14 décembre 2008

Le Riesling dans tous ses états

Hier samedi, grande réunion mensuelle de la Ligue des Pochtrons Vineux à Amiens, sur le thème du Riesling.
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RDV de bon matin, dans la froidure de l'hiver parisien, à la Gare de Houilles puis, petite halte à Argenteuil. Nous voilà quatre amis dans la voiture : Eric, Nico, Oliv et votre serviteur. Une heure et demi de calembours et de blagues diverses, toujours de bon goût ... et nous voilà arrivés près Amiens, le visage marqué par le Syndrôme du Hamster.
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Pour l'occasion, le Restaurateur (Le Relais de Sains à Sains en Amiénois) nous avait concocté un menu "sur mesure" :
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Trilogie d'amuse bouche
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Marbré de foie gras aux abricots moelleux
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Sandre rôti sur lit de choucroute, au beurre blanc
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Tarte alsacienne
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Les vins dégustés.
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Rheingau, Peter Jakob Kühn, Riesling Trocken, cuvée Quarzit 2007 : nez frais, citronné et légèrement vanillé. Attaque en bouche assez vivi, citronnée également mais pas désagréable. Le côté "rond" est présent mais en second-plan. Finale sur une belle astringence un peu vanillée. Un vin jeune, sans doute un peu linéraire, mais BIEN EN L'ETAT (un vin de soif).
Louis Sipp, Steinacker 2005 : nez sur le pétrole mais également la paraffine et la cire. Bouche à l'avenant, encore plus sur ce gout cireux. Très faible acidité qui rend le vin un peu mou. Finale sucreuse, avec un léger retour citronné. MOYEN.
Josmeyer, Le Kottabé 2006 : nez relativement fermé. Bouche opulente, champignonnée. Finale nettement levurée et réduite. Un problème de bouteille ?
Trimbach, cuvée Frédéric Emile 2002 : nez typique du Riesling, mêlant citron et effluves de type terpénique, encore un peu sur la retenue. Très belle bouche, fraîche, élégante mais malgré tout charpentée. Belle finale sur une acidité présente mais pas envahissante. BIEN.
Trimbach, cuvée Frédéric Emile 2004 : nez clairement cétonique et végétal. Bouche astringente, peu complexe. Finale végétale, sur le géranium et la raflle. L'effet millésime selon mes compères d'un jour. MOYEN.
Gressser, Grand Cru Kastelberg 2004 : nez fermé, un peu pétrole. Bouche opulente et pétrolée. Belle finale citronnée et sur une acidité qui tient le vin sans excès. Une finale un peu courte toutefois. BIEN.
Paul Blanck, Grand Cru Schlossberg 2006 : nez preque miellé et sur le citron. Belle puissance en bouche. Un côté légèrement sucré est tenu et contrebalancé par la structure acide du vin. Fragrances de fruits exotiques. Belle finale sans aspérité et très rémanente. TRES BIEN.
Frédéric Mochel, Grand Cru Altenberg de Bergbieten, cuvée Henriette 2005 : nez pétrolé un peu fermé et peu expressif. A l'aération, belle fraicheur alliée à des fruits exotiques. Attaque en bouche vive ... mais qui s'arrondit ensuite doucement et sur la durée. Finale plus ronde, un peu glycérinée. Ce vin offre un très beau cressendo en bouche. BIEN PLUS.
Mittnacht Frères, Grand Cru Rosacker 2006 : nez difficile à appréhender. Bouche fruitée, un peu sur l'ananas, cependant un peu molle. Finale légèrement sucreuse, sur des amers pas désagréables. Sans doute dans une phase de fermeture à ce jour. ASSEZ BIEN.
Louis Sipp, Grand Cru Kirchberg de Ribeauvillé 1997 : une pomme oxydée, et une. A REVOIR.
Paul Ginglinger, Grand Cru Pfersigberg 2004 : nez nettement sur le citron vert et le minéral. Bouche alliant minéralité et élégance, un peu vive toutefois. Finale très gouteuse, pétrolée. Une belle astringence un rien végétale. Jeune aujourd'hui et sans doute l'effet millésime 2004. BIEN / BIEN PLUS.
Pierre Frick, cuvée Rot-Murlé 2002 (non sulfitée) : nez très (trop ?) évolué, champignonné. Bouche sur la pomme, le miel et le menthol, et un rancio amer. Finale un peu sèche quoique glycérinée. OXYDATION.
Pierre Frick, cuvée Rot-Murlé 2002 (sulfitée) : une construction similaire au précédent avec cependant une structure plus élégante et plus charpentée, sans déviance. Finale un peu trop vive et astringente à mon goût. ASSEZ BIEN.
Zusslin, Clos Liebenberg 2002 : réduction assez nette au nez. A l'aération, fraicheur citronnée sans acidité marquée. Attaque en bouche vive, mais qui se développe et s'amplifie ensuite sur une belle rondeur. Finale vive et ronde à la fois. BIEN PLUS.
Marcel Deiss, Grand Cru Altenberg de Bergheim 1992 : nez de vieux grenier et de grillé. Bouche carrément molle. Un défaut de bouteille ???
Léon Boesch, Grand Cru Zinnkoepflé 1995 : nez sur la menthe poivrée très frais, presque évanescent, et sur la rose (qui me fait penser au Muscat de Beaumes de Venise du domaine des Bernardins). Bouche de demi-corps, mais quelle élégance, toujours sur des notes fraîches (menthol / eucalyptus). Finale fine mais d'une longueurrrr. Un vin complètement atypique mais EXCELLENT.
Zind Humbrecht, cuvée Turckheim 2006 : nez grillé et réduit, un peu citronné. Bouche charpentée mais qui finit sèche et un peu amère. Acidité nettement dissociée. MOYEN.
Jean-Louis et Fabienne Mann, Grand Cru Pfersigberg 2002 : nez peu expressif. Forte acidité en bouche. Absence de compléxité et finale très courte (aucune comparaison avec le même GC issu du domaine Paul Ginglinger). MOYEN.
Barmes Buecher, Rosenberg 2005 : même type de construction que le vin précédent, toutefois un peu moins désagréable et plus rond. Reste toutefois très mou. ASSEZ BIEN MOINS.
Barmes Buecher, Clos Sand 2004 : nez miellé mais végétal. Forte acidité en bouche, sans compléxité. MOYEN.
Marcel Deiss, Engelgarten Bergheim 2000 : un seul qualificatif pour ce vin : molesse. VRAIMENT MOYEN.
Marcel Deiss, Grasberg Bergheim 2001 : nez évolué, un peu sur la pomme mais avec une belle fraîcheur toutefois. Bouche demi-sèche, sur les fruits exotiques. Un peu sec et un peu court en final. BIEN MOINS.
Domaine Weinbach, Clos des Capucins, VT 1988 : nez un peu exotique. Attaque en bouche acide et presque rapeuse. Aucune sensation de sucres, presque raide. Finale longue mais plutôt désagréable (rapeuse). MOYEN.
Meyer D. et A., Grand Cru Bollenberg, Clos Ste Apolline, SGN 2002 : nez frais, mêlant fruits exotiques, fruits secs et menthol. Structure acide très présente, légèrement adoucie par les sucres (peu présents). Un peu court en final. ASSEZ BIEN.
Paul Blanck, Grand Cru Furstentum, Pinot Gris, SGN 2001 : nez un peu en retrait. Par contre, en bouche, les sucres sont sans lourdeur et bien soutenus par une acidité totalement intégrée. Finale très longue, presque morillée, sans lourdeur. TRES BIEN PLUS.
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16 heures : retour tranquile vers Paris, pour cause de neige sur la route.
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Une bien belle journée ... en attendant la prochaine dont le thème sera : Chablis (blanc) vs autour de Beaune et des Cortons (rouge).
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Bruno

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