Sérieuse vinosité, minéralité crayeuse et très longue persistance. Coup de cœur.
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Parmi les rouges
Sélectionner trois ou cinq vins parmi les rouges eut été comme le supplice de Tantale. Je vous proposerais donc une liste un peu plus étendue de 10 vins.
Chateauneuf du Pape, Boisrenard 2010, domaine de Beaurenard : fraîcheur, amers nobles sur une base sudiste élégante et saline.
Chateauneuf du Pape, Les Cailloux 2010, André Brunel : la corpulence sans sa caricature. C'est frais, élégant, minéral et fumé. Pas de lourdeur.
Corton Pougets Grand Cru 2010, domaine Rapet : tout y est déjà, équilibre, élégance, fraîcheur, structure tannique et profondeur. Laissons lui le temps maintenant !
Côte Rôtie, Maison Rouge 2009, domaine Georges Vernay : puissance et élégance, fruité  tellurique et tannins civilisés.
Gevrey-Chambertin, Premier Cru Lavaux St Jacques 1999, Denis Mortet : maturité du pinot, suavité, boisé intelligent, grain en bouche.
Nuits Saint Georges, Premier Cru En la Rue de Chaux 2004, domaine Chicotot : notes végétales nobles, suavité en bouche et maturité d'une belle justesse (je rigole quand je lis des commentaires 'suffisant' sur le millésime ...).
Pernand-Vergelesses, Premier Cru Ile des Vergelesses 1998, domaine Rapet : grand pinot fin, élégamment fumé et grillé, laissant une impression de suavité en finale.
Richebourg 1988, domaine Gros frère et soeur : un grand 'grand cru'. Suavité, velours en bouche, profondeur et finale salivante.
Saint Joseph, les Reflets 1999, François Villard : grande syrah bien mûre, évolution harmonieuse et grosse charge fruitée. 
Volnay, Premier Cru Mitans 1997, domaine De Montille : richesse, granulosité avenante, une belle mâche en bouche et des tannins de caractère.
Pas de coup de coeur parce que trop difficile de faire une sélection dans ce panthéon tout personnel.
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Parmi les sucres
Coteaux du Layon, SGN 1996, Philippe Delesvaux : dégusté à maintes reprises, toujours cette impression de minéralité charbonnée, d'équilibre entre sucres et acidité, une véritable liqueur qui dégage de la fraîcheur en bouche.
Pacherenc du Vic Bihl, Quintessence du Petit Manseng 2006, domaine Cauhapé : dégusté au SVI, un véritable "petit Yquem" tant son potentiel aromatique est complexe, profond et racé. A attendre impérativement.
Sauternes Premier Cru Classé Supérieur, Yquem 1983 : servi à l'aveugle lors de ce qui sera sans doute ma dernière soirée Gunthard, la classe supérieure, entre corpulence, structure, finesse et élégance rôtie. Coup de cœur.
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Parmi les "étrangers"
Porto Graham's, Coleihta 1969 : dégusté au Grand Tasting en conclusion d'une formidable verticale de Tawnies. Un équilibre semi-oxydatif élégant, une puissance maîtrisée et un fruit intense. Une liqueur maltée et épicée.
Porto Da Silva, Quinta do Noval, Vintage 1958, Nacional : la plus grande claque de l'année sans conteste. Un vin d'une élégance et d'une profondeur superlative. De la soie en bouche et un toucher tactile ! Offert par un grand malade - spécialiste es-Porto - vers qui vont mes pensées les plus affectueuses aujourd'hui. Coup de cœur 2012 toutes catégories.
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Une sélection finalement plutôt classique, largement dominée par la Bourgogne. Espérons que 2013 nous apporte un même lot d'émotion et de partage.
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Belles fêtes de fin d'année.
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Bruno

15 décembre 2012

Les amis, c'est la vie !

C'est le titre que j'ai librement pompé - et sans honte - à l'ami Oliv pour illustrer cette soirée placée sous le signe du millésime 1999. Pourquoi 1999 me direz-vous ? Pour célébrer le premier anniversaire de 'notre' coupe du Monde de football (à l'époque où la France avait une véritable équipe) ? En l'honneur de la loi sur les 35 heures (n'ayons jamais peur d'aller à contre courant de la pensée unique qui nous envahit ces derniers temps) ? Peut-être, mais surtout simplement pour le plaisir de nous retrouver réunis autour d'une même table et d'une même passion, en oubliant l'espace d'un instant la mesquinerie ambiante que l'on rencontre trop souvent, même dans des endroits où le terme de discussion est mis en avant.
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En avant-gout de la soirée, "impressions d'un soir d'automne"
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Place maintenant aux choses sérieuses.
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Servi en apéritif, accompagné d'une tourte aux poireaux et de verrines de chèvre frais au saumon fumé, un Pouilly Fuissé, Les Crays Vieilles Vignes 2000, domaine Daniel Barraud  : Évidemment, la thématique est mise à mal, la faute à une vue défaillante de notre papy qui a confondu 1999 et 2000 (c'est dur de vieillir !). Une robe assez claire, avec de beaux reflets dorés. Un nez relativement discret, laissant apparaître des notes fraîches et florales, une pointe beurrée en sus. Une bouche assez complexe, entre une trame acide très pure et un gras élégant. Tout cela est frais et agréable. On pourra toutefois regretter un manque d'aromatique et de volume, en particulier en finale qui "tombe" assez rapidement. Bien ++
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Servi sur une entrée composée de foie gras mi-cuit au sel et jambon de noir de Bigorre, un Chablis Grand Cru, Les Clos 1999, domaine Vincent Dauvissat : Une robe qui traduit la jeunesse du vin, légère, claire et avec quelques reflets tirant sur le jaune-vert. Beau nez de chardonnay marqué par une légère réduction. A l'aération (et le lendemain), il est marqué par des notes de coquilles d'huitres et d'iode. Belle complexité avec des fragrances florales, fraîches et profondes. C'est pur et typiquement chablisien, quoique très puissant. En bouche, même impression de volume et de puissance, presque vanillé. C'est toujours frais, tendu par une acidité encore adolescente. Amers nobles d'un grand chardonnay. L'ensemble dégage une impression de sensualité et de longueur en bouche. Superbe accord avec le plat. Excellent
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Avec une deux côtes de bœuf de noble origine (Le Bourdonnec), accompagné d'un gratin dauphinois maison au moins aussi digne de celui de Michel Rostang, un Gevrey Chambertin Premier Cru, Lavaux St Jacques 1999, domaine Denis Mortet : une robe rouge sombre et profonde, très intense. Un premier nez très suave, marqué par un boisé présent mais élégant. Notes de fruits rouges et noirs à l'aération (cassis, cerise, mûre), sur un réglissé / fumé très noble. C'est à la fois terrien (rustique) et classe. Une première impression qui impressionne ! La bouche est en complet accord, avec un volume en bouche parfaitement équilibré. Aucune note de sur-extraction. Belle charge tannique, avec un toucher de bouche soyeux. Un vin qui n'est pas lisse, qui possède un beau caractère (presque comme moi donc !). L'ensemble est tenu par une acidité qui étire le vin sur un registre de fraîcheur. Respect du pinot cueilli à sa juste maturité. Certes, le vin est encore jeune, mais il n'a pratiquement déjà plus les défauts de sa jeunesse. Accord presque parfait avec les côtes de bœuf maturée 60 jours. Superbe
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Madiran, Montus cuvée Prestige, 1999, Alain Brumont : une robe sombre et intense, encore plus que le vin précédent. Un nez sur un équilibre marqué par des fragrances presque "bordelaises", entre bois de cèdre, épices et résine, le tout sans concéder nullement à un fruité plus noir. En bouche, le vin est gras et velouté, sur un registre tannique. Malgré tout, il sait rester frais, sans doute grâce à une belle acidité. C'est très joli malgré un équilibre presque opposé au précédent vin. Seul L'aromatique est agréable, toujours sur cet équilibre fruits noirs très épicés. Si le vin n'est (petit) bémol, un léger manque de complexité et de longueur, mais j'avoue avoir été agréablement surpris par ce vin, qui reste buvable et digeste. Belle association avec le gras de la viande. Très Bien
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Avec un premier plateau de fromages de vache plutôt crémeux (Mont d'Or - Brillat Savarin - Saint Félicien - Chaource - Trou du Cru - Saint Nectaire), un Savennières Roche aux Moines, 1999, domaine aux Moines : Une robe (comme d'habitude) plutôt intense et évoluée, jaune d'or. Un nez de chenin de schistes, très Savennières dans sa construction : fraîcheur, finesse, menthol et fruits blancs. On sentirait presque le caillou ! Une bouche toujours corpulente, presque tannique. Grosse matière, minéralité appuyée, forte acidité intégrée et joli gras (glycériné ?). Le vin laisse une impression de douceur - d'aucun ont évoqué un équilibre liquoreux - associée à un caractère totalement sec. C'est atypique mais j'ai beaucoup aimé. Très Bien
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Sur un plateau de fromages persillés (Gorgonzola - Fourme d'Ambert - Bleu des Causses - Roquefort Baragnaudes), un Sauternes Premier Cru Classé, château Tour Blanche 1983 : Une robe dorée peu évoluée. Un premier très frais et fin, sur le menthol intense et des notes d'agrumes. Après une journée d'aération, cette impression disparaît sensiblement au profit de notes plus confites, rôties et d'abricots. La bouche est construite sur un équilibre de demi-corps. C'est fin, relativement tendu, avec une charge de sucres réduite. Le vin a sans doute déjà largement 'mangé' ses sucres. Belle acidité en bouche qui apporte de la fraîcheur, un peu sur le modèle des beaux Jurançon ou Pacherenc de noble origine. Très digeste, il se termine par une finale bien équilibrée, qui caramélise un peu. Très Bien
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Avec un dessert au chocolat noir intégral, un PX, Vin de liqueur, Michel Couvreur : Une robe brun sombre, acajou / palissandre. Un vrai café (what else ?). Un nez incroyable, liqueur de figues dans un premier temps, puis pruneaux confits et fruits secs. Quelques notes de café et de cacao (liste non exhaustive tant nos papilles sont en émoi). En bouche, c'est une liqueur qui sait rester digeste et buvable ! Très forte acidité qui vient équilibrer l'ensemble, et l'empêche de verser dans un sirupeux écœurant. Alors là, évidemment, c'est complètement en dehors de nos standards. A déguster avec modération sous peine de poursuites (le vin titre 20 %). Très Bien ++
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Une belle soirée s'achève, avec quelques bouteilles de moins au compteur. Heureusement, il en reste quelques-unes en réserve.
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Et pour ne pas écorner ma réputation ("soyeux sérieux mais ne nous prenons jamais au sérieux"), la copie d'un ouvrage qui m'a été offert lors de cette soirée, ouvrage co-édité par un LPVien célèbre, l'ami Daniel. Franche rigolade passée et sans doute à venir lors de sa lecture.
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Merci à toutes et à tous de votre présence et de votre amitié.
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Passez de belles fêtes de fin d'année (si le calendrier maya s'est trompé).
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Bruno

14 décembre 2012

Il y a quarante ans

Crédit photographique : © Nasa
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Il y a quarante ans jour pour jour (et à la minute près), l'homme quittait sans doute définitivement le sol de la Lune. La mission Apollo 17 - composée des astronautes Eugène Cernan (commandant et pilote du module lunaire), Ronald Evans (pilote du module de commande) et Joe Engle - sera en effet la dernière excursion sur notre satellite naturel, les vols suivants (Apollo 18 à 20) ayant été annulés pour cause de réduction des crédits du programme spatial américain.
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En souvenir de ce lointain passé où l'homme savait (et surtout voulait) se surpasser, ce cliché qui montre un formidable croissant de terre à l'horizon de la surface lunaire.
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Bruno

13 décembre 2012

Une bien belle découverte

Servie lors d'un déjeuner par une connaissance amicale, j'ai pu apprécié la fraîcheur, la buvabilité et la digestibilité d'une bien belle bouteille, produite sur les flancs de l'Etna : un vin IGT de Sicile, Agricola Arianna Occhipinti, de cépage Frappato, du millésime 2008.
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Le cépage Frappato est un cépage autochtone à la Sicile, planté sur des sols complexes, mêlant sable, chaux et lentilles argileuses, situés à une altitude d'environ 270 mètres. La récolte est réalisée mi-octobre, la vinification est naturelle, sans apport de levures exogènes. L'élevage est d'environ 10 mois en tonneaux de 600 litres. Le vin est non filtré.
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Passons maintenant à la dégustation : Une robe plutôt sombre et dense. Un premier nez très parfumé, sur les fruits rouges, une touche de sève. Quelques notes terriennes, de végétaux nobles et d'épices complètent cette palette très bourguignonne au demeurant. La bouche est douce, tout en possédant du caractère, un joli grain terrien (minéral). Là encore, la construction est sur un registre de finesse. Avec l'aération, des notes plus profondes et plus corpulentes apparaissent, mais sans jamais sacrifier à la fraîcheur. Un vin certes relativement simple, mais d'une grande pureté cristalline. Très Bien.
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Un grand merci à Philippe pour cette pause.
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Bruno

12 décembre 2012

Il a rejoint George Harrison

It is with heavy hearts we write to inform you that Pandit Ravi Shankar, husband, father, and musical soul, passed away today, December 11th, 2012.
As you all know, his health has been fragile for the past several years and on Thursday he underwent a surgery that could have potentially given him a new lease of life. Unfortunately, despite the best efforts of the surgeons and doctors taking care of him, his body was not able to withstand the strain of the surgery. We were at his side when he passed away.
We know that you all feel our loss with us, and we thank you for all of your prayers and good wishes through this difficult time. Although it is a time for sorrow and sadness, it is also a time for all of us to give thanks and to be grateful that we were able to have him as a part of our lives. His spirit and his legacy will live on forever in our hearts and in his music.

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Sukanya Anoushka Shanka
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Ravi Shankar nous a quitté. Lui, le père de la "world music", est parti rejoindre son ami de toujours George Harrison.
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Bruno r

1 décembre 2012

Une vision du Grand Tasting

Il faut bien avouer que le Grand Tasting constitue (encore) un rendez-vous incontournable pour les amateurs de vins. Incontournable en effet parce que l'organisation est sans faille : des conditions de dégustation presque optimales avec une température en salle modérée, des verres dignes de ce nom (même si on peut regretter une caution dont le montant a tendance à suivre le salaire des stars du PSG ou le prix du moindre cru de Bourgogne lambda), une impression de place entre les stands et un plateau très éclectique, quoique j'y reviendrai. On peut toujours proposer des axes d'amélioration, comme par exemple la mise en place de crachoirs supplémentaires au pied de tous les stands, évitant un engorgement trop rapide chez certains !
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Plateau de renom et éclectique quoique ! Si le bordelais se taille toujours la part du lion dans ce genre de manifestation (le poids des billets, le choc des classement), je regrette malgré tout une dérive assez sensible cette année, la multiplication des maisons de négoce au détriment de vignerons indépendants. Sans doute un équilibre subtil à creuser pour MM. Bettane et Desseauve et leurs équipes.
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Passée une attente d'un petit quart d'heure ma foi raisonnable - l'occasion de rencontrer quelques têtes connues comme la star de l'Este, dont le tout nouveau statut n'a pas tourné la tête - nous voilà à pied d’œuvre pour les dégustations.
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Voilà donc ma vision du Grand Tasting (même méthodologie que précédemment, les blancs en premier, puis les rouges, les sucres et enfin les rouges sucrés type Porto).
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La Chablisienne
Chablis, les Vénérables 2009 : un vin tendu, frais, floral au nez. La bouche reste élégante et fraîche. Belle pointe saline et minérale en finale. Bien ++.
Chablis, Premier Cru Mont de Milieu 2010 : Une marche supplémentaire de finesse, de "crayeusité" / minéralité. La bouche est complexe, entre gras et tension. Joli grain carbonaté en bouche, et finale mentholée et grillée. Très Bien.
Chablis, Premier Cru Vaulorent 2009 : un peu fermé au premier abord. Notes de menthe fraîche. Serré en bouche. Une grosse matière légèrement réduite, un peu grasse en finale. A revoir car le vin ne se présentait pas sous les meilleurs auspices.
Chablis, Grand Cru Les Preuses 2008 : élégance et fraîcheur au nez, sur une base corpulente et tendue. Bouche très chablisienne, sur l'iode et la coquille d'huitre (le retour de l'Homme Mort), le tout enrobé par un gros volume qui a du caractère. Finale claquante, avec un retour grillé du plus bel effet. Excellent.
Chablis, Grand Cru Grenouilles 2009 : certes plus fermé, mais une impression de légèreté (relative), de fraîcheur et de menthol. La bouche est très charnue (effet millésime ?), de beaux amers. Gros potentiel. Peut-être à mon gout un léger manque de tension. Très Bien +.
Un classique de l'appellation. Une gamme cohérente et des vins toujours très bien réalisés.
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Domaine aux Moines
Savennières Roche aux Moines 2010 : une impression similaire à celle que j'avais ressentie ICI, un supplément de puissance et de force en plus. Excellent.
Savennières Roche aux Moines 2011 (tiré de la cuve - assemblage définitif) : une sensation de gras et de sucre au nez (ce n'est qu'une impression puisque le vin est strictement sec). Très fruits exotiques et minéralité. Bouche qui possède un joli grain, sur une ossature minérale pas encore en place. Sera très grand.
Savennières Roche aux Moines, les Moines 2010 : nouvelle cuvée issu d'un élevage long, quasi semi-oxydatif. Le nez est conforme à l'élevage, une pointe oxydative mesurée. Par contre, la bouche est magnifiquement complexe, entre droiture et gras. C'est proprement cristallin. Excellent ++.
Une nouvelle cuvée très passionnante, qui ne demande qu'à être découverte après vieillissement.
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Domaine Ferraton père et fils
Saint Peray, le Mialan 2010 : belle aromaticité au nez, avec une impression d'opulence et de richesse. La bouche est ronde, sphérique, un peu molle et manquant de distinction.
Hermitage; les Miaux 2010 : nez sur la fraîcheur et l'élégance. Bouche structurée, légèrement réduite, et qui laisse apparaître des amers salivant. Belle longueur. Très Bien.
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Domaine de St Just / Château de Brézé
Saumur, les Perrières 2011 : un nez très floral, frais, sur l'eucalyptus. Très pur. La bouche possède une grosse tension, équilibrée par la floralité de l'ensemble. Un vin bâti sur la longueur. Bien ++.
Saumur, Coulée de St Cyr 2010 : un joli grillé / réduit au nez. C'est déjà très élégant et vineux. Attaque en bouche sur le café torréfié. Ensuite, c'est frais, long, complexe et très vineux. Très Bien +.
Saumur, Château de Brézé, Clos David 2010 : un vin tout en finesse et en élégance, floral et fruité, avec une finale magnifique et étirée sur de beaux amers salivant. Excellent +.
Saumur Champigny, les Terres Rouges 2011 : nez croquant sur les fruits rouges, la bouche est simple, mais bien construite. C'est buvable et presque gouleyant. Bien ++.
Saumur Champigny, Montée des Roches 2010 : impression de maturité et de profondeur. Jolis tannins épicés, avec du caractère. Très Bien ++.
Saumur Champigny, Clos Moleton 2009 : nez mur, résiné, une touche de poivron cuit. La bouche est plutôt sur un équilibre sphérique, quoique tendue par une belle acidité. Reste frais en finale. Très Bien +.
Saumur, Château de Brézé, 2011 : un nez très profond, encore sur le fruit, dégageant une impression de suavité. La bouche de demi-corps est sur un équilibre de fraîcheur, de fruité. Très Bien.
Saumur, Château de Brézé, Clos Tue Loup 2010 : un aspect très sérieux au nez, sur une belle sève. La bouche est joliment construite, même si les tannins restent encore aujourd'hui un peu anguleux. Belle trame complexe, acide et fruitée. Bien +++.
Un changement de style du domaine qui commence déjà à être perceptible dans les vins, avec un supplément de pureté, de droiture et de "cristallinité", tant en blanc qu'en rouge. Un grand merci à Arnaud Lambert pour ses explications et son invitation. A très bientôt pour approfondir ces impressions.
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Domaine de la Chevalerie
Bourgueil, les Galichets 2010 : un nez fruité presque perlant. Un vin de demi-corps, léger, sans doute un déficit de maturité.
Bourgueil, Chevalerie 2010 : un nez évoquant le poivron, avec des effluves de fruits noirs. Même style d'équilibre en bouche.
Bourgueil, Grandmont 2010 : encore du poivron au nez. La bouche est déséquilibrée, avec du corps mais plutôt sucreux.
On passe.
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Luciano Sandrone
Nebbiolo d'Alba, Valmaggiore 2010 : joli amers végétaux au nez ... mais qui s'amplifient par trop en bouche.
Barbera d'Alba 2010 : douceur et élégance au nez. Belle profondeur en bouche. Fraîcheur et tannins soyeux. Amers domestiqués ici. Très Bien +.
Barolo, le Vigne 2008 : c'est très puissant, tout en sachant rester frais. Très séveux en bouche. Finale sur une belle amertume noble. Très Bien.
Une gamme un peu hétérogène, mais Dieu que le "coin Italie" est mal agencé et mal pensé. Ce n'est pas rendre service aux vins et vignerons de ce pays que de les parquer de la sorte.
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Elena Walch
Alto Adige Bianco, Beyond the Cloud 2010 : un vin complètement atypique (pour un chardonnay majoritaire), sur une aromatique de muscat sec, pouvant évoquer des VDN du Languedoc. Bien +.
Vino da Tavola, Kermesse 2008 : nez sur les petits fruits noirs, un peu animal. Bouche (trop) boisée, tannins crémeux, puissant. Bien ++.
Alto Adige, Cabernet Sauvignon Riserva Castel Ringberg 2006 : un vin qui m'a bien plus, élégance, équilibre, fraîcheur et belle aromaticité. Très Bien.
Difficile cette première approche d'un domaine que je ne connaissais pas.
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Domaine de la Bégude
Bandol, domaine de la Bégude 2009 : c'est un vin tannique, corpulent et qui se termine par de beaux amers. Un peu 'too much' et 'too bitter' à mon gout. Bien +.
Bandol, domaine de la Bégude 2008 : si le vin est sensiblement plus fondu que le 2009, les tannins y apparaissent plus secs. Bien.
Bandol, domaine de la Bégude 2004 : le nez est clairement animal, très giboyeux. La bouche est bien fondues, des tannins assez civilisés. Bien ++.
Bandol, domaine de la Bégude, cuvée la Brulade 2006 : élégance et rondeur dominent mes impressions. Un manque de je-ne-sais quoi pour bien apprécier ce vin. Bien +++.
En conclusion, la forte proportion de Mourvèdre apporte à mon gout un peu trop d'amertume qui m'a empêché d'apprécier ces vins à leur juste valeur.
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André Brunel - Les Cailloux
Côtes du Rhône, Sommelongue 2011 : Un fruité explosif et sérieux / séveux. Frais, structuré, épicé et salin. Finale réglissée, avec des tannins lactés sans lourdeur. Très Bien (dans sa catégorie bien sur).
Châteauneuf du Pape, Les Cailloux 2011 : minéralité évoquant les galets chauffés. Belle constitution en bouche, c'est rond, lacté, droit et minéral. De beaux amers salivant en finale. Très Bien ++.
Châteauneuf du Pape, Les Caillous 2010 : un vin construit sur un registre plus frais. Légèrement maquillé au nez (et ce n'est pas un défaut en l’occurrence ici). Bouche élégamment fumée, avec une grosse minéralité qui soutient le vin. Très étiré en finale. Claquant. Excellent +.
Châteauneuf du Pape, cuvée du Centenaire 2010 : Un vin qui m'a paru posséder une très grosse structure, et éminemment de garde mais mon palais sans doute un peu fatigué ne m'a pas permis d'en dégager une opinion tranchée. Sans doute à reprendre dans un contexte plus calme. Mon souvenir : c'est beau ... mais je ne pourrais pas être plus précis.
Belle découverte que ce domaine dont je possède quelques 2005 et 2007. Je vais donc patienter quelques années encore.
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Graham's
Graham's proposait ici la dégustation d'une série de Porto Tawnies, dont la caractéristique principale est un élevage sous bois relativement long, de type semi-oxydatif. Les Porto de type Tawny sont riches et moelleux, avec un beau boisé fondu.
Tawny 10 ans d'âge : un nez sur les pruneaux et le cognac, les noisettes et les fruits secs. La bouche est très complexe, pruneaux, café frais, notes de fruits et de chocolat. Sur un équilibre de demi-corps (!), il présente un très léger rancio en finale. Bien +++.
Tawny 20 ans d'âge : un nez plus en retenu au premier abord, mais finalement sur une impression plus liquoreuse. Impression confirmée en bouche, avec une belle trame acide, élégante et très aromatique. C'est vraiment rond et velouté. Très enrobant en finale. Très Bien ++.
Tawny 30 ans d'âge : énorme nez sur le vieil armagnac, l'alcool vieux élevé sous bois noble. Une pointe de tabac que l'on va retrouver décuplé une fois le verre vide. Bouche sur une grosse liqueur, glycérinée, une impression d'alcool élégant, tapissant sur la noix fraîche et les zestes d'agrumes. Finale magnifique sur le tabac blond, les épices douces. Excellent ++.
Tawny 40 ans d'âge : le nez présente un équilibre similaire au précédent, peut-être un peu plus sur la retenue. Notes de fruits secs et de boisé en sus. C'est toutefois encore plus élégant. La bouche est sur une fraîcheur superlative, quoique riche. Interminable. Notes de tabac à pipe magnifiques. Excellent ++.
Cerise sur le gâteau, nous avons eu le privilège de goûter un Graham's 1969 : issu de trois fûts isolés d'une même récolte, il ne s'agit pas d'un vintage puisque le millésime n'avait pas été déclaré. Devant la qualité du vin produit, Graham's a choisi de produire quelques bouteilles de ce nectar : nez de grand alcool plutôt typé Single Malt (Islay). Léger café torréfié, nuances et caramel et de boisé noble. La bouche est un extrait se jus de pruneaux, de café et de bois. Quelques notes épicées. C'est frais et équilibré. Coup de cœur assurément.
Belle série de Tawnies qui ne constitue pas forcément le Porto le plus recherché. Belle gamme très cohérente, non dénuée de douceur et de charme.
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Taylor's - Fonseca
Traditionnellement le dernier domaine que l'on visite, tant les vins sont y marqués par une puissante, certes maîtrisée, mais qui écraserait ses successeurs.
Fonseca, Quinta de Panascal 2001 : un nez sur la confiture de cerises noires et rouges, une pointe fumée. Équilibre en bouche sur l'alcool, mais sans lourdeur. Richesse, fruité et puissance aromatique. Belle astringence noble. Finale réglissée. Très Bien.
Fonseca, Guimaraens 2001 : dans les années où il n'y a pas de Vintage, la maison Fonseca peut produire, à l'instar des seconds vins de Bordeaux, un Porto plus souple et plus précoce, à partir de composants un peu moins puissants. Un vin sur un registre assez évolué, très fruits noirs, une pointe d'amertume noble. Tannins fondus et réglissés. Bien ++.
Fonseca, Vintage 2007 : un assemblage de trois Quinta (Cruzeiro, Santo António et Panascal). Un nez très clairement sur les fruits profonds, concentrés et mûrs. La bouche est corpulente, puissante, extrêmement persistante. Grande complexité sur un fond d'élégance. Les tannins sont veloutés. Excellent.
Taylor's, Quinta de Vargellas 2001 : grosse profondeur au nez, fruitée et ronde. Notes de cassis et de cerises. Serré en bouche, sur une charge tannique imposante. Fraîcheur, fruits noirs et rouges. Finale légèrement cacaotée. Excellent +.
Taylor's, Quinta de Terra Feita 2001 : un nez plus animal, sur le kirch, les cerises à l'alcool et la prune. La bouche est plus ronde que son homologue (liée à la plus forte proportion de Tinta Barroca), plus élégante, avec une charge tannique moins marquée. Une finale confiturée, plus élégante mais moins persistante que le précédent. Excellent.
Taylor's, Vintage 2007 : un nez très racé, mentholé, frais, associant également une belle corbeille de fruits mûrs (cassis et fraises des bois). Le vin est explosif en bouche, presque 'massif'. Belle acidité de structure qui vient dompter les tannins telluriques. Éminemment jeune. Finale sur les fruits, mûre et éclatante. Excellent ++.
Taylor's et Fonseca, deux lectures du Porto, le premier sur un registre de puissance, le second sur un registre de plus de rondeur. Deux expressions du plaisir. Deux maisons, deux lectures différentes, mais que la comparaison est passionnante.
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Voilà, il est tant de remballer notre carnet de notes, de ranger notre stylo et de rentrer afin de digérer toutes ces impressions. Un bien joli salon.
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Je garderai - en forme de boutade - le mot de la fin que nous avons vécu sur un stand dont je tairai le nom, même sous la torture. Un monsieur 'bien sous tout rapport', costume gris et cravate (j'ai tout le matériel dans la R16) s'approche :
"Bonjour, je suis journaliste, donnez moi votre meilleur vin ... enfin, le plus ancien".
Professionnel qui disait ! Sans doute a-t-il trouvé sa carte de journaliste au consulat du Boukistan ou de Syldavie ! Allez, c'est décidé, je remets mon costume légendaire de courant d'air ...
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La suite au prochain épisode.
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Bruno

26 novembre 2012

Mon premier Laguiole

Certes, Laguiole n'est pas une marque déposée. Elle peut aujourd'hui être utilisée par n'importe quel marchand mercantile (quel pléonasme), originaire du sud-est asiatique ou de France. Il n'empêche, ma petite collection de couteaux comportait une grosse lacune : je n'avais toujours pas de "Laguiole", qui représente à mes yeux et au même titre que "Thiers", la substantifique moelle des couteaux made in France.
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C'est aujourd'hui une lacune comblée, avec cette pièce provenant de le société nouvelle Fontenille-Pataud, sise à Thiers. Les caractéristiques de ce couteau, tirées librement du site du fabricant, sont :
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Dimension : 12 cm fermé, 21.5 cm ouvert, pour un poids d'environ 100 grammes.
Manche : Manche en Nacre (Abalone) de Nouvelle Zélande, montée sur insert en laiton "guilloché".
Lame : Acier inoxydable 12C27, de 3 mm d'épaisseur au talon. Dureté : 56 Hrc.
Ressort : Ressort en acier inoxydable, d'une épaisseur de 3 mm, trempé et poli, il est pourvu d'une butée de lame et d'une abeille massive, forgée et ciselée dans la masse (guilloché à la main).
Platines et Mitres : Platines et mitres en acier inoxydable massif, montées sur platines de 1,2 mm d'épaisseur.
Tire Bouchon : Tire-bouche en acier inoxydable trempé et poli, d'un diamètre de 8 mm. Fabriqué à Thiers, il s'agit d'une mèche à 5 spires, à ouverture et utilisation facile.
Montage : Montage traditionnel, en rivets maillechort.
Guillochage et Finition : Le dos de la lame, les platines et même l'interieur du ressort sont guillochés. Finition exclusive qui donne un aspect très spectaculaire et soigné au couteau.
Présentation : Livré avec certificat de garantie numéroté.
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Place maintenant à quelques photos de la bête.
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vue d'ensemble
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le couteau fermé et le manche en nacre
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l'abeille ciselée et le guillochage de la lame
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le guillochage du dos et le tire-bouchon
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enfin, le logement de la lame, guilloché et monté sur platines en laiton
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Bruno