25 février 2010

1992 : année formidable !

1992, c'est le 500° anniversaire de la découverte de l'Amérique par Christophe Collomb (en fait, une re-découverte puisque l'Homo Sapiens Sapiens y a mis les pieds depuis près de 30 000 ans !).
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1992, c'est également la signature du traité de Maastricht, l'attribution du Prix Nobel de Physique à Georges Charpak, la disparition de l'écrivain Isaac Asimov et d'Alexander Dubček.
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En France, les Jeux Olympiques d'Hiver se tiennent à Albertville, les "Resto du Coeur" sont reconnus d'utilité publique (mais qu'ont-ils fait depuis 18 ans ?), l'usine (historique) Renault de Boulogne-Billancourt ferme ses portes (aujourd'hui, toujours pas de musée de l'industrie ou de la Working Class) et la chaine culturelle Arte est lancée.
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1992 sera personnellement marquée par deux faits majeurs. En octobre, je soutient une thèse de doctorat d'état en Archéologie Préhistorique à l'Université de Franche-Comté (Besançon), sous le titre : "Les industries lithiques du Protomagdalénien à partir des données du site du Blot à Cerzat (Haute-Loire)" (Publiée ICI).
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Mais surtout, c'est la naissance, en cette fin de mois de février, du petit dernier de la famille, Grégoire, à qui nous fêtons aujourd'hui et comme il se doit son 18° anniversaire.
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Petit repas familial, entouré de ses parents et de ses quatre grands-parents, l'occasion de sortir quelques bouteilles qui sortent de l'ordinaire.
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Savennières Roche-aux-Moines, domaine aux Moines 1992 (carafé 8 heures avant le service) : une robe dorée intense et brillante. Un nez très cire / encaustique, une pointe miellée et une très légère oxydation (à peine dérangeante). En bouche, le vin se caractérise par une forte puissance, presque tannique ! Très minéral et droit, malgré un velouté "demi-sec". Belle salinité. Finale fraîche quoiqu'un peu marquée par un côté noix / alcool à brûler. TRES BIEN.
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Nuits Saint Georges, Premier Cru Les Saint Georges 1992, domaine Chicotot (ouvert 2 heures avant le service, puis carafé au moment du service) : une robe rubis clair. Au nez, impression de feuilles mortes et de sous-bois humide. Très légèrement perlant, avec une sensation minérale intense. Après aération dans le verre, les fruits rouges (framboises, puis griottes et cassis) sont toujours présents. La bouche présente une belle mâche, un peu "rustique" / terrienne, avec un beau grain sur la langue et une structure tannique encore présente mais très fondue. Finale longue, extrêmement longue, fraîche, fruitée ... et épicée. MAGNIFIQUE.
Les enfants, il m'en reste une bouteille !!!!!!! (je pense qu'elle sera meilleure avec un carafage d'une heure).
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Saint Estèphe Grand Cru Classé, château Cos d'Estournel 1992 : robe sombre et beaucoup plus intense. Au nez, un beau cabernet, mûr, boisé avec élégance, sur des notes de résine, de cédrat et de pruneaux. Une bouche assez sphérique, qui reprend les sensations du nez : café torréfié, résine et fruits noirs. Vin de demi-corps malgré tout (sans doute l'effet millésime). Très bel équilibre et très belle construction. Finale légèrement épicée. TRES BIEN.
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Riesling Auslese **, Wehlener Sonnenuhr 1992, Jos. Christoffel Jr. : un nez vis et très frais, sur des notes de citron, de pamplemousse et de fruits exotiques. Bouche très légère, parfaite en fin de repas, et qui se marie à merveille avec un gâteau poires et chocolat. Belle vivacité qui vient titiller les papilles, sans jamais les alourdir. Complexité entre l'intégration des sucres, la fraîcheur et une note très légèrement épicée. Parfait vin de dessert. TRES BIEN.
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Pour finir, deux livres dont j'apprécie particulièrement le titre :
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Vivement l'an prochain !!!
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Bruno

19 février 2010

Coteaux du Layon, Clos du Pavillon 1998, Philippe Delesvaux


Ce soir, en guise d'apéritif, sans amuse-bouche pour garder le palais intact
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Coteaux du Layon Saint Aubin, Clos du Pavillon 1998 de Philippe Delesvaux : une robe vielle or très intense. Beau nez de botrytis, confit, tourbeux et charbonné à souhait. Notes de fruits exotiques à l'aération. En bouche, l'impression de puissance domine. Très minérale, très charboneuse mais douce et sans aspérité. L'acidité, certainement analytiquement concentrée (je n'avais pas de pH-mètre sur moi) tient le vin. L'impression de sucrosité est légère et fine, sans doute le signe d'un bel équilibre général du vin. Finale extrêmement complexe, entre demi-sucrosité, minéralité charbonneuse, botrytis et, de manière surprenante, une très élégante fraicheur (menthe). MAGNIFIQUE AUJOURD'HUI.
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Sans doute encore un bel avenir pour ce vin.
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Bruno

17 février 2010

Anniversaire

Ce soir, repas familial au Restaurant Le Jardin Clos à Rueil Malmaison, afin de fêter, comme il se doit, mon 50° anniversaire.
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Au "Menu des Gourmands"



La poêlée de pétoncles et crevettes au basilic sur lit de salade
La Salade gourmande (foie gras maison, gésiers et magret fumé)
La salade de joue de bœuf au foie gras
L’andouillette de canard poêlé sur lit de salade à l’ail doux
La salade nordique au saumon cru et crevettes roses
Le foie gras de canard maison sup 4 € (verre de Sauternes 5 €)
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Les poissons
Le filet  D’empereur à la crème de champagne
Les Pépites de lotte lardé et gambas au beurre blanc
Le poisson du jour
Ou
Le confit de canard
L’onglet de veau à la crème de foie gras
Le foie de veau à la compotée d’oignons
Le filet de bœuf aux poivres vert
L’entrecôte de bœuf poêlée  sauce roquefort
La pièce de bœuf braisé au four
La Suggestion du Jour
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 L’assiette de fromages
Ou
    La carte des desserts
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Pour accompagner ce repas, nous avons choisi un Hermitage, Marquise de la Tourette 2001, Maison Delas : une robe rouge sombre, déjà sur des reflets d'évolution brunâtres. Au nez, le vin dégage une impression de fraîcheur et de minéralité. Quelques notes secondaires et tertiaires (cuir, pruneau) sur une base fruitée et légèrement épicée. Bel équilibre en bouche, entre puissance et finesse. Forte minéralité qui confère au vin un grain, une sorte de toucher de bouche, de velouté. Finale plutôt minérale, avec peut-être une légère tendance à assècher. Beau vin malgré un manque de compexité. BIEN +.
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Bruno

Ca y est ...

le cap (fatidique ?) de la cinquantaine est passé (dans la nuit).
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Ce matin au lever, aucune impression de "coup de vieux" mais quand même un sentiment un peu partagé. Afin de mieux affronter cette aventure, repas "sur le pouce" avec l'ami Oliv. Pour l'occasion, j'avais préparé une bonne bouteille, en attendant d'autres festivités plus officielles.
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Gevrey Chambertin, Premier Cru Clos Prieur 2004, domaine Rossignol-Trapet : une robe assez claire, sur des tons framboise écrasée. Au nez, ça pinote, c'est mur, c'est frais. Une pointe réglissée apporte une belle sensation de structure. En bouche, fraîcheur et buvabilité. Un pinot fin, léger, buvable. Un joli toucher de bouche, presque granuleux (dans le bon sens du terme), avec un soupçon de zan. Bref, un vin destiné à être bu. Comme quoi, il y a de belles choses dans ce millésime. TRES BIEN.
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Un moment d'amitié et de partage rare. Merci Oliv.
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Bruno

Une journée particulière ... (d'après Oliv)

Le 17 février 2010, un de ces jours particuliers où l'on sent dans l'air que rien ne sera plus comme avant !

Aujourd'hui, c'est le Bobosse Day !!

50 ans déjà qu'il irradie le monde de son esprit tordu inaccessible aux communs des mortels...

Un demi siècle qu'il étire les zygomatiques de ses connaissances par un humour dévastateur, un truc classé comme arme blanche dans plus de 35 pays dans le monde...
18262 journées qu'il résiste à l'esprit de sérieux et cultive un anti conformisme viscéral...
26 297 438 minutes qu'il éclaire la planète telle une ampoule rougeoyante (les japonais l'ont d'ailleurs en symbole sur leur drapeau ) ...

Cinq décennies de grandeur, 1,5778463 × 10puissance9 secondes de candeur, cet homme est un mythe !

A compter de maintenant, toute ressemblance avec une personne existante ou ayant existé ne serait bien évidemment que pure coïncidence ...

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Bobosse
Nom singulier invariant en genre
Familièrement : nom attribué à une personne ayant une bosse

Mouais...

N'ayant aucune information privée et autre photo douteuse à vous soumettre pour justifier de ces allégations, j'ai décidé de me lancer sur la piste bobosselée et de partir à la recherche d'informations concrètes me permettant d'expliquer toute la complexité et la richesse du personnage.

1- Première évidence que tous les membres du Gunthard Club valideront dans la seconde : Le Bobosse est une tête de lard !

Le genre à donner son nom à la recette !

2- Notre homme est une star médiatique, sa vie mouvementée a donné lieu à de multiples adaptations...

Cinématographiques


Bédéphiliques (ça, c'est pour son côté cabot !)


3- Vous riez mais sachez que vos enfants ont toutes les chances d'avoir été un jour élevés à la Bobosse Attitude (à ne pas confondre avec la Bogossitude même si son avatar pourrait laisser planer un doute chez les LPViens les plus presbytes... )

Les pièces du dossier scolaire sont à consulter sur www.enseignons.be ou encore sur www.cemea.asso.fr

4- Attention, le Bobosse, c'est aussi un intellectuel de niveau international, un spécialiste renommé dans des temps que les moins de vingt (mille) ans ne peuvent pas connaître.

Son oeuvre est en accès libre sur http://www.persee.fr/
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Mais le Bruno, plus que tout ça, c'est mon Préciiiiiieux, mon Président du Vice, mon ami !


De la part de tous les Gunthards, UN FANTASTIQUE DEMI SIECLE, mon Bobosse !

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Et à très bientôt pour faire la fête, préviens les voisins, ça va swinguer.


Oliv

14 février 2010

Doucement mais sûrement ...

le cap de la cinquantaine approche à grand pas, malgré tous les efforts pour ralentir le temps.
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Ce week-end, en guise d'entraînement à de futures joutes plus épicuriennes, deux vins (classiques chez moi) dégustés :
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Gewurztraminer Grand Cru Pfersigberg 2001, domaine Paul Ginglinger : une robe jaune dorée assez intense. Au nez, impression d'opulence et de richesse. Sur la rose, le litchi et les fruits exotiques, le vin se pare, après une nuit d'aération, de notes plus fraîches, presque anisées. En bouche, une sensation de richesse et d'opulence alliée à une sapidité saline qui titille la langue en finale. Belle vivacité malgré, semble-t-il, un taux de sucres résiduels assez important, presque sur un équilibre demi-sec. Ce vin en a encore sous la pédale, et peut prétendre à quelques années supplémentaires de garde. EXCELLENT aujourd'hui.
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Pernand-Vergelesses, Premier Cru Iles des Vergelesses 2001, domaine Rapet et fils : robe toujours très claire, marque de fabrique de la maison, déjà légèrement marquée par des notes d'évolution. Au nez, on retrouve le caractère cassis fumé si typique de ce climat (et que j'adore). Bouche droite, agréablement fruitée, de demi-corps, mais sans molesse ni faiblesse. Belle finale "rustique" (terrienne) qui joue sur un registre de demi-évolution (fruits rouges et notes florales fanées). Très persistant en bouche. TRES BIEN ++.
Retour ce soir sur ce Pernand, qui a pris de la complexité et de la profondeur. Le nez et la bouche, toujours fruités, se parent désormais de notes de framboises. Les épices douces et la réglisse apparaissent et apportent complexité et profondeur. La finale n'est pas en reste, toujours plus longue. EXCELLENT.
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La suite mercredi (je compte sur toi Oliv ...).
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Bruno

9 février 2010

Le temps est assassin

Ce matin, dans la brume glaciale qui entourait Rouen, consultation au service neurologie de l'Hôpital Charles Nicolle, afin de vérifier le degré d'avancement de la maladie de mon père (une cousine de cette satanée maladie d'Alzheimer !). Le constat est amer, l'avenir relativement sombre, et sans doute déjà écrit ! La perspective d'un nouveau week-end vineux à Beaune, en compagnie de mes parents, s'éloigne doucement, mais trop sûrement.
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Parfois, on aimerait arrêter le temps, juste un peu ...
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Pour se donner du courage, le dîner de la veille fût malgré tout l'occasion d'un petit tour de France.  
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Savennières Roche aux Moines, domaine aux Moines, 2005 (servi  sur une cassolette de ris de veau et champignons, sauce crémée) : robe pâle, encore très jeune, avec des reflets verdâtres assez soutenus. Un nez fantastique, sur la fraîcheur, une touche vanillée et un côté opulent qui ne révèle pas encore tout son potentiel. Belle minéralité, alliée à des notes de miel et de noisette. En bouche, le vin est opulent, presque gras, mais cette opulence est équilibrée par une ossature minérale imposante et une belle acidité de structure. Finale très persistante, sapide, avec de beaux amers agréables. EXCELLENT aujourd'hui. Sans doute encore meilleur dans quelques années.
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Maranges, Premier Cru Clos des Rois 2004, domaine Monnot (servi sur une pièce de boeuf, sauce Périgueux) : une robe rouge peu soutenue. Au nez, un bouquet de fruits rouges (framboise / cerise) et quelques touches florales légères. En bouche, on retrouve un vin relativement rustique mais fruité. Peu tannique, il semble déjà bien en place, avec une acidité fondue. Un vin simple, qui a de la mâche. BIEN +.
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Le temps est assassin,
Et emporte avec lui les rires des enfants ...
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Bruno

6 février 2010

Transition

Week-end de transition entre les folies de fin d'année et le marathon annoncé de février, pour cause de célébrations multiples d'anniversaires ...
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Au programme ce soir :
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Meursault Village, Les Tessons 2003, domaine Michel Bouzereau : Au nez, magnifique impression de grillé, un peu à la mode "Coche Dury", alliée à un côté opulent, sans molesse. En bouche, le vin meursaulte : gras, opulent, noisettes grillées. Belle buvabilité, sans faiblesse. Une finale sapide, dans le bon sens du terme, et qui sait rester fraîche (presque anisée) et gourmande. Sans doute à point aujourd'hui, pour quelques années encore. Excellent pour un village.
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Saint Estèphe Cru Bourgois, château les Ormes de Pez 2000 : une robe sombre, avec des reflets encore légèrement violacés. Au nez, forte impression de jeunesse avec un boisé par encore fondu. En bouche, le vin est ultra-jeune. Vin de demi-corps. Tannins à affiner. Belle astringence en finale. A attendre impérativement quelques années. BIEN en l'état (Potentiellement TRES BIEN).
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Bruno